Hocquigny

commune française du département de la Manche

Hocquigny
Hocquigny
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Avranches
Intercommunalité Communauté de communes de Granville, Terre et Mer
Maire
Mandat
Arnaud Martinet
2020-2026
Code postal 50320
Code commune 50247
Démographie
Gentilé Hocquignais
Population
municipale
191 hab. (2021 en augmentation de 3,24 % par rapport à 2015)
Densité 63 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 48′ 49″ nord, 1° 24′ 20″ ouest
Altitude Min. 67 m
Max. 126 m
Superficie 3,05 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Granville
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bréhal
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Hocquigny

Hocquigny est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 191 habitants[Note 1].

Géographie modifier

Couvrant 305 hectares, le territoire d'Hocquigny était le moins étendu du canton de La Haye-Pesnel.

Le territoire est traversé par le Thar, le Nélet et la Cotonnière.

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique « Normandie (Cotentin, Orne) » et « Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée »0[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 981 mm, avec 14,1 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Longueville à 12 km à vol d'oiseau[5], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 802,4 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Hocquigny est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Granville, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (99 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (99 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (60,8 %), prairies (31,9 %), terres arables (6,3 %), zones urbanisées (0,8 %), forêts (0,2 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Le nom de la localité est attesté sous les formes terra Hoquinne au XIIe siècle, Uchinneio en 1172, Hoqueneum en 1248, Houquigné en 1349 et Houquigny en 1401[15].

Le toponyme serait issu d'un anthroponyme, roman tel que Hucco[16], ou germanique tel que Hokki[17] ou Hupikin[15].

Le gentilé est Hocquignais[18].

Histoire modifier

Hocquigny se situait au carrefour des anciennes voies romaines Renne (Condate), Avranches (Legedia), Coutances (Cosedia), Valognes (Alauna), ainsi que de chemins montois[18].

Lors de la Révolution, Louis-Jean Baptiste Dupont et Pierre Pinot, tous deux laboureurs, furent les députés d'Hocquigny à la signature des cahiers de doléances et à l'assemblée primaire du canton de La Haye-Pesnel[18].

Selon une tradition orale, sous Louis XIV, une épidémie de peste aurait sévi dans la région. La paroisse aurait été durement touchée puisqu'il n'y aurait eu que six survivants. Ceux-ci se marièrent entre eux, de ce fait, les habitants d'Hocquigny auraient été surnommés « les Cousins »[réf. à confirmer][19].

Hocquigny est traversée par la D 35, une des voies empruntée par l'armée américaine du général Patton , le , lors de la percée d'Avranches (opération Cobra). Après l'arrivée des Américains le , un dépôt de munitions est installé sur la commune. Il est bombardé par les Allemands les et [réf. à confirmer][19].

Politique et administration modifier

Liste des maires[18]
Période Identité Étiquette Qualité
…1795 1808 François Duval-Duprey    
1808 1809 Gabriel Jean Von    
1809 1818 Nicolas Guillaume Pinot    
1818 1831 Charles-Louis Pinot    
1831 1841 François Duval-Granderie    
1841 1874 René Lemains    
1874 1908 Désiré Armand Lemains    
1908 1918 Jules Marie Danguy    
1918 1924 Henri Marie Danguy    
1924 1933 Amand Bedouin    
1933 1938 Adolphe Pinot    
1938 1947 Edmond Fizel    
1947 1959 Bernard Fizel    
1959 1994 Arsène Pinot    
1994[20] 2020 Claude Lenoan[21] SE VRP du secteur agricole
2020 En cours Arnaud Martinet   Agriculteur
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[21].

Économie modifier

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[23].

En 2021, la commune comptait 191 habitants[Note 4], en augmentation de 3,24 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Hocquigny a compté jusqu'à 384 habitants en 1821.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
362217253384338366323354357
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
343334300283269253258259243
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
222223171180186181177190206
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
205171153148139144177186184
2018 2021 - - - - - - -
183191-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie modifier

Lieux et monuments modifier

  • Église Saint-Pierre (XVIe, XVIIe – XVIIIe siècles) refaites au XVIIIe siècle, et fenêtres du chœur XVIe siècle. Cette église dépend de la paroisse Saint-Pierre-et-Saint-Paul du doyenné du Pays de Granville-Villedieu[26]. Elle abrite quelques œuvres classées au titre objet aux monuments historiques[27].
En 1682, Gilles Lescolace ( 1707), curé prieur d'Hocquigny fit reconstruire l'église et créa en 1698 la Confrérie du Saint Nom de Jésus[18].
Elle abrite une cloche (1682), un groupe sculpté saint Michel terrassant le dragon (XVIIe), maître-autel, retable, portes, boiseries et chandeliers (XVIIIe), tabernacle (XVIe), œuvres classées en 1977 au titre objet aux monuments historiques[28], cadran solaire (XVIe), fonts baptismaux (XVIIe), et de nombreuses statues dont saint Pierre (XVe) et une verrière (XXe).
  • Ancien prieuré Saint-Maur ou Hostel-Dieu d'Hocquigny (XIIe – XIIIe siècles) appelé également la maison-Dieu de la Haye, était un ensemble situé dans le vallon du ruisseau du Nélet, un affluent du Thar, à proximité de l'ancien château Ganne. Il fut fondé au XIIIe siècle par Foulques Paynel, seigneur d'Hambye et fut uni dès 1235 à l’hospice Saint-Jacques du Repas, fondé par Henry Murdrac. Le prieuré sera détruit à la fin des années 1920 et les vestiges furent inscrits au titre des monuments historiques le [29]. Les restes sont supprimés dans les années 1950.
  • Croix de chemin dite Croix montoise (XVIe siècle).
  • Croix de cimetière (XIXe siècle).

Activité et manifestations modifier

  • Comité des fêtes Saint-Gratien (1er dimanche de mai).

Personnalités liées à la commune modifier

Voir aussi modifier

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Bibliographie modifier

  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 111-112.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 254.

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  5. « Orthodromie entre Hocquigny et Longueville », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Longueville » (commune de Longueville) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Longueville » (commune de Longueville) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. a et b Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 2 : Formations non romanes ; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p. 765.
  16. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2), p. 148.
  17. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
  18. a b c d et e Gautier 2014, p. 254.
  19. a et b « 50247 - Hocquigny — GeneaWiki », sur fr.geneawiki.com (consulté le ).
  20. « Le maire Claude Lenoan se représente », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  21. a et b Réélection 2014 : « Hocquigny (50320) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. Site du diocèse.
  27. Base Palissy.
  28. Œuvres classées à Hocquigny.
  29. « Ancien prieuré », notice no PA00110432, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.