Hugues de La Tour d'Auvergne-Lauraguais

cardinal français

Hugues de La Tour d'Auvergne-Lauraguais
Image illustrative de l’article Hugues de La Tour d'Auvergne-Lauraguais
Priant de Hugues de La Tour d'Auvergne-Lauragais en la cathédrale d'Arras.
Biographie
Naissance
Auzeville
Ordination sacerdotale
Décès (à 82 ans)
Arras
Cardinal de l'Église catholique
Créé
cardinal

par Grégoire XVI
Titre cardinalice Cardinal-prêtre de S. Agnese fuori le mura
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale
par Armand de Roquelaure
Évêque d'Arras

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Hugues-Robert-Jean-Charles de La Tour d'Auvergne-Lauraguais (né le à Auzeville et mort le à Arras) est un cardinal français du XIXe siècle.

Biographie modifier

Hugues La Tour d'Auvergne-Lauraguais naît le ou le dans le château d'Auzeville, près de Toulouse. Il est ordonné prêtre le à l'âge de 23 ans. Devenu vicaire d'Amiens, il est nommé évêque d'Arras le . Sa promotion est alors favorisée par la protection de Jacques-André Émery, l'influent supérieur de la compagnie de Saint-Sulpice. Sacré le , il prend possession de son diocèse le suivant. Alors âgé de seulement 32 ans, il est le plus jeune prêtre de son diocèse, où les ordinations ont été interrompues pendant la décennie révolutionnaire.

Le , La Tour d'Auvergne rétablit le chapitre de la cathédrale d'Arras, où il conserve les dignités de la cathédrale d'Ancien Régime. Sous la Révolution, la cathédrale Notre-Dame-en-Cité avait été détruite ; il obtient donc de l'empereur Napoléon Ier que l'ancienne église de l'abbaye Saint-Vaast d'Arras obtienne le rang de cathédrale : c'est la cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Vaast, dont les travaux durèrent encore plusieurs décennies[1].

L'évêque réorganise également le tissu paroissial de son diocèse en favorisant les anciens prêtres réfractaires aux dépens des constitutionnels, qui n'obtiennent que 13 cures sur 43. La ville d'Arras compte désormais six paroisses[2],[3]. En , le prélat compose un nouveau propre des saints du diocèse d'Arras ; il manifeste alors sa préférence pour le rite parisien.

Le , il consacre la cathédrale Saint-Vaast. Le pape Grégoire XVI le créé cardinal lors du consistoire du . La même année, il pose la première pierre de l'église Saint-Nicolas-en-Cité d'Arras[2].

En , il décline sa nomination comme archevêque de Paris. Le , il est nommé cardinal-prêtre de Sainte-Agnès-hors-les-Murs. Cependant, à la mort du pape Grégoire XVI, il ne parvient pas à rejoindre Rome à temps et ne peut prendre part au conclave de 1846.

Pendant ses 49 années d'épiscopat, le cardinal de La Tour d'Auvergne ordonne 1 214 prêtres.

La Tour d'Auvergne apparaît comme un évêque concordataire très souple vis-à-vis des régimes politiques qui se succèdent pendant son long épiscopat, autoritaire et impulsif vis-à-vis de son clergé, attaché au gallicanisme épiscopal et hostile aux idées mennaisiennes, doué d'une grande puissance de travail qu'il met au service de la restauration de son diocèse[4].

Il décède le à Arras, à l'âge de 82 ans. Son monument funéraire figurant un orant, œuvre du sculpteur Émile Thomas, est exposé dans la chapelle de la Vierge de la cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Vaast d'Arras[1].

Distinction modifier

Références modifier

  1. a et b « Arras, cathédrale Saint-Vaast », patrimoine-histoire.fr, consulté le 23 novembre 2021.
  2. a et b « Arras, église Saint-Nicolas en Cité », sur patrimoine-histoire.fr (consulté le ).
  3. « Arras - l'église Saint-Nicolas-en-Cité », sur arras.catholique.fr (consulté le ).
  4. Georges Lacroix, Charles de La Tour d’Auvergne. 49 ans d’épiscopat concordataire, Lens, Imprimerie de la Centrale, , XXII-398 p.
  5. « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

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