Histoire du Bas-Rhin

Département du Bas-Rhin


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Description de cette image, également commentée ci-après
Localisation et frontières actuelles du département du Bas-Rhin.
Informations générales
Statut Département français
Chef-lieu Strasbourg
Région Alsace (-)
Grand Est (depuis )
Collectivité européenne d'Alsace (depuis )
Histoire et événements
Création du département en application de la loi du 22 décembre 1789 et fin de la province d'Alsace
Rattachement du district de Sarre-Union au Bas-Rhin
Perte de communes au profit du département des Vosges
Perte de territoires au profit du royaume de Bavière
(traité de Paris)
Rattachement à l'Empire allemand et création du district de Basse-Alsace au sein de l'Alsace-Lorraine
(traité de Francfort)
Fin de la Première Guerre mondiale et formation de conseils d'ouvriers et de soldats en Alsace-Lorraine
Mise en place de l'administration française en Alsace-Lorraine
Rattachement à la France
(traité de Versailles)
Mise en place de l'administration allemande en Alsace et annexion de fait par l'Allemagne nazie
Nomination d'un commissaire de la République par le gouvernement français pour administrer le Bas-Rhin
Libération de Strasbourg
Capitulation allemande et fin de la Seconde Guerre mondiale

L'histoire du Bas-Rhin est celle du département français du Bas-Rhin, créé le en application de la loi du 22 décembre 1789 et du décret du . Son territoire correspond à la partie nord de la province d'Alsace, à savoir la Basse-Alsace historique.

Le traité de Francfort attribue la totalité du département à l'Empire allemand en . Devenu le district de Basse-Alsace (en allemand : Bezirk Unterelsass), le Bas-Rhin est recréé à l'issue de la Première Guerre mondiale lors de son rattachement à la France.

Annexé par l'Allemagne nazie en , il réintègre le territoire français à la Libération en . Il est inclus dans la région Alsace entre et . Le Bas-Rhin fait actuellement partie de la région Grand Est. En , il a fusionné avec le Haut-Rhin pour former la collectivité européenne d'Alsace. Le département continue cependant d'exister en tant que circonscriptions administratives de l'État.

Origine du nom modifier

Le département tire son nom du fleuve dénommé le Rhin, qui en forme la limite orientale, et de sa situation par rapport au département du Haut-Rhin[1].

XVIIIe siècle modifier

 
Le Bas-Rhin avant novembre 1793.

Il fut créé en 1790 à partir du territoire de la Basse-Alsace[1]. Et selon Girault de Saint-Fargeau, il se serait également formé à partir de quelques parties de la Lorraine allemande[2]. Il conserva ses frontières primitives pendant trois ans.

Entre 1790 et 1795, il était divisé en plusieurs districts : Benfeld, Haguenau, Strasbourg et Wissembourg[3] ; à partir de 1793, il avait en plus ceux de Landau[note 1] et de Sarre-Union[note 2],[4].

En 1793 y fut rattaché : le comté de Sarrewerden, provenant des deux maisons de Nassau-Saarbruck et de Nassau-Weilbourg. La seigneurie de Diemeringen, autrefois appartenant au Rhingrave de Salm. La seigneurie d'Asswiller, provenant de la famille de Steinkallenfels. Et enfin, plusieurs communes du Palatinat[note 3],[1].

Dans le courant de la même année, quelques communes du Ban de la Roche et une partie de la vallée de Schirmeck, furent détachées du Bas-Rhin à la demande de leurs habitants, pour être réunies avec le département des Vosges[1].

XIXe siècle modifier

Au début du XIXe siècle, c'était le seizième département de la république au regard de la population, soit 448 483 personnes[5]. En 1806, il y avait 493 432 Bas-rhinois sur 509 926 qui étaient germanophones[6].

La surface du département, en 1814, était de 569 500 hectares. L'arrondissement de Wissembourg comprenait alors 10 cantons avec 182 communes et 146 050 habitants. Par le traité de Paris du , cet arrondissement perdit 23 communes ; en revanche il en acquit 9 autres, de sorte qu'il comptait encore 168 communes[1].

Le traité de paix conclu à Paris le , enleva au département 70 communes, la rivière de la Lauter en devint la limite septentrionale. La place de Landau fut cédée à la Bavière ; cependant la ville de Wissembourg, traversée par la Lauter, est restée avec un rayon de 1 000 toises au roi de France[1].

Ces deux traités firent perdre au département du Bas-Rhin les 4 cantons de Bergzabern, de Candel, de Dahn et de Landau, soit 84 communes et 66 662 habitants[1].

En 1833, la commune d'Obersteinbach, qui était à cette époque mosellane, fut rattachée à ce département pour des raisons de distances et d'accessibilité, par rapport au chef-lieu cantonal[7],[8].

Annexion allemande (1871-1918) modifier

XXe siècle modifier

Articles connexes modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Par un décret du 14 mars 1793, 32 communes furent réunies a ce département, ce qui permit la création du district de Landau.
  2. Créé par décret du 23 novembre 1793. De juin à novembre 1793, les communes concernées faisaient partie de districts de la Moselle et de la Meurthe.
  3. Par le décret du 14 mars 1793, le département reçut un accroissement considérable vers le Nord : les limites en furent reculées au-delà de Nieder-Hochstatt, au-dessous de Landau.

Références modifier

  1. a b c d e f et g Jean-Frédéric Aufschlager, L'Alsace : nouvelle description historique et topographique des deux départements du Rhin, tome second, Strasbourg, 1826
  2. Girault de Saint-Fargeau, Guide pittoresque du voyageur en France, tome 3, Paris
  3. La République française en LXXXIV départemens : Dictionnaire géographique et méthodique, Paris, 1793
  4. Jean-Louis Masson, Provinces, départements, régions : l'organisation administrative de la France
  5. Bureau des annales de statistique, Annales de statistique : ou Journal général, no 2, Paris, An X (1802)
  6. Sébastien Bottin, Mélanges sur les langues, dialectes et patois, Paris, 1831
  7. Procès-verbaux de la chambre des députés, Partie 1, 1833
  8. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Obersteinbach », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).