Henri-Joseph de Forestier

peintre français
Henri-Joseph de Forestier
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Activité
Formation
Distinctions

Henri-Joseph de Forestier[1] né en 1787 dans la partie espagnole de Saint-Domingue, Puerto Hincado et mort le à Paris[2],[3] est un peintre français.

Biographie modifier

 
Saint Pierre délivré de sa prison par un ange (1828), cathédrale Saint-Pierre de Rennes.

Henri-Joseph de Forestier est le fils d'un riche planteur français installé dans la partie espagnole de l'île de Saint-Domingue. Son billet d'enterrement[4] ne cite aucun parents. Il n’est pas marié, mais il a une fille naturelle, Lucie Laouenan, qu’il protège par testament. Ses testaments et le procès[5] qui suivit[6] mentionnent des informations sur ses origines familiales. Dans son testament, il cite Damonville, son seul parent qu’il connaisse, habitant 78, rue d’Anjou à Versailles : il s’agit de Raoul-Ernest d'Amonville des Nots, qui meurt le à Versailles[7], qui est le fils de Benjamin d'Amonville et le petit-fils de Thérèse-Euphrasie Leforestier épouse de Frédéric-Jérôme Damonville, mariés en 1750. Thérèse-Euphrasie Leforestier étant la fille d’Henri-François le Forestier de la Haye-le-Comte, garde du corps du roi[8]. Henri-Joseph de Forestier serait donc un descendant, ou un petit-neveu, d’Henri-François le Forestier de la Haye-le-Comte, garde du corps du roi.

Il s'installe à Paris en 1809, peut-être à la suite de la bataille de Palo Hincado et de la défaite des troupes françaises, pour apprendre la peinture auprès de François-André Vincent et de Jacques-Louis David à l’École des beaux-arts de Paris. En 1812, il obtient le 2e prix de Rome pour Ulysse et Télémaque massacrant les poursuivants de Pénélope. Il est lauréat du premier prix de Rome de 1813 pour La Mort de Jacob. Il séjourne au moins deux ans à Rome où il rencontre Théodore Géricault.

Sa production se ralentit à la suite de ses engagements politiques. Lors de l'attentat du perpétré par Giuseppe Fieschi, il est arrêté et traduit devant la cour des Pairs. Des témoins l'avaient accusé d'avoir dit le pendant le service funèbre des victimes de auquel il assistait en tant que garde national : « Une personne à qui le Roi aurait retiré ses moyens d'existence pourrait l'assassiner : ce ne serait point un crime ; ce serait un acte de courage ; mais il faudrait faire le sacrifice de sa vie ». Il répondit qu'il n'avait pas tenu de tels propos et les témoins qui l'avaient entendu dirent qu'il était incapable de prêter main-forte à un crime[9].

Après la révolution de 1848, Henri-Joseph de Forestier est élu colonel de la 6e légion de la Garde nationale. Patriote engagé, il participe à la journée du 13 juin 1849, est arrêté au Conservatoire national des arts et métiers et est envoyé avec ses camarades devant la haute cour siégeant à Versailles. Il est acquitté le [10].

Henri-Joseph de Forestier est nommé chevalier de la Légion d'honneur le .

Il meurt le et est inhumé à Paris au cimetière du Père-Lachaise le , dans la 73e division, 2e section, 5e ligne du chemin Serré, no 11.

Œuvres modifier

États-Unis
France
  • Localisation inconnue :
    • Ulysse et Télémaque massacrant les poursuivants de Pénélope, 1812 ;
    • Ecce Homo, Salon de 1819 ;
    • Saint Front, Salon de 1827 ;
    • Saint Front va prêcher le christianisme, il invoque le Saint-Esprit, Salon de 1831 ;
    • La Samaritaine, Salon de 1835.

Notes et références modifier

  1. Également mentionné comme Henri Joseph Forestier, Henri Joseph Le Forestier, Joseph-Henri Deforestieretc., sur son dossier comme client du notaire Gauthier (étude XCIV des Archives nationales) on trouve cependant « Joseph Henry de Forestier », né le . Sur le même dossier, conservé aux Archives nationales, son père se nomme Henry Joseph de Forestier ; il était capitaine des carabiniers à Port-au-Prince en 1784.
  2. Acte de décès de Joseph-Henri de Forestier sur le site des Archives de Paris 10e, vue 17/26, acte n° 4725.
  3. « Mort d'Henri-Joseph Forestier », Le Rappel, (en ligne sur Gallica).
  4. Hubert Lavigne, État civil d'artistes français ; billets d'enterrement ou de décès depuis 1823 jusqu'à nos jours, 1881, pp. 111 et 112 (en ligne sur archive.org).
  5. Bulletin de la Cour impériale de Paris, 1877, pp. 652 à 656 (en ligne sur Gallica).
  6. Voir aussi la Gazette des Tribunaux, , p. 1.
  7. Archives départementales des Yvelines, commune de Versailles, acte n°|196 (en ligne sur archives.yvelines.fr).
  8. Nobiliaire de Normandie, Tome 2, de Magny, p. 412 en ligne sur Gallica).
  9. Comte de Portalis, Rapport fait à la Cour des Pairs - Attentat du , Paris, Imprimerie royale, 1835, p. 422 (texte en ligne).
  10. Procès des accusés du devant la Haute-Cour de justice, Paris, 1849 (texte en ligne).

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • Émile Bellier de La Chavignerie, Louis Auvray, Dictionnaire général des artistes de l'École française depuis l'origine des arts du dessin jusqu'à nos jours : architectes, peintres, sculpteurs, graveurs et lithographes, Tome 1, Paris, Librairie Renouard, 1882, p. 565 (en ligne sur Gallica).

Liens externes modifier