Eugène-Henri Fricx

imprimeur bruxellois
(Redirigé depuis Henri Fricx)
Eugène-Henri Fricx
Harrewijn : Plan d'Anvers avec des fortifications, 1712.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 86 ans)
Activités

Eugène-Henri Fricx (ou Friex, Frix ou Frickx) est un imprimeur et libraire bruxellois né en et mort le .

Plan de Lille investie par le prince Eugène de Savoie en 1708, par E.-H. Fricx, 1709.

Il fut actif de 1670 à sa mort, imprimant notamment tous les placards de la ville, de nombreux livres d'histoire et des cartes militaires de Belgique, comme sa collection de « Carte[s] Particuliere[s] des Environs de... »[1].

Origines familiales modifier

D'après le généalogiste Jean Baptiste Houwaert[2], dont les travaux ont été étudiés par Paul-E. Claessens[3], les origines familiales des Fricx se présentent comme suit :

I. Balthazar Fricx qui eut :
II. Henri Fricx, bourgeois de Bruxelles le 13 janvier 1587, originaire de Bossut[4], qui épousa Cathelijne Mallaer et qui eut :
III. Thomas Fricx qui épousa Jeanne Heymans, dont :
IV. Henri Fricx, baptisé à Bruxelles, Sainte-Gudule, le 8 avril 1611, qualifié d'épicier en 1646 et qui s'inscrivit ensuite comme maître dans le métier des merciers, épousa vers 1632 Barbe Mommaert, baptisée à Bruxelles, Saint-Géry, le 8 décembre 1612, et y inhumée le 10 mars 1646, dont :
V. Eugène Henri Fricx, baptisé à Bruxelles, Saint-Géry, le 10 janvier 1644, qui sera imprimeur.

Notes biographiques modifier

Eugène Henri Fricx, baptisé à Bruxelles, en l'église Saint-Géry le 10 janvier 1644, avait eu pour parrain Jean Geubels et pour marraine Magdeleine de Lens, princesse de Robles[5], représentée par Isabelle Marie van Hoogstraeten.

Il épousa en premières noces à Bruxelles, en l'église Saint-Géry, le 24 août 1670, Catherine Hulsbosch. Tant le père du marié, Henri Fricx, que le père de la mariée, Guillaume Hulsbosch, étaient présents au mariage. Catherine Hulbos mourut le 8 novembre 1683 et fut enterrée dans l'église Saint-Géry.

En secondes noces, à Bruxelles, à Sainte-Gudule, le 23 octobre 1685, Eugène Henri Fricx épousa Marie Catherine Rosseels. Celle-ci fut inhumée à Sainte-Gudule le 4 septembre 1721, et l'acte mentionnant l'inhumation précise qu'elle habitait sur la Steenwegh, l'actuelle rue de la Madeleine.

Il mourut le 18 décembre 1730 et fut inhumé le 20 du même mois, à Sainte-Gudule. Là aussi, l'acte d'inhumation précise que le défunt habitait à la rue de la Madeleine, au Steenweghs. L' Epitaphier de Sainte-Gudule[6] donne le texte de cette épitaphe qui ne mentionne toutefois que sa première épouse.

C'est dans les derniers mois de 1669 ou au tout début de l'année 1670 qu'il reprit l'atelier d'imprimerie de son cousin Gaspar Mommaert (né à Bruxelles, Saint-Géry, le 19 novembre 1647 et mort en ou après 1707). Son premier ouvrage intitulé Excellente et facile méthode pour se préparer à une confession générale de toute sa vie fut édité par privilège daté de 6 février 1670. L'ouvrage avait été imprimé dans l'imprimerie de la rue de l'Etuve, lieu où il resta dix-huit ans, avant de transporter, en 1688, ses presses à la rue de la Madeleine, en face de la chapelle[7].

