Honoré Cornudet des Chaumettes

homme politique français

Honoré Cornudet des Chaumettes
Illustration.
Honoré Cornudet (Le Journal, 22 juin 1928).
Fonctions
Maire de Neuville-sur-Oise

(49 ans et 9 mois)
Prédécesseur Alexandre Gué
Successeur Aristide Tremblay
Sénateur français

(8 ans, 8 mois et 6 jours)
Élection (partielle)
Circonscription Seine-et-Oise
Groupe politique Entente républicaine démocratique
Prédécesseur Maurice Guesnier

(2 ans, 11 mois et 23 jours)
Élection (partielle)
Circonscription Seine-et-Oise
Groupe politique Entente républicaine démocratique
Prédécesseur Henri Poirson
Successeur Georges Leredu
Député français

(25 ans, 7 mois et 26 jours)
Élection 22 mai 1898
Réélection 11 mai 1902
20 mai 1906
8 mai 1910
10 mai 1914
30 novembre 1919
Circonscription Seine-et-Oise
Groupe politique Entente républicaine démocratique
Prédécesseur nouvelle circonscription
conseiller général de Seine-et-Oise

(48 ans)
Circonscription Canton de Pontoise
Prédécesseur Charles Arthur Billoin
Successeur Jean-Baptiste Debrie
Biographie
Titre complet Comte de Cornudet
Nom de naissance Honoré-François-Joseph Cornudet des Chaumettes
Date de naissance
Lieu de naissance 7e arrondissement de Paris
Date de décès (à 76 ans)
Lieu de décès 16e arrondissement de Paris
Nationalité Drapeau de la France française
Parti politique Droite
Père Joseph-Alfred Cornudet des Chaumettes
Mère Valentine Mathieu de La Rédorte
Fratrie Émile Cornudet des Chaumettes
Conjoint Marie de Villeneuve-Bargemon
Enfants 5 filles
Famille Famille Cornudet des Chomettes
Diplômé de Lycée Condorcet
Faculté de droit de Paris
Profession homme politique
Résidence Château de Neuville-sur-Oise
Château de Cornudet

Honoré-François-Joseph Cornudet-des-Chaumettes, né le à Paris et mort le à Paris 16e, est un homme politique français.

Biographie modifier

Arrière-petit-fils de Joseph Cornudet des Chaumettes, fils de Joseph-Alfred et frère cadet d'Émile, Hornoré Cornudet fait ses études secondaires au lycée Condorcet, puis étudie le droit à la Faculté de Paris, où il passe sa licence. Par la suite, il entreprend des voyages à l'étranger.

De retour en France, il se fait élire en 1886 conseiller municipal de Neuville, dans la commune où est situé le château familial[1], et en devient maire de 1888 à 1938. Le , il est élu conseiller général du canton de Pontoise. Secrétaire du Conseil général, il entre à la Commission départementale.

Lors des législatives du , il est élu au premier tour député de la circonscription de Pontoise par 7 673 voix sur 15 113 votants. Inscrit au groupe républicain, il siège dans plusieurs commissions, en particulier celles de la réforme judiciaire et de la législation fiscale. De 1900 à 1901, il siège au bureau de la Chambre en tant que secrétaire.

Réélu au premier tour le par 9 639 voix sur 15 881 votants, il s'inscrit au groupe progressiste et appartient à plusieurs commissions spéciales. Il est également réélu au premier tour le par 8 367 voix sur 16 462 votants, puis, parmi les membres de l'Union républicaine, le par 8 520 voix sur 16 937 votants et le par 7 159 voix sur 13 939 votants.

Pendant la Première Guerre mondiale, son hôtel particulier parisien, situé 115, avenue Henri-Martin, abrite l’hôpital auxiliaire no 287, qui compte 40 lits, une salle d’opérations, une chambre d’isolement pour les malades difficiles, un dépôt mortuaire avec une petite chapelle... Les salons de l’hôtel, dits rouge et noir, sont transformés en dortoirs pour les soldats blessés, qui peuvent se promener dans les jardins et dans le bois de Boulogne tout proche[2].

