Osachi Hamaguchi

personnalité politique japonaise
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Osachi Hamaguchi
(濱口 雄幸)
Illustration.
Fonctions
Premier ministre du Japon

(1 an, 9 mois et 12 jours)
Monarque Hirohito
Prédécesseur Tanaka Giichi
Successeur Wakatsuki Reijirō
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Kōchi (Empire du Japon)
Date de décès (à 61 ans)
Lieu de décès Tokyo (Empire du Japon)
Sépulture Cimetière d'Aoyama
Parti politique Rikken Minseitō (1927-1931)
Kenseikai (avant 1927)
Diplômé de Université de Tokyo

Signature de Osachi Hamaguchi(濱口 雄幸)

Osachi Hamaguchi
Premiers ministres du Japon

Osachi Hamaguchi (濱口 雄幸, Hamaguchi Osachi?), né le et mort le , est un homme d'État, 27e premier ministre du Japon de 1929 à 1931.

Débuts modifier

Osachi Hamaguchi est né dans ce qui est aujourd'hui la ville de Kōchi, dans la préfecture de Kōchi, sur l'île de Shikoku, au Japon. Son père était un fonctionnaire du département des forêts. Hamaguchi est diplômé de la faculté de droit de l'université impériale de Tokyo et a commencé sa carrière en tant que bureaucrate au ministère des Finances. En 1907, il devient directeur du Bureau de Monopole puis vice-ministre des communications en 1912 et vice-ministre des finances en 1914.

Carrière politique modifier

Hamaguchi a été élu à la Chambre des représentants de la Diète du Japon en 1915, en tant que membre du parti politique du Kenseikai. Il a plus tard servi comme ministre des finances dans les 1er et 2e gouvernements de Katō Takaaki (1924, 1925) et au ministère de l'Intérieur dans le cabinet de Wakatsuki Reijirō(1926). En 1927, Hamaguchi est devenu président du nouveau parti politique du Rikken Minseitō créé par la fusion du Kenseikai et du Seiyu Hontō.

Premier ministre modifier

 
Tentative d'assassinat sur Hamaguchi Osachi à l'intérieur de la gare de Tokyo, 14 novembre 1930

Après la chute du gouvernement de Tanaka Giichi en 1929, Hamaguchi est devenu premier ministre du Japon et a formé un gouvernement composé en grande partie de membres du parti du Minseitō.

Dôté d'un tempérament dur et têtu, Hamaguchi inspirait la confiance. Le soutien populaire lui permit de s'opposer avec succès aux extrémistes militaires montants. Il ratifia le traité naval de Londres de 1930, qui limitait le nombre des navires de guerre proportionnellement — États-Unis, Grande-Bretagne et Japon, 10:10:7 —, mais il fut contraint d'accepter un rapport de 10:10:6, ce qui a conduit beaucoup de politiciens et de conservateurs de droite à penser que Hamaguchi s'était vendu à l'étranger. Cela a provoqué une montée subite du nationalisme japonais ce qui a mis fin à sa politique étrangère visant à favoriser une expansion économique pacifique.

Durant son mandat, Hamaguchi a essayé de renforcer l'économie japonaise par des mesures d'austérité fiscales. La politique fiscale de Hamaguchi a cependant été désastreuse. Le gouvernement de Hamaguchi a notamment aligné le yen japonais sur l'étalon-or pour stimuler les exportations, une mesure qui a considérablement empiré l'impact de la Grande Dépression mondiale de 1929 sur une économie déjà moribonde. Cet échec de la politique économique de Hamaguchi a irrité sur les politiciens de droite, déjà exaspérés par la politique étrangère et les efforts du gouvernement pour réduire le budget militaire.

En 1931, le gouvernement de Hamaguchi a présenté un projet de loi sur le suffrage féminin visant à accorder aux femmes de plus de vingt-cinq ans le droit de vote aux élections locales et de se présenter aux élections avec l'approbation de leurs maris. Le projet de loi a été adopté par la chambre basse, mais il fut rejeté à la Chambre des pairs en par 62 voix pour et 184 contre[1].

Hamaguchi fut la victime d'une tentative d'assassinat le quand Sagoya Tomeo, un membre de la société secrète ultra-nationaliste Aikoku-sha, lui tira dessus à la gare de Tokyo — Neuf ans plus tôt un autre premier ministre, Hara Takashi, avait été assassiné à proximité —. Grièvement blessé, il fut remplacé par son ministre des affaires étrangères Kijūrō Shidehara au poste de premier ministre mais fut malgré tout reconduit dans ses fonctions le . Il ne se remit cependant jamais de ses blessures et démissionna le mois suivant. Il mourut le et fut inhumé dans le cimetière d'Aoyama à Tokyo.

Notes et références modifier

  1. (en) Edward R. Beauchamp, Women and Women's Issues in Post World War II Japan, Taylor & Francis, (lire en ligne), p. 47-48.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Liens externes modifier