Ilario Margarita

militant anarchiste et syndicaliste libertaire italien

Ilario Margarita
'Unico'
Giuditta Zanella et Ilario Margarita.
Giuditta Zanella et Ilario Margarita.

Naissance
Castelrosso (Royaume d'Italie)
Décès (à 87 ans)
Turin (Italie)
Origine italien
Cause défendue CNT
libertaire
anarcho-syndicalisme

Ilario Margarita, né le à Castelrosso et mort le , est militant anarchiste et syndicaliste libertaire italien.

Biographie modifier

 
Unione Sindacale Italiana.

Surnommé Unico parce qu'il a toujours sur lui un exemplaire de l’L'Unique et sa propriété de Max Stirner, il est bon orateur et conférencier, et prend la parole au nom des groupes anarchistes ou de l’Unione Sindacale Italiana (USI).

En 1920, il participe activement au mouvement d’occupation des usines et l’année suivante est le secrétaire de l’USI de Brescia.

En 1922, à Turin, il est l'un des créateurs du groupe antifasciste des Arditi del popolo.

La montée du régime fasciste en Italie, l'oblige à se réfugier en France, puis à Cuba où pour échapper à la répression anti-anarchistes du général Gerardo Machado, il émigre aux États-Unis où, sous le pseudonyme de Ilario di Castelred, il anime les publications L’Adunata dei Refrattari et Aurora.

Révolution sociale en Espagne modifier

En 1931, à la suite de la proclamation de la seconde République espagnole, il revient en Europe avec sa compagne Giuditta Zanella (1885-1962)[1]. Sous le pseudonyme de Iglesias, il est le bibliothécaire de la Confédération nationale du travail de Gracia.

Lors du coup d'État du 18 juillet 1936, il participe aux combats contre le soulèvement franquiste.

Pendant la révolution sociale espagnole de 1936, il se bat dans la Colonne Ortiz, puis dans la section italienne de la Colonne Ascaso[2] aux côtés notamment de Camillo Berneri, Antonio Cieri.

Exilé en France lors de la retirada, il est interné au camp de concentration d'Argelès-sur-Mer et au camp de Gurs.

En 1940, lors de la Seconde Guerre mondiale, il est mobilisé dans une compagnie de travailleurs étrangers, mais libéré après par la percée allemande, il gagne à pied la Belgique où il demande son rapatriement en Italie.

Dès son arrivée, il est condamné à cinq ans d’incarcération et interné à Tremiti.

Libéré en , il participe à la résistance italienne.

Après la guerre, il participe à la réorganisation du mouvement libertaire[3] et un des promoteurs de la reconstruction de l’USI.

En 1963, il s'engage dans la défense des libertaires cubains emprisonnés par le régime castriste[4].

En , à Turin, il édite le journal La Rivendicazione Sociale (La Revendication Sociale) qui a pour épigraphe une citation de Eugenio Chiesa : « Noi abbiamo soprattutto fiducia nella forza delle idee, nelle forze popolari, che debbono ridestarsi per la redenzione di tutti gli oppressi » (« Nous avons surtout confiance dans la force de l'idée, dans les forces populaires, elle doivent se réveiller pour la libération de tous les opprimés »)[5].

Philosophie politique modifier

Selon la notice du Dizionario biografico degli anarchici italiani, « Farouchement anticommuniste, Ilario Margarita, tout en restant un anarchiste traditionnel, défendait la démocratie qu’il considérait comme "un espace de liberté" ».

Œuvres modifier

Il est à l'initiative de plusieurs publications libertaires.

Bibliographie modifier

  • (it) Fabrizio Giulietti, Il movimento anarchico italiano nella lotta contro il fascismo : 1927-1945, Piero Lacaita, 2003.
  • (it) Bruno Gambarotta, Torino : il grande libro della città, Edizioni del Capricorno, 2004.
  • (it) Eros Francescangeli, Arditi del popolo : Argo Secondari e la prima organizzazione antifascista (1917-1922), Odradek, 2000.
  • (en) Kenyon Zimmer, « The while world is our country » : immigration and anarchism in the United States, 1885-1940, University of Pittsburgh, 2005, lire en ligne.

Notices modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

  • Michel Antony, Chronologie de l’anarchisme et des mouvements et activités utopiques et libertaires italiens, in Les utopies libertaires, 1995-2206, lire en ligne.

Notes et références modifier

  1. Dictionnaire international des militants anarchistes : Giuditta Zanella.
  2. (it) Enrico Acciai, Viaggio attraverso l’antifascismo. - Volontariato internazionale e guerra civile spagnola : la Sezione Italiana della Colonna Ascaso, Université de la Tuscia, 2004, page 112.
  3. (ca) Estel Negre : Ennio Mattias.
  4. Frank Fernandez, L'anarchisme à Cuba, Éditions CNT-RP, 2004, page 133.
  5. L'Éphéméride anarchiste : La Rivendicazione Sociale.