Henri Hiro

poète polynésien
Henri Hiro
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Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Domiciles
Punaauia (jusqu'en ), France (-), Tahiti (-), Huahine (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité

Henri Hiro, né le à Moorea et mort le à Huahine, est un cinéaste, dramaturge, poète et militant de Polynésie française pour qui la pratique de l’art est au centre de la construction de soi.

À léguer une partie de son héritage pour que ses petites filles Lunaaaa Baschenis et Angelina Remy puissent reprendre une partie du secteur du coprah.

Estimant vivre dans un pays subordonné à l'État colonial, Henri Hiro s'attaque par ses œuvres à la mythologie du progrès et aux bouleversements qu’il implique. Il décrit le parcours, l’évolution et les influences de la pensée artistique et politique d’une génération de Tahitiens et révèle les stratégies et les solutions développées par un homme face aux problématiques soulevées par les expérimentations atomiques. Henri Hiro propose plus que des mots et des images : à travers une attitude vis-à-vis de soi-même, des autres et du monde, il tente de pallier les atteintes à l’identité d’un peuple autochtone et à son environnement.

Biographie modifier

Œuvres modifier

Écrits modifier

  • Pehepehe i tau nunaa/Message poétique, Éditions Tupuna, 1985 ((OCLC 64074614)). Réédition : Haere Po, Papeete, 2004.
  • Taaroa, OTAC, Tahiti, 1984. (OCLC 155484270)

Films modifier

  • Le Château (1979), sur les problèmes de la jeunesse tahitienne en perte de repères identitaires (coréalisateur : Jean L'Hôte) ;
  • Marae (1983), dans lequel est reconstituée une cérémonie traditionnelle d'intronisation royale ;
  • Te ora (1988), série télévisée écrite par Henri Hiro et réalisée par Bruno Tetaria ; 15 films pour enfants consacrés aux différents arbres de Polynésie.

Hommages modifier

Le , le conseil des ministres de la Polynésie française a décidé de donner son nom au collège de Faaʻa[1].

En juin 2009, le festival Présence autochtone, organisé par la Cinémathèque québécoise à Montréal[2], a programmé deux films réalisés par Henri Hiro : Le Château et Marae et trois auxquels il a participé :

  • Le Rescapé de Tikeroa (1981) de Jean L'Hôte (scénario) ;
  • Les Immémoriaux (1982) de Ludovic Segarra (rôle de Victor Segalen) ;
  • Hono, le lien (1983) de Dominique Arnaud (dialogues).

Du (20e anniversaire de sa mort) au , un hommage à Henri Hiro est organisé par la Maison de la Culture de Papeete (exposition, projection de films, etc.)[3].

Citations modifier

  • « Si tu étais venu chez nous, nous t'aurions accueilli à bras ouverts. Mais tu es venu ici chez toi, et on ne sait comment t'accueillir chez toi. »

Bibliographie modifier

  • Rai a Mai et Jean Yamasaki Toyama, « The Source: An Interview with Henri Hiro » dans Manoa, 17, no. 2 (2006): 72-81 [ISSN 1045-7909 (OCLC 87754985)].
  • Une biographie de Henri Hiro par Jean-Marc Pambrun est en cours de publication (sortie prévue en ) : [3]

Notes et références modifier