En 1689, il succéda à Jean-Théodore Velpius comme imprimeur du Roi ou de la Cour. En août 1695, le bombardement de Bruxelles par les Français vint consumer sa maison et tout ce qu'elle renfermait, et notamment de précieux manuscrits de Miraeus que Eugène Henri Fricx s'apprêtait à mettre sous presse[8].

Il fut très actif et un commerçant habile. Il put s'acheter en 1715, à Uccle, près du Vieux-Cornet, un grand terrain boisé où il fit construire une maison de plaisance. Cet endroit est aujourd'hui le parc de Wolvendael.

Les fils d'Eugène Henri Fricx, nommés Guillaume Fricx et George ou Georges Fricx, furent également imprimeurs à Bruxelles. Un petit-fils d'Eugène Henri, nommé également Georges Fricx, qui était le fils de Guillaume et le neveu de Georges précité, fut aussi imprimeur à Bruxelles. Il fut le dernier imprimeur Fricx, soit une dynastie de quatre hommes, trois générations, un siècle d'activité...

Notes et références modifier

  1. Catalogue de cartes éditées par E-H. Fricx sur le site des Archives nationales (France).
  2. Le généalogiste Jean Baptiste Houwaert, du Lignage Sweerts, baptisé à Sainte-Gudule le 24 juillet 1626 et mort à Bruxelles le 19 octobre 1688, qui fut échevin de Bruxelles puis secrétaire de la ville, nous a laissé une œuvre généalogique très conséquente, comprenant notamment plus de 80 volumes intitulés Miroir des preuves qui ne flatte point, outre plusieurs dizaines de volumes de documents généalogiques divers, soigneusement recopiés, ou encore des généalogies établies par lui-même. Ces volumes, conservés aujourd’hui par le Cabinet des Manuscrits de la Bibliothèque royale de Belgique, ont acquis une importance inestimable à la suite de la destruction des archives de Bruxelles lors du bombardement de la ville par les Français en 1695. Henry-Charles van Parys, né à Bruxelles le 9 avril 1911 et mort à Ottignies le 5 février 1990, ancien référendaire de l'Association royale des descendants des lignages de Bruxelles, a établi un index de ce fonds, clef sans laquelle ce trésor est presque inaccessible. Cet ouvrage fut publié en 1971 sous le titre Inventaire analytique du Fonds Houwaert – de Grez par le Genealogicum Belgicum de l’éditeur et généalogiste François de Cacamp.
  3. Jean Baptiste Houwaert, Rhapsodies, (II.6534), page 358, ouvrage consultable au Cabinet des Manuscrits de la Bibliothèque royale de Belgique (KBR), cité par Paul-E. Claessens, Les Mommaert et les Fricx. 1585 à 1777., dans Brabantica, Tome III, première partie, pages 205 à 220. Ce dernier auteur vérifie et amplifie la généalogie donnée par Houwaert.
  4. On ignore de quel lieu il s'agit exactement.
  5. Paul-E. Claessens note que le titre de princesse est certainement forcé. Il pourrait s'agir de Marguerite de Robles, veuve de Servais de Recourt de Lens et de Licques, mort le 1er février 1639, et épouse par la suite de Donato Allemani, op. cit., page 216, note 58.
  6. Bibliothèque royale de Belgique, Manuscrit G. 1554, page 140.
  7. Ainsi, un ouvrage en 1699, Les Pseaumes de David, traduits en françois avec une explication est édité A Bruxelles, Chez Eugène Henry Fricx, Imprimeur du Roy, vis-à-vis de l'Eglise de la Madeleine
  8. M. B.-C. De Ridder, Aubert Le Mire, sa vie, ses écrits. Mémoires couronnés, Tome 31, 1862 - 1863.

Bibliographie modifier

  • Paul-E. Claessens, Les Mommaert et les Fricx. 1585 à 1777., dans Brabantica, Tome III, première partie, Genealogicum Belgicum, Bruxelles, 1958, pages 205 à 220.

Liens externes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :