Ibrahim et Khalid El Bakraoui

Ibrahim El Bakraoui
Terroriste islamiste
Image illustrative de l’article Ibrahim et Khalid El Bakraoui
Ibrahim El Bakraoui le 22 mars 2016, peu avant l'attentat.
Information
Naissance
Belgique, Bruxelles
Décès (à 29 ans)
Zaventem, Belgique
Cause du décès Attentat-suicide
Actions criminelles Attentat
Affaires Attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Régions Flandre
Ville Zaventem

Khalid El Bakraoui
Terroriste islamiste
Information
Naissance
Belgique, Bruxelles
Décès (à 27 ans)
Bruxelles, Belgique
Cause du décès Attentat-suicide
Actions criminelles Attentat
Affaires Attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Régions Bruxelles-Capitale
Ville Bruxelles

Ibrahim El Bakraoui, né le à Bruxelles, et Khalid El Bakraoui, né le dans la même ville, et morts le respectivement à Zaventem et Bruxelles, sont deux des terroristes islamistes belges impliqués dans les attentats du 13 novembre 2015 à Paris, puis auteurs des attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles, qui ont entraîné la mort d'au moins 31 personnes. Le premier a commis un attentat-suicide à l'aéroport de Bruxelles, le second dans une rame de métro qui quittait la station de Maelbeek dans le centre de Bruxelles[1],[2]. Ces attaques ont été revendiquées par l'organisation État islamique[3]. Tous les deux sont les cousins germains d'Oussama Atar[4], l'organisateur des attentats de Paris et de Bruxelles.

Biographie modifier

Les deux frères sont initialement connus de la justice pour des faits de grand banditisme[5]. En 2010, Ibrahim El Bakraoui est condamné à une peine de 9 ans de prison pour avoir, au cours d'un braquage, fait feu en direction de la police belge[6]. À l'époque, ces faits sont qualifiés par Freddy Thielemans, alors bourgmestre de Bruxelles, de « faits divers »[7]. Il est libéré sous conditions en 2014[7]. En 2011, son frère Khalid est condamné à 5 ans de prison pour des vols avec violences de véhicule (de type carjacking)[8]. Il est notamment en possession de kalachnikov lors de son arrestation[6].

Après l'avoir arrêté en , les autorités turques ont expulsé Ibrahim El Bakraoui vers les Pays-Bas le . À la suite des attentats de Bruxelles, Erdoğan accusera la Belgique et les Pays-Bas de laxisme pour n'avoir pas pris de mesure contre lui à la suite de son expulsion[9]. Koen Geens, ministre de la Justice belge, a d'abord infirmé l'information selon laquelle Ibrahim El Bakraoui aurait été déporté vers la Belgique. Il a ajouté qu'en toute hypothèse celui-ci n'était alors connu que pour des faits de droit commun[10]. Ard van der Steur, ministre de la Justice néerlandais, a confirmé les dires de Geens. Ibrahim El Bakraoui aurait été relâché à son arrivée à Amsterdam-Schiphol, à défaut d'être connu des autorités et de figurer sur des listes de personnes suspectes. Il a par ailleurs prétendu que la police néerlandaise aurait mis en garde son homologue belge sur les risques que présentait l'individu, le , à la suite d'une information communiquée par le FBI. Cette information a été démentie par la police fédérale belge[11].

Trois semaines avant le , le , la police se présente à son domicile Rue du Fort à Laeken pour une enquête sur un trafic d'armes, mais la police ne trouve alors pas d’éléments concluants. Quelques semaines plus tôt, il a déjà loué sous un faux nom un appartement Rue du Fort à Charleroi qui sera utilisé pour accueillir Abdelhamid Abaaoud avant qu'il ne rejoigne Paris. Malgré son profil inquiétant, El Bakraoui est laissé en liberté. Il décide ensuite de disparaître, quittant officiellement son épouse et change de téléphone[12].

