Ikbal Hanimefendi

esclave circassienne, première épouse de Abbas Hilmi II Pacha, le dernier khédive d'Égypte et du Soudan (1876-1941)
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Ikbal Hanimefendi
Titre de noblesse
Princesse
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 64 ans)
JérusalemVoir et modifier les données sur Wikidata
Famille
Conjoint
Enfant
Prince Muhammad Abdel Moneim (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Ikbal Hanimefendi ou Ikbal Hanem (en arabe : اقبال هانم افندی; turc : İkbal Hanımefendi), née le et morte le , est à l'origine une esclave circassienne déportée en Égypte, devenue la première épouse de Abbas Hilmi II Pacha, le dernier khédive d'Égypte et du Soudan.

Ikbal Hanimefendi âgée.

Biographie modifier

Ikbal Hanimefendi est née le [1] sur la péninsule de Crimée, au sein de l'Empire russe. Elle est d'origine circassienne. Son nom est inconnu. Elle devient une esclave personnelle d'Emina Ilhamy, épouse du khédive Tawfiq, après avoir été envoyée au père du khédive comme cadeau. C'est chez sa mère que le jeune Abbas II la rencontre[2]

La jeune femme de 19 ans est courtisée par le prince, qui l'épouse finalement, le , après la naissance de sa première fille le [3]. Il l'élève ensuite au rang de khédive consort. Quatre filles et deux fils naissent de leur union, dont Mohammed Abdel Moneim (en), héritier présomptif, le .

Le pays s'affirme comme un État en tant que tel mais se positionne entre l'empire ottoman auquel il est encore théoriquement rattaché, et l'influence occidentale, française mais surtout britannique, pays créanciers. L'inauguration du canal de Suez en 1869, l'a rendu stratégique pour les Britanniques. Ikbal Hanimefend s'intéresse aux pratiques et à la mode européenne dans l'habillement, fait appel à des domestiques européennes, et, pour ses filles, à des gouvernantes européennes. Elle étudie avec ses enfants, manifestant un esprit ouvert et curieux. Elle est considérée comme l'une des plus belles femmes de l'Égypte, avec la réputation d'être une femme dévouée, gagnant à sa faveur son entourage au sein du palais. Cependant, comme le veut l'usage à cette époque, son rôle public et officiel est limité.

Bien que le mariage semble être à l'origine un mariage d'amour, le khédive Abbas II divorce dans les années 1900, et entre dans une romance passionnée avec une aristocrate hongroise de Philadelphie, Marianna Török. Ils se marient le [4],[5].

Elle ne se remarie pas et décède le à Jérusalem, pendant le mandat britannique en Palestine.

Descendance modifier

Elle a six enfants avec Abbas Ikbal :

  • La princesse Emina (Palais Montaza Palais, Alexandrie, – 1954), célibataire et sans enfant.
  • La princesse Atiyaullah (Le Caire, – 1971), mariée, deux fils.
  • La princesse Fathiya (), mariée sans enfant.
  • Le prince Mohammed Abdel Moneim, prince héritier et régent de l'Égypte et du Soudan, (), marié, deux enfants.
  • La princesse Lutfiya Shavkat (Le Caire, – ?), mariée, avec descendance.
  • Le prince Muhammad Abdul Kadir (Montreux, )

Références modifier

  1. (en) Samir Raafat, « Women whose Husbands ruled the Realm. Egypt's First Ladies », Egy.com,‎ (lire en ligne)
  2. (en) Encyclopaedia Britannica, vol. 1, , p. 12
  3. Almanach de Gotha : annuaire généalogique, diplomatique et statistique, Justus Perthes, (lire en ligne), « Famille khédiviale », p. 1298
  4. (en) Samir Raafat, « Queen for a Day », Al-Ahram Weekly,‎ (lire en ligne)
  5. (en) Michael T. Thornhill, Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, (lire en ligne), « Abbas Hilmi II (1874–1944) »