Innocence Ntap Ndiaye

femme politique sénégalaise

Innocence Ntap
Fonctions
Présidente du Haut conseil du dialogue social
En fonction depuis le
(9 ans et 24 jours)
Prédécesseur Première titulaire
Ministre d'État
Ministre de la Fonction publique, de l'Emploi, du Travail et des Organisations professionnelles

(1 an, 10 mois et 12 jours)
Premier ministre Cheikh Hadjibou Soumaré
Gouvernement Soumaré
Prédécesseur Abdoulaye Babou (Fonction publique, Travail & Organisations professionnelles)
Aliou Sow (Emploi)
Successeur Habib Sy
Biographie
Date de naissance (62 ans)
Lieu de naissance Dakar (Sénégal)
Nationalité Sénégalaise
Parti politique APR
Diplômée de Université Cheikh-Anta-Diop
Profession Juriste

Innocence Ntap Ndiaye, née le à Dakar (Sénégal), est une femme d'État sénégalaise, présidente du Haut conseil de dialogue social (HCDS) depuis 2014.

Elle est d'abord ministre de la Fonction publique, du Travail et des Organisations professionnelles de 2007 à 2009[1], puis ministre d'État chargée des affaires sociales sous le gouvernement de Abdoulaye Wade. Elle est le premier ministre d’un gouvernement sénégalais à organiser des élections de représentativité en 2011[2].

En 2014, elle est nommée présidente du Haut conseil de dialogue social (HCDS) par le chef de l’État, Macky Sall[3]. Elle occupe toujours ce poste.

Biographie modifier

Innocence Ntap Ndiaye naît le à Dakar, au Sénégal. Elle est originaire de Ziguinchor[4].

Formation et carrière professionnelle modifier

Innoncence Ntap Ndiaye est juriste de formation, elle fait ses études secondaires au lycée Van Vollenhoven (aujourd'hui Lamine Guèye) de Dakar. Elle obtient en 1978 son diplôme de fin d’études moyennes (Dfem) puis, en 1982, son bac en philosophie et lettres, série A2. Excellente élève, elle s’illustre durant sa scolarité en étant doublement lauréate du Concours général, options philosophie et portugais. Elle fréquente par la suite l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, où elle obtient une maîtrise en sciences juridique, droit public et relations internationales. Entre 1987 et 1989, elle poursuit ses études avec un troisième cycle de droit public[5].

Entre 1991 et 2002, Innocence Ntap occupe de nombreux postes de cadre administratif au service des affaires juridiques, notamment à la sénégalaise des eaux[4] en tant que chef de la division juridique et contentieux[5]. En 1997, elle part en Côte d'Ivoire où elle occupera le poste d’assistante juridique au Conseil juridique et contentieux du groupe SODECI/CIE, puis assistante juridique à la Sigec, deux différentes filiales du groupe français Bouygues pour le pôle régional Afrique de l’Ouest. Elle revient au Sénégal en 2002[5].

Vie privée modifier

Innocence Ntap Ndiaye appartient à l’ethnie mancagne dont elle parle la langue, ainsi que six autres langues dont le français, l’anglais, le portugais et le créole portugais. Elle est mariée et mère de trois enfants[5]. Ntap Ndiaye milite à la sous-section Pds du quartier Tilène, de la ville de Ziguinchor, d'où sont originaires ses parents. Les témoignages de ses proches la décrivent « comme une femme qui n’est pas adepte de la langue de bois, prête à dire la vérité à n’importe qui, devant n’importe quelle situation »[5].

Carrière politique modifier

Militante active pour la paix en Casamance, elle est membre en 1995 du Comité de gestion de la paix en Casamance crée par l’ancien Premier ministre Habib Thiam[4]. Elle est également une ancienne membre du Comité directeur de l’Alliance des forces de progrès de Moustapha Niasse. Elle quittera cette formation politique le 17 mars 2005[4], pour rejoindre le Parti démocratique sénégalais aux côtés d'Abdoulaye Wade, puis finalement l'Alliance pour la République (APR) en 2014[6].

Le , elle est nommée ministre de la fonction publique, du travail et des organisations professionnelles, puis le , ministre d’État tout en gardant son portefeuille de ministre de la Fonction publique, de l’emploi, du travail et des organisations professionnelles sous le gouvernement d'Abdoulaye Wade.

En avril 2009, elle est élue 6e adjointe au Maire de Ziguinchor, Abdoulaye Baldé. Par la suite, bien que membre du Comité directeur du Parti démocratique sénégalais, elle ne fera pas partie du gouvernement dirigé par Souleymane Ndéné Ndiaye[1] Elle fait rapidement son retour dans l’appareil d’État, comme ministre d’État chargée des affaires sociales le jeudi [5].

À la suite de la victoire de Macky Sall durant l'élection présidentielle sénégalaise de 2012, Innocence Ntap Ndiaye rejoint le parti politique Alliance pour la République (APR) en 2014[6]. Ce changement de formation politique est critiqué par l'opinion qui parle de « transhumance » des anciens membres du gouvernement, rejoignant l'APR par intérêt[7]. Elle préfère parler de « transfert de compétences »[6].La même année, elle est nommée présidente du Haut conseil de dialogue social (HCDS) par le nouveau chef de l’État, Macky Sall[3]. C'est depuis l'interlocuteur privilégié avec le G7, et sur de nombreux sujets internationaux[8].

Références modifier

  1. a et b Pape Modou, « Sénégal – limogée du gouvernement : Innocence Ntap appelle au dépassement », sur PRESSAFRIK.COM, L'info dans toute sa diversité, (consulté le )
  2. Abdoul Aziz WANE, « ELECTIONS GENERALES DE REPRESENTATIVITE DES CENTRALES SYNDICALES : QUELS ENSEIGNEMENTS ? », sur Leral.net - S'informer en temps réel, (consulté le )
  3. a et b « Apr: Innocence Ntap Ndiaye reçoit enfin sa part du gâteau! », sur Setal.net, (consulté le )
  4. a b c et d E. D, « CELEBRITES ET POUVOIR: Les femmes les plus puissantes du Sénégal », sur Xibar.net - L'oeil critique du Sénégal (consulté le )
  5. a b c d e et f Mohamed FAMA, « Innocence Ntap, nouvelle Ministre d’Etat auprès du Président de la République », sur www.scoopsdeziguinchor.com, (consulté le )
  6. a b et c Saliou Guèye, « INNOCENCE NTAP NDIAYE REJOINT L’APR », sur SenePlus.com, (consulté le )
  7. Met Gaye, « Transhumance: Innocence Ntap Ndiaye rejoint l’Apr », sur SeneNews.com, (consulté le )
  8. Mamadou Sakine, « Innocence Ntap répond au G20 : «L’État ne discutera qu’avec les syndicats les plus représentatifs» | Lequotidien Journal d'informations Générales », sur Lequotidien.sn, (consulté le )