Implication dans les attentats modifier

Les deux frères sont impliqués en liens étroits avec les activités terroristes de Salah Abdeslam. Après le , Khalid El Bakraoui loue de nouveau sous un faux nom l'appartement de la rue du Dries à Forest, où se dissimule Salah Abdeslam pendant sa cavale[12] et qui est le théâtre des opérations policières du 15 mars 2016[5].

Le , les frères sont identifiés comme étant deux des trois kamikazes, auteurs des attentats du . Khalid El Bakraoui s'est fait exploser dans une rame de métro qui quittait la station de métro Maelbeek, et Ibrahim El Bakraoui à l'aéroport de Bruxelles[5].

Un ordinateur appartenant à Ibrahim El Bakraoui est retrouvé dans une poubelle, un testament destiné à des membres de sa famille y est découvert. Le terroriste y écrit être dans la précipitation, ne plus savoir quoi faire et craindre de finir dans une cellule aux côtés de « lui », c'est-à-dire très probablement Salah Abdeslam[13].

Le , l'Etat islamique (EI) affirme dans sa revue en anglais Dabiq que les frères El Bakraoui sont les instigateurs des attentats de Paris le et de Bruxelles le . Selon l'EI, ils se seraient radicalisés en prison et se seraient fournis les armes et les explosifs utilisés lors des deux attentats[14].

Le , Al-Hayat Media Center, alors principal organe de propagande de l'EI, publie un chant religieux (nachid) intitulé Ma Vengeance dans lequel il rend — entre autres — hommage aux frères El Bakraoui. Khalid y est notamment présenté comme « un frère déterminé, dans un wagon miné pour les exterminer, voir l'islam dominer »[15].

Notes et références modifier

  1. Rédaction en ligne, « Attentats de Bruxelles: les deux kamikazes sont les frères El Bakraoui », sur www.lalibre.be (consulté le ).
  2. RTL Newmedia, « Attentats de Bruxelles: conférence de presse du Parquet sur l'enquête », sur RTL Info (consulté le ).
  3. « L'organisation Etat islamique revendique les attentats de Bruxelles », sur Libération.fr (consulté le ).
  4. « Les gènes du 13 novembre » (consulté le )
  5. a b et c « Les frères El Bakraoui parmi les kamikazes: Ibrahim à Zaventem, Khalid à Maelbeek », sur RTBF Info (consulté le )
  6. a et b « Les frères El Bakraoui, deux Bruxellois déjà recherchés par la police », sur 7s7 (consulté le ).
  7. a et b « Vanhengel déplore qu'El Bakraoui ait été traité comme un fait divers », sur 7s7 (consulté le ).
  8. Le Point.fr, « Qui sont les frères El Bakraoui, les kamikazes de Bruxelles ? », sur Le Point (consulté le ).
  9. « El Bakraoui arrêté puis relâché : la Turquie sévère avec la Belgique », sur leparisien.fr, .
  10. « "El Bakraoui n'a pas été renvoyé en Belgique mais aux Pays-Bas" », sur 7s7 (consulté le ).
  11. El Bakraoui signalé par les Pays-Bas à la Belgique avant les attentats de Bruxelles, France 24, consulté le 31 mars 2016.
  12. a et b Fabrice Grosfilley et Patrick Michalle, « Quand la police descend chez El Bakraoui trois semaines avant les attentats », rtbf.be, (consulté le )
  13. RTL Newmedia, « Attentats à Bruxelles: les frères El Bakraoui se sont bien fait exploser, l'un à Maelbeek, l'autre à Zaventem », sur RTL Info (consulté le )
  14. « Les frères El Bakraoui à l'origine des attentats de Paris et Bruxelles, affirme l'EI », Le Figaro,‎ (lire en ligne).
  15. (en) S.J. Prince, « WATCH: New ISIS Music Video Celebrates Ramadan Terror Attacks & Threatens More » [archive du ], sur Heavy,

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier