HMS Lookout (G32)

Navire de guerre de la Royale Navy pendant la seconde guerre mondiale

HMS Lookout
illustration de HMS Lookout (G32)
Le Lookout à Greenock le .

Type Destroyer
Classe L
Fonction Militaire
Histoire
A servi dans  Royal Navy
Constructeur Scotts Shipbuilding and Engineering Company
Chantier naval Greenock, Écosse
Commandé
Quille posée
Lancement
Commission
Statut Retiré du service le
Équipage
Commandant Cecil Powis Frobisher Brown
Archibald George Forman
Derick Henry Fellowes Hetherington
Équipage 190-226 officiers et matelots
Caractéristiques techniques
Longueur 110,49 m
Maître-bau 11,20 m
Tirant d'eau 3,05 m
Déplacement 1 950 t
À pleine charge 2 700 t
Propulsion 2 turbines à réduction par engrenages Parsons
2 chaudières Admiralty à 3 tambours
2 hélices
Puissance 48 000 ch (36 000 kW)
Vitesse 36 nœuds (67 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement Initial
6 × canons QF de 119 mm Mk XI (montures doubles HA/LA Mk.XX)
1 × canon AA de 102 mm Mk V
4 × canon QF de 40 mm Mk.VIII L/39 (monture quadruple Mk.VII)
8 × mitrailleuses Vickers AA de 12,7 mm (montures quadruples Mk.III)
8 × lanceurs et 2 × supports pour 110 charges de profondeur
8 × tubes lance-torpilles de 530 mm (montures quadruples Mk.IX)
Électronique Système de radiogoniométrie
Radar Type 290
Rayon d'action 5 500 milles marins (10 186 km) à 15 nœuds (27,8 km/h)
soutes à mazout : 567 tonnes
Carrière
Indicatif G32
Coût 440 204 £

Le HMS Lookout est un destroyer de classe L en service dans la Royal Navy pendant la Seconde Guerre mondiale.

Sa quille est posée le au chantier naval Scotts Shipbuilding and Engineering Company de Greenock, en Écosse. Il est lancé le et mis en service le sous le commandement du lieutenant commander Cecil Powis Frobisher Brown.

Historique modifier

Lors de sa mise en service, le Lookout est équipé d’un système de radiogoniométrie et d’un radar type 290. Il s’entraîne à Scapa Flow et rejoint la Home Fleet en . Du au , il participe à une recherche infructueuse du Tirpitz au large des côtes de la Norvège. Son groupe comprenait notamment navires Renown, King George V et Duke of York[1].

Il répare quelques défauts de fabrication dans la Clyde avant de prendre l’escorte du convoi WS 17, arrivant à Freetown le . Il est alors affecté à la force F chargé de la capture de Diego Suarez. Il appareille de Freetown le et arrive à Durban le avec ses sisters-ships Lightning et Laforey. Il fait partie de l’écran du Ramillies chargé de couvrir l’invasion de Diego Suarez du au [2].

Après la capture de l’île, reste dans le secteur pendant un mois avant d’être rattaché à l’Eastern Fleet. Il va ensuite retourner à Gibraltar via Le Cap et ainsi opérer avec la Force H du au . En , le Lookout participe à l'opération Pedestal. Il escortait le porte-avions Eagle lorsqu'il fut torpillé le  ; il mena une contre-attaque infructueuse avec le Charybdis avant de recueillir 927 survivants en compagnie du remorqueur Jaunty, les déposant à Malte et en transférant 500 autres à bord du Venomous. Il est ensuite détaché avec les Charybdis, Somali et Lightning pour assister le porte-avions Indomitable après avoir été touché par des bombardiers en piqué[3].

Il va ensuite escorter le Nelson vers Gibraltar. Le Lookout va ensuite assurer pendant le reste de son service à Gibraltar un service d’escorte de la Flotte et de convois. Cela va inclure l’escorte du Malaya vers le Royaume-Uni et son retour vers Gibraltar en escortant le Rodney. Arrivant à Gibraltar le , il prend part à l'opération Torch.

Pendant le premier trimestre de 1943, il continue à assurer des missions d’escortes, secourant le trois officiers et 57 membres d’équipages de la corvette canadienne HMCS Louisburg, coulé par une torpille aérienne au large d’Oran. En , Lookout prend part à l’opération Retribution et appareille de Bone le 9 avec l'Eskimo et la 57e division. Lors de leur transit, le groupe est attaqué sans succès par des Ju 88. Le , le Lookout localise un petit bateau à 10 milles au nord-est de l'île Plane, en Tunisie. Treize Allemands et un Italien sont capturés. Le , Lookout établi un contact radar avec le transport auxiliaire italien Stella Maris. En compagnie du Laforey, le Lookout tire 24 obus de 4,7 pouces, coulant avec succès le navire italien.

Le Lookout est à Gibraltar pour des réparations au niveau de ses machines du au .

