HMS Royal Sovereign (1857)

vaisseau de ligne de 1er rang de 121 canons de la Royal Navy

HMS Royal Sovereign
illustration de HMS Royal Sovereign (1857)
Le HMS Royal Sovereign en 1864.

Type Premier rang
Classe Duke of Wellington-class first-rate ship of the line (d)
Fonction militaire
Histoire
A servi dans  Royal Navy
Commanditaire Royal Navy
Constructeur HMNB Portsmouth
Fabrication bois
Commandé 1841
Quille posée
Lancement
Commission
Statut Démoli en .
Équipage
Équipage 300
Caractéristiques techniques
Longueur 240 pieds (73 m)
Maître-bau 62 pieds (19 m)
Tirant d'eau 25 pieds (8 m)
Déplacement 5 160 t
Propulsion Hélice simple, moteur à vapeur à bielle de retour Maudslay
Vitesse 11 nœuds (20 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement 131 canons
Carrière
Pavillon Royaume-Uni
Port d'attache Portsmouth

Le HMS Royal Sovereign est un vaisseau de ligne de 1er rang de 121 canons de la Royal Navy. Avec l'essor de la vapeur et de la propulsion à hélice, il est converti sur les stocks en un navire de 131 canons.

Construction modifier

La quille est posée le . La conversion commence le . Il est finalement lancée le dans la flotte de réserve.

Après plusieurs années d'inactivité, on le sélectionne pour être converti en un navire à tourelle expérimental à l'instigation du capitaine Cowper Phipps Coles[1], qui croit qu'un navire sans mât armé de canons montés sur une tourelle est la meilleure conception possible pour un navire de défense côtière. L'ordre de procéder à la conversion est émis le .

On rase jusqu'au pont inférieur[2], lui laissant entre 2,1 et 2,4 m de franc-bord. Les ponts et les côtés de la coque sont renforcés pour transporter l'armement prévu et pour absorber la force lorsque les canons tirent.

Un retard a lieu, on constate qu'il fut trop réduit, nécessitant une reconstruction des côtés. À l'issue de sa conversion le , il est le premier navire britannique armé d'une tourelle, et le seul à avoir une coque en bois[3]. Son rapport longueur/largeur est légèrement inférieur à 4/1, ce qui est le plus petit rapport jamais utilisé dans les navires blindés britanniques.

La conception originale comprend cinq tourelles, chacune porte soit deux canons à âme lisse de 68 livres, soit un canon à âme lisse de 100 livres. On modifie pour une configuration à quatre tourelles, avec une tourelle jumelle de 167 tonnes et trois tourelles simples de 150 t. Les canons initiaux sont des canons lisses de 270 mm qui tirent un coup d'acier sphérique de 150 livres. En 1867, ils sont tous remplacés par des fusils à chargement par la bouche de 230 mm.

Le , trois coups de feu sont tirés à bout portant contre la tourelle arrière du Royal Sovereign par l'un des canons de 230 mm portés par le Bellerophon pour évaluer la résistance des tourelles de Coles. Alors que les plaques de blindage de la tourelle sont déplacées et qu'un coup perce l'arrière de la tourelle, la capacité de la tourelle à tourner et les canons à tirer ne furent pas altérés[4].

Histoire modifier

Il est mis en service à Portsmouth pour le service dans la Manche, où il tient un service opérationnel limité et sert pour les tests et l'évaluation des canons et des tourelles. Il est désarmé en , puis remis en service en pour la revue navale. Il est ensuite transféré à l'école d'artillerie navale HMS Excellent en tant que navire d'artillerie jusqu'en 1873, date à laquelle il est remplacé par le Glatton et rétrogradée en réserve de quatrième classe. Il n'y a aucun autre service jusqu'à sa vente en .

Notes et références modifier

  1. Annuaire encyclopédique, , 1728 p. (lire en ligne), p. 1099
  2. « Le Royal Sovereign », Messager de Tahiti, vol. 13, no 7,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  3. (en) Guy Warner, Lighter Than Air : The Life and Times of Wing Commander N.F. Usborne RN, Pioneer of Naval Aviation, Pen & Sword Books, , 320 p. (ISBN 9781473829046, lire en ligne)
  4. « Causerie scientifique », Le Temps, vol. 12, no 4106,‎ , p. 1-2 (lire en ligne)