Hitler's Madman

film américain de Douglas Sirk, sorti en 1943
Hitler's Madman
Description de cette image, également commentée ci-après
Titre de la bande-annonce originale.
Réalisation Douglas Sirk
Scénario Peretz Hirshbein
Melvyn Levy
Doris Malloy
Edgar George Ulmer
Musique Karl Hajos
Nathaniel Shilkret
Eric Zeisl
Acteurs principaux
Sociétés de production Metro-Goldwyn-Mayer
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Drame
Film de guerre
Durée 81 minutes
Sortie 1943

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Hitler's Madman (titre original) est un film américain réalisé par Douglas Sirk en 1942, sorti en 1943.

Alan Curtis et Patricia Morison (photo promotionnelle).
John Carradine (photo promotionnelle).

Synopsis modifier

En 1942, de passage dans le petit village tchèque de Lidice, Reinhard Heydrich, Reichsprotektor de Bohême, commandant en chef du gouvernement nazi en Tchécoslovaquie (Protectorat de Bohême-Moravie), est mortellement blessé lors d'un attentat commis par deux résistants (l'opération Anthropoid). En représailles, Lidice est détruit, une partie de ses habitants fusillés, les autres déportés...

Fiche technique modifier

Distribution modifier

Acteurs non crédités

Critique modifier

À l'occasion d'une diffusion télévisée en 1994, Aurélien Ferenczi écrivait dans Télérama :

« C'est le premier film américain de l'allemand Detlef Sierck, devenu Douglas Sirk : émigré aux États-Unis en 1939, le cinéaste avait été pris sous contrat par la Warner, puis par la Columbia, mais aucun de ses projets n'avait abouti ; entre ces deux expériences, il s'était retiré quelques mois pour élever de la volaille dans une ferme près de San Francisco. En 1942, une toute petite compagnie, PRC, lui proposa de tourner en une semaine (!) un film antinazi, comme Hollywood en produisait beaucoup à l'époque. Moins ouvertement ambitieux que les films d'espionnage équivalents de Lang ou de Hitchcock, Hitler's Madman s'inspire d'une histoire vraie[1] et la raconte sans détours, avec justesse et clarté. Le travail sur le noir et blanc avec l'opérateur Eugene Schufftan est d'une richesse exceptionnelle, tout comme l'interprétation shakespearienne de John Carradine. Sirk joue également d'un symbolisme simple - la ruralité tchèque, image de vie et de fécondité, s'oppose au mal nazi -, et il est difficile de ne pas être ému par les scènes finales. Fait curieux, les rushes du film plurent tellement que la MGM accepta de le distribuer, à condition que certains passages soient à nouveau tournés, avec plus de moyens. D'où un certain déséquilibre entre un parti pris de départ franchement documentaire et, à l'arrivée, certaines reconstitutions plus fastueuses. Mais les qualités du film sont intactes. »

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Notes et références modifier

  1. Histoire commémorée en musique par le compositeur tchèque Bohuslav Martinů avec son Mémorial pour Lidice.

Liens externes modifier