Après la guerre, lors des législatives du , qui voit le retour du scrutin par liste, il occupe la septième place de la liste républicaine d'union nationale démocratique, qui rafle tous les sièges. Lui-même obtient 36 016 voix sur 175 817 votants.

À son instigation est votée une loi en 1919, complétée en 1924, qui oblige certaines villes à se doter d’un « Plan d’aménagement, d’embellissement et d’extension (PAEE) » dite loi Cornudet, s’impose comme l’ancêtre des lois de planification urbaine en France.

Membre de la commission d'administration générale, départementale et communale et de la commission des affaires étrangères, ainsi que de diverses commissions spéciales, il est nommé, en 1920, président de la commission de l'administration générale.

Candidat lors d'une élection sénatoriale partielle le , il est élu au troisième tour de scrutin par 777 voix sur 1 533 votants et se démet de son mandat de député le 17 janvier.

En revanche, lors du renouvellement triennal du , il n'obtient au premier tour que 48 voix sur 1 684 votants et doit se retirer de la compétition. Il prend sa revanche quelques semaines plus tard, le 8 mai, lors d'une élection partielle où il obtient dès le premier tour 1 078 voix sur 1 684 votants. Inscrit au groupe de l'Union démocratique du Sénat, il entre à la commission des colonies, protectorats et possessions d'outre-mer, dont il est nommé président en 1933, et à celle de l'administration générale, départementale et communale, à celle de l'Algérie et à celle des affaires étrangères et de politique générale des protectorats, dont il devient vice-président en 1934.

Il est battu lors des élections sénatoriales du (pour le renouvellement du ), ne recueillant que 292 voix sur 2 052, et se retire.

Il meurt trois ans plus tard, à l'âge de 76 ans[3].

Famille modifier

Marié à Marie Cécile Jeanne de Villeneuve-Bargemon, morte en 1907, il est le père de cinq filles : Louise, décédée à l'âge de dix-huit mois, Valentine, décédée dans sa sixième année, Roselyne, née à Neuville-sur-Oise le et morte en 1977[4] qui épouse René, marquis de Chabrillan, Edmée, morte en 1959 qui épouse le marquis de Saint Chamant dont elle n´aura pas de descendance, et Raymonde qui épouse le baron Petit de Beauverger ambassadeur de France[5],[6]. La tradition de cette famille éteinte a été reprise par la famille La Poëze d´Harambure, laquelle a procédé à un dépôt particulièrement important des archives de la famille et du château de Neuville-sur-Oise, auprès des archives départementales du Val-d'Oise à Pontoise.

Mandats de député modifier

  • 08/05/1898 - 31/05/1902 : Seine-et-Oise
  • 27/04/1902 - 31/05/1906 : Seine-et-Oise
  • 06/05/1906 - 31/05/1910 : Seine-et-Oise
  • 24/04/1910 - 31/05/1914 : Seine-et-Oise
  • 26/04/1914 - 07/12/1919 : Seine-et-Oise
  • 16/11/1919 - 17/01/1924 : Seine-et-Oise

Mandats de sénateur modifier

  • 06/01/1924 - 09/01/1927 : Seine-et-Oise
  • 08/05/1927 - 13/01/1936 : Seine-et-Oise

Sources modifier

Notes et références modifier

  1. Le Château de Neuville-sur-Oise - Le Château au fil des siècles, p. 7. Honoré hérite du château de Neuville-sur-Oise à la mort de son père, en 1876, tandis qu'Émile reçoit les propriétés de Creuse.
  2. Clémentine Sanchez, « L’hôpital auxiliaire no 287 pendant la Grande Guerre », Archives départementales du Val-d'Oise.
  3. « Mort du comte Cornudet », Le Bien public, 12 février 1938, sur gallica.bnf.fr.
  4. Elle épouse le 22 juin 1912, René Guigues de Moreton, marquis de Chabrillan (1886-1936). Dont postérité. [Source : Nadaillac (Antoine de), Ces ancêtres qui vivent en nous ou nos 1 024 aïeux, en préparation].
  5. Château de Neuville : les propriétaires au fil de l'histoire
  6. Le Château de Neuville-sur-Oise - Le Château au fil des siècles, p. 6.

Liens externes modifier