Henri Betti

compositeur de chansons
Henri Betti
Nom de naissance Ange Eugène Betti
Naissance
Nice (Alpes-Maritimes)
Drapeau de la France France
Décès (à 87 ans)
Courbevoie (Hauts-de-Seine)
Drapeau de la France France
Activité principale Compositeur
Style Chanson française
Musique de film
Opérette
Revue
Activités annexes Chanteur
Chef d'orchestre
Pianiste
Lieux d'activité Paris
Nice
Las Vegas
New York
Années d'activité 1941-1987
Collaborations Jean Boyer, Maurice Chevalier, Jean Cosmos, Pierre Cour, André Hornez, Henri Kubnick, Francis Lopez, Jean Manse, Jacques Mareuil, Jean Nohain, Édith Piaf, Jacques Pills, Jacques Plante, André Salvet, Pascal Sevran, Maurice Vandair, Henri Varna, Paul Vialar, Raymond Vincy, Albert Willemetz
Éditeurs Paul Beuscher, Raoul Breton, Francis Salabert, Maurice Vandair, Ray Ventura, Warner
Formation Conservatoire national de musique de Paris
Maîtres Lazare-Lévy (piano)
Raymond Pech (harmonie)
Famille Freda Betti (sœur)
Alexy Bosetti (arrière-petit-neveu)
Distinctions honorifiques Chevalier des Palmes académiques (1960)
Prix Maurice-Yvain (1980)
Médaille de la SDRM (1985)
Médaille de la SACEM (1991)
Site internet Henri Betti

Œuvres principales

Henri Betti, de son vrai nom Ange Betti, est un compositeur et un pianiste français né le à Nice (Alpes-Maritimes) et mort le à Courbevoie (Hauts-de-Seine).

Compositeur et pianiste-accompagnateur de Maurice Chevalier de 1940 à 1945 pour lequel il a notamment composé la musique de Notre Espoir, La Polka des barbus (paroles de Maurice Chevalier), La Chanson du maçon et La Fête à Neu-Neu (paroles de Maurice Vandair), Henri Betti est surtout connu pour avoir composé la musique de C'est si bon, Rien dans les mains, rien dans les poches (paroles d’André Hornez), Mais qu’est-ce que j’ai ? (paroles d'Édith Piaf) et Maître Pierre (paroles de Jacques Plante) qui ont été interprétées par Yves Montand.

Biographie modifier

Henri Betti naît dans le Vieux-Nice en 1917 d’une famille modeste : son père est peintre en bâtiment, sa mère poissonnière[1]. Sa famille paternelle est originaire de la région d’Émilie-Romagne en Italie : son grand-père est né à Parme en 1862 et il a immigré à Nice en 1893 avec son épouse et ses enfants.

En 1934, il entre au Conservatoire national de musique de Paris qui est alors dirigé par Henri Rabaud pour faire ses études musicales dans la classe d'harmonie de Raymond Pech où il a notamment Charles Jay, Louiguy et Pierre Nerini comme camarades. Il obtient un Prix d'harmonie en 1937[2].

Il se destine alors à une carrière de pianiste classique mais en 1940, alors qu’il vient d’être démobilisé de son service militaire du 72e BAF à Briançon, il croise Roger Lucchesi sur la Promenade des Anglais qui lui dit qu’il a écrit une chanson pour Maurice Chevalier et lui demande de l’accompagner au piano quand il la lui présentera dans sa propriété La Louque à La Bocca. Maurice Chevalier refuse la chanson mais il demande à Henri Betti d’être son pianiste-accompagnateur[3]. Soucieux de renouveler son répertoire, il lui demande également de lui écrire des chansons. Henri Betti compose alors la musique d'une quarantaine de chansons avec des paroles de Maurice Chevalier et de Maurice Vandair jusqu’en 1945[4].

Il entre à la SACEM le en qualité de compositeur et il est nommé sociétaire définitif le [1].

De 1961 à 1975, il est commissaire du conseil d’administration de la SACD et en 1982, 1983, de 1985 à 1987 et de 1989 à 1992, il est membre du conseil d’administration de la SACEM[2].

Henri Betti meurt en 2005 dans une maison de retraite à Courbevoie. Ses obsèques ont lieu à l’église Saint-Pierre de Neuilly-sur-Seine ; il est ensuite incinéré au crématorium du Mont Valérien à Nanterre et enterré au cimetière ancien de Neuilly-sur-Seine (11e division)[5].

