HMS Aurochs

sous-marin de la marine royale anglaise

HMS Aurochs
Type Sous-marin
Classe Amphion
Fonction militaire
Histoire
A servi dans  Royal Navy
Commanditaire Royal Navy
Constructeur Vickers-Armstrongs
Chantier naval Barrow-in-Furness Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Fabrication acier
Quille posée
Lancement
Commission
Statut Vendu à la ferraille le et ferraillé à Troon (Écosse) en .
Équipage
Équipage 5 officiers et 55 matelots
Caractéristiques techniques
Longueur 89,46 mètres (293,5 pi)
Maître-bau 6,81 mètres (22,3 pi)
Tirant d'eau 5,51 mètres (18,1 pi)
Déplacement 1 382 tonnes en surface
1 616 tonnes en plongée déplacement
Propulsion 2 moteurs Diesel 8 cylindres Admiralty ML de 2150 ch (1600 kW)
2 moteurs électriques de 625 ch (466 kW)
2 arbres d'hélice
Puissance 4 300 ch en surface aux Diesel
1 250 ch en plongée aux électriques
Vitesse 18,5 nœuds (34 km/h) en surface
8 nœuds (15 km/h) en plongée
Profondeur 110 m
Caractéristiques militaires
Armement 6 tubes lance-torpilles d’étrave (2 externes) de 21 pