Ian Richmond

archéologue britannique

Sir Ian Archibald Richmond, né le à Rochdale en Angleterre et mort le est un archéologue et universitaire britannique. Il est professeur d'archéologie de l'Empire romain à l'université d'Oxford. En outre, il est le directeur de la British School at Rome de 1930 à 1932, président de la Society for the Promotion of Roman Studies de 1958 à 1961 et directeur de la Society of Antiquaries of London de 1959 à 1964.

Biographie modifier

Jeunesse modifier

Ian Richmond est né le à Rochdale en Angleterre[1], aux côtés de son frère jumeau[2]. Il fait ses études à la Ruthin School (en), une public school de Ruthin au Pays de Galles[1]. En 1920, il commence l'étude des humanités classiques au Corpus Christi College d'Oxford. Il obtient une troisième classe en Mods en 1922 et une deuxième classe en Greats en 1924 de son diplôme Literae Humaniores[2]. Il passe les deux années suivantes à étudier à la British School at Rome[1].

Carrière modifier

En 1926, après ses études, Ian Richmond rejoint l'université Queen's de Belfast en tant que chargé de cours en archéologie classique et d'histoire ancienne[3]. En 1930, il retourne à Rome en tant que directeur de la British School[4]. En quittant Rome en 1935, il devient maître de conférences en études romano-britanniques au King's College de l'université de Durham, à Newcastle. Il est promu lecteur en 1943 et professeur en 1950[1]. Il est orateur public pour l'université de Durham de 1949 à 1951[4]. En 1956, il est invité à occuper la nouvelle chaire de professeur d'archéologie de l'Empire romain à l'université d'Oxford[5],[6].

Il réalise les fouilles de sites romano-britanniques, spécialisé dans les fouilles à petite échelle, souvent avec une seule tranchée placée à un point crucial d'un fort romain, ce qui établit à la fois la date et le but du fort. Il fouillée à Segontium à Caernarfon, Chester, South Shields, Lancaster, Bath, Silchester, au fort romain d'Inveresk (en) et la villa romaine de Chedworth (en). Cependant, ses deux projets majeurs sont à le fort romain à Hod Hill (en), puis à Inchtuthil[7] près de Perth en Écosse, la forteresse légionnaire occupée lors de l'avancée d'Agricola en Écosse.

Le , il est nommé membre de la Royal Commission on the Ancient and Historical Monuments of Scotland[8]. Il est également nommé membre de la Commission royale sur les monuments historiques d'Angleterre le [9]. Il reste commissaire jusqu'à sa mort, apportant une contribution importante à l'étude et à l'enregistrement des monuments romains.

Décès modifier

Après avoir connu deux ans de troubles cardiaques mineurs[3], Ian Richmond est décédé à son domicile d'Oxford le [1]. Ses funérailles ont lieu le à l'église universitaire St Mary the Virgin, à Oxford[10].

Vie privée modifier

Ian Richmond est un fervent anglican[1].

En 1938, il épouse Isabel Little. Ensemble, ils ont deux enfants : un fils, Hugh, et une fille, Helen[4].

Récompenses modifier

Ian Richmond est élu fellow de la Society of Antiquaries of London en 1931 et fellow de la British Academy en 1947[1]. Il a été nommé Commandeur de l'Ordre de l'Empire britannique (CBE) en 1958.[2] Il est fait chevalier par la reine Élisabeth II au palais de Buckingham le [11].

Héritage modifier

Le Richmond Prize est décerné chaque année par le département d'archéologie de l'université de Newcastle pour la meilleure performance à l'étape 2, c'est-à- dire décernée à un étudiant de premier cycle à la fin de sa deuxième année[12].

Publications modifier

  • (en) « The relation of the Praetorian Camp to Aurelian's Wall of Rome », PBSR, vol. 10,‎ , p. 12-22.
  • (en) The City Walls of Imperial Rome : An Account of its Architectural Development from Aurelian to Narses, .
  • (it) I Limitos romani nella Britannia, Rome, Istituto di studi romani, , 21 p..
  • (en) avec J. P. Gillam et Eric Birley, The temple of Mithras at Carrawburgh, Newcastle upon Tyne, Society of antiquaries of Newcastle upon Tyne, , 92 p..
  • (en) Roman Britain, Harmondsworth, Penguin books, , 240 p..
  • (en) The Archaeology of the Roman Empire, a scheme of study by I. A. Richmond, Oxford, Clarendon press, , 22 p..
  • (en) avec Robin G. Collingwood, The Archaeology of roman britain, Londres, Methuen & Co Ltd, .
  • (en) Hod Hill, vol. 2 : Excavations carried out between 1951 and 1958 for the Trustees of the British Museum, Londres, Trustees of the British Museum, , 157 p..
  • (en) Roman archaeology and art, Londres, Faber and Faber, , 294 p..
  • (en) avec Nikolaus Pevsner, Northumberland : with notes on the Roman antiquities, Harmondsworth, Penguin Books, , 362 p..
  • (en) The Pelican history of England, vol. 1 : Roman Britain, Harmondsworth, Penguin books, , 240 p..
  • (en) Trajan's army on Trajan's column (préf. Mark W. C. Hassall), Londres, British school at Rome, , 56 p..

Notes et références modifier

  1. a b c d e f et g Birley 2004.
  2. a et b Shotter 1996.
  3. a et b s. s. f. 1965.
  4. a b et c Obituary 1965, p. 16.
  5. The Antiquaries Journal n°45, septembre 1965, p. IX
  6. (en) « History of the School of Archaeology" », sur arch.ox.ac.uk (consulté le ).
  7. Pitts et Saint Joseph 1985.
  8. (en) « N°36501 p. 2071 », sur The London Gazette, (consulté le ).
  9. (en) « N°37520 p. 1634 », sur The London Gazette, (consulté le ).
  10. « Deaths – Richmond », The Times, 6 octobre 1965.
  11. (en) « N°43390 p. 6313 », sur The London Gazette, (consulté le ).
  12. (en) « "Degree Programme Handbook 2019/20 », sur ncl.ac.uk (consulté le ).

Annexes modifier

Bibliographie modifier

Ouvrages et articles modifier

  • (en) Eric Birley, « Richmond, Sir Ian Archibald (1902–1965) », Oxford Dictionary of National Biography,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  • (en) L. F. Pitts et J. K. St Joseph, Inchtuthil, The Roman Legionary Fortress, Britannnia Monograph, .
  • (en) David Shotter, « The Archaeologists of Lancaster », Council for British Archaeology,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Autres modifier

  • (en) Obituary, « Prof. Sir Ian Richmond », The Times,‎ , p. 16.
  • (en) s. s. n., « Ian Archibald Richmond, 1902–65 », The Journal of Roman Studies, vol. 55,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes modifier