Hommage à S. Pickwick Esq. P.P.M.P.C.

composition musicale pour piano du français C. Debussy, écrite de 1910 à 1912

Hommage à S. Pickwick Esq. P.P.M.P.C. est une composition musicale pour piano du compositeur français Claude Debussy. C'est la neuvième pièce du Deuxième Livre des Préludes, écrit entre 1911 et 1912.

Hommage à S. Pickwick Esq. P.P.M.P.C.
L 131 (123) no 9
page du manuscrit.
Première page du manuscrit autographe.

Genre Prélude
Musique Claude Debussy
Durée approximative min 30 s
Dates de composition 1911-1912
Création
Londres, Aeolian Hall
Interprètes Walter Rummel
Fichier audio
Hommage à S. Pickwick, Esq. p.p.M.p.C.
noicon
interprété au piano par Marcelle Meyer (1956)

Présentation modifier

Le titre du prélude fait référence au protagoniste du roman Les Papiers posthumes du Pickwick Club de Charles Dickens, PPMPC signifiant « Perpetual President Member Pickwick Club » (« Président Perpétuel Membre du Pickwick Club ») »[1],.

L'œuvre est créée à Londres le au Aeolian Hall, par le pianiste Walter Rummel[1].

Analyse et commentaires modifier

La pièce se caractérise par ses décalages excentriques dans l'expression et son ton souvent mélancolique ou sentimental. Elle est également remarquable pour avoir incorporé le refrain d'ouverture de God Save the King. Une interprétation du prélude dure environ deux minutes et demie[2].

Hommage à S. Pickwick Esq. P.P.M.P.C est en fa majeur, « grave », à  
 
[3].

Pour Harry Halbreich, c'est une page « très colorée, avec ses timbres évoquant l'orchestre, une manifestation de l'esprit pince-sans-rire de Debussy, qui pourrait porter la signature de « Monsieur Croche antidilettante »[3] ».

Pour Alfred Cortot, « il n'est point possible de concevoir une adaptation musicale plus spirituelle, non seulement du caractère du héros de Dickens, mais encore du style même de ce dernier. C'est sa bonhomie caustique, sa malice savoureuse, et chaque mesure de cette pièce est un trait qui porte, depuis l'emploi comiquement sérieux du God save the King, jusqu'au sifflement dégagé de la dernière page, en passant par ces alternances de gravité distraite, de timidité et de contentement de soi qui composent la personnalité humoristique de Picwick Esq[4] ».

Dans le catalogue des œuvres du compositeur établi par le musicologue François Lesure, Hommage à S. Pickwick Esq. P.P.M.P.C. porte le numéro L 131 (123) no 9[5].

Discographie sélective modifier

Fichiers audio
Claude Debussy, ...Hommage à S. Pickwick Esq. P.P.M.P.C.
noicon
interprété au piano par Patrizia Prati (en 2016, en concert au Musée du romantisme (Madrid))
Hommage à S. Pickwick Esq. P.P.M.P.C.
noicon
interprété au piano par Giorgi Latso

Références modifier

  1. a et b Lesure 2003, p. 553.
  2. (en) Robert Cummings, « Hommage à Samuel Pickwick Esq. | Details », sur AllMusic (consulté le )
  3. a et b Halbreich 1987, p. 314.
  4. Cortot 1981, p. 39-40.
  5. Lesure 2003, p. 552.
  6. Christopher Howell, « Debussy 4 Thiollier 8553293 [CH]: Classical CD Reviews - April 2007 MusicWeb-International », sur www.musicweb-international.com (consulté le )
  7. Jed Distler, « Debussy: Preludes Books 1 & 2 - Classics Today », sur www.classicstoday.com,
  8. Julian Sykes, « Classique. Le Debussy sanguin de Jean-Efflam Bavouzet », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne)
  9. Pierre-Jean Tribot, « Le beau Debussy de Noriko Ogawa », sur ResMusica,
  10. Pierre Gervasoni, « Coffret : la trajectoire novatrice de Claude Debussy », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)

Bibliographie modifier

Liens externes modifier