Il prend ensuite part à l'occupation de l’île de Pantellaria du 8 au , le débarquement de Sicile le et le débarquement de Salerne le , bombardant des positions de tir allemandes au soutien de la 56e division[4]. Il effectue des missions de bombardement jusqu’au et de nouveau après le . Le , les Lookout, Laforey et la canonnière néerlandaise Flores effectuait une mission bombardement côtier au nord du fleuve Volturno quand ils furent attaqués par 8 chasseurs-bombardiers, le Lookout étant légèrement endommagé par des éclats. Il regagne ensuite Malte pour des réparations.

Il est basé depuis Malte de mai à et à Naples jusqu’en . Le , il est pris en charge par l’arsenal de Tarente pour une refonte qui va durer jusqu’au à cause de graves avaries au niveau de la propulsion. Il reprend le service le jour-même sous le commandement du lieutenant commander Derick Hetherington, affecté à la 14e flottille de destroyers. Après un court entraînement, le Lookout participe à l’opération Dragoon, participant ensuite à des missions de soutien. Le , il tire 411 obus de 120 mm sur la péninsule de Saint-Mandrier-sur-Mer[5].

Le Lookout va ensuite supporter les opérations de la 8e armée le long des côtes de l’Adriatique, notamment le bombardement de Rimini à la mi-. Du 11 au , il bombarde en compagnie du Loyal des cibles dans la région de Cesenatico. Lorsque le Loyal fut victime d’une mine, le Lookout le prit en remorque et le ramena au port[5].

Il opéra ensuite en Méditerranée centrale pour le restant de la guerre, effectuant une mission de bombardement de la région de Sanremo le et le long de la frontière franco-italienne le 18-. Le , lors d’une patrouille au large de la Corse en compagnie du Meteor, il intercepta les torpilleurs de la 10e flottille (TA24, TA29 et TA32) engagés dans une mission de mouillage de mines dans la mer Ligurienne. Les navires britanniques vont couler les TA29 et TA24 et recueillir 244 survivants, dans cet affrontement appelé bataille de la mer Ligure.

Du 24 au le Lookout, accompagné des Montcalm et Dugay-Trouin, bombarde des bases allemandes sur la Riviera méditerranéenne.

Après la fin de la guerre, le Lookout visite des ports autour de la Méditerranée avant de quitter Gibraltar le pour Plymouth pour y être désarmé. Il est versé dans la réserve B à Devonport le . Le , il est rayé des listes, et le (ou le selon une autre source[5]) vendu à la British Iron & Steel Corporation (BISCO) et démoli par la société John Cashmore Ltd à Newport (Monmouthshire).

Lors de son service pendant la guerre, le Lookout a été décoré de huit honneurs de bataille.

Le salon des cadets de la marine de Burnley est appelé le « Lookout Lounge » en mémoire du navire et de son équipage. Le musée de Greenock en Écosse présente un modèle du Lookout (G32).

Notes et références modifier

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

  • (en) J. J. Colledge et Ben Warlow, Ships of the Royal Navy : The Complete Record of all Fighting Ships of the Royal Navy from the 15th Century to the Present, Newbury, Casemate, (1re éd. 1969) (ISBN 978-1-935149-07-1)
  • (en) John English, Amazon to Ivanhoe : British Standard Destroyers of the 1930s, Kendal, England, World Ship Society, , 144 p. (ISBN 978-0-905-61764-0, OCLC 52611234)
  • (en) Norman Friedman, British destroyers & frigates : the Second World War and after, London, Chatham, , 256 p. (ISBN 978-1-861-76137-8, OCLC 907151880)
  • (en) Henry Trevor Lenton, British & empire warships of the Second World War, London Annapolis, Md, Greenhill Books Naval Institute Press, , 766 p. (ISBN 978-1-853-67277-4 et 978-1-557-50048-9, OCLC 39245871)
  • Edgar J. March, British Destroyers : A History of Development, 1892-1953; Drawn by Admiralty Permission From Official Records & Returns, Ships' Covers & Building Plans, London, Seeley Service, (OCLC 164893555)
  • (en) Jürgen Rohwer, Gerhard Hümmelchen et Thomas Weis (Chronik des Seekrieges, 1939-1945.), Chronology of the War at Sea, 1939–1945: The Naval History of World War Two, Annapolis, US Naval Institute Press, , 3e éd., 532 p. (ISBN 978-1-861-76257-3 et 978-1-591-14119-8, OCLC 76797349)
  • Peter C. Smith, Fighting Flotilla : RN Laforey Class Destroyers in WW2, Barnsley, UK, Pen & Sword Maritime, , 240 p. (ISBN 978-1-84884-273-1)
  • (en) M. J. Whitley, Destroyers of World War Two : an international encyclopedia, Annapolis, Md, Naval Institute Press, , 320 p. (ISBN 978-0-87021-326-7, OCLC 415654952)

Liens externes modifier