Vie privée modifier

Henri Betti a épousé le à Bois-Colombes la danseuse Françoise Engels (1929-2023), rencontrée sur l'opérette Baratin cette même année. Ses témoins de mariage étaient Bruno Coquatrix et André Hornez[6]. Le couple a eu trois enfants et le parrain et la marraine de leur premier enfant étaient André Hornez et Paulette Coquatrix.

Henri Betti était le frère de l’artiste lyrique Freda Betti[7] et l’arrière-grand-oncle du footballeur Alexy Bosetti.

Distinctions modifier

Prix Daris avec Maurice Chevalier et Maurice Vandair pour La Chanson du maçon en 1942. Chevalier de l'Ordre des Palmes Académiques en 1960. Prix Maurice-Yvain en 1980[8]. Médaille de la SDRM en 1985. Médaille de la SACEM en 1991 et en 1994.

Hommages modifier

En 2006, son fils a réalisé les gravures musicales et écrit les commentaires de l'album Une Vie en Chansons[9]. Dans cet album qui est publié par Paul Beuscher, il y a les partitions de musique de 12 chansons d'Henri Betti : Notre Espoir (paroles de Maurice Chevalier), La Chanson du maçon, Chanson Populaire (paroles de Maurice Chevalier et Maurice Vandair), Le Régiment des mandolines (paroles de Maurice Vandair), C'est si bon (paroles d'André Hornez), Mais qu’est-ce que j’ai ? (paroles d'Édith Piaf), Rien dans les mains, rien dans les poches (paroles d'André Hornez), Maître Pierre (paroles de Jacques Plante), Toutes les femmes, Deux amoureux sur un banc, Elle et lui (paroles d'André Hornez) et Comme c'est bon chez toi (paroles de Pierre Cour).

En 2018, Benoît Duteurtre anime une émission de radio, Étonnez-moi Benoît, sur la carrière d'Henri Betti avec la participation du fils et du petit-fils du compositeur[10]. Dans cette émission qui est diffusée sur France Musique le , 10 chansons d'Henri Betti sont diffusées : Le Régiment des mandolines (par Lily Fayol), Tout ça c'est Marseille (par Fernandel), Notre espoir (par Maurice Chevalier), Mais qu’est-ce que j’ai ? (par Yves Montand), C'est si bon (par Jean Marco puis les Sœurs Étienne), Les Baobabs (par Roger Nicolas), Je cherche un cœur (par Jacques Pills), Grenelle (par Suzy Delair), Il fait beau (par Tino Rossi) et La Chanson du maçon (par Maurice Chevalier).

La même année, un square situé à la rue Saint-Joseph dans le Vieux-Nice prend son nom.

Carrière modifier

Théâtre modifier

Opérettes et pièces de théâtre modifier

Revues modifier

Au Casino de Paris
  • 1942 : Pour toi Paris
Aux Folies Bergère
Au Lido
À l’Olympia
Au Moulin-Rouge
Au Broadway Theatre
  • 1964 : Folies Bergère

Filmographie modifier

Cinéma modifier

Télévision modifier

Apparitions à l'écran modifier

Cinéma modifier

Courts métrages modifier
Longs métrages modifier

Télévision modifier

Émissions modifier
Documentaires modifier

Chansons modifier

Chansons par interprètes modifier

Chansons composées en collaboration modifier

Chansons orchestrées modifier

Chansons interprétées modifier

Chansons adaptées en anglais modifier

Bibliographie modifier

  • Henri Betti : Récit autobiographique, Embrasure, Paris, 1993.

Discographie modifier

  • Les Chansons de ma Jeunesse : Henri Betti, Marianne Mélodie, Roubaix, 2016.

Notes et références modifier

  1. a et b Biographie sur le site du Figaro.
  2. a et b Biographie sur le site Opérette.
  3. Jean-Pierre Thiollet, Piano ma non solo, Anagramme éditions, 2012, p. 27 et 33 (ISBN 978-2-35035-333-3).
  4. Biographie sur le site du Hall de la Chanson.
  5. Sépulture sur le site Find A Grave.
  6. Biographie sur le site de Musique en ligne.
  7. Freda Betti sur le site d'Art Lyrique.
  8. Prix Maurice Yvain sur le site de la SACD.
  9. Une vie en chansons sur le site de Paul Beuscher.
  10. Etonnez-moi Benoît sur le site de France Musique.

Liens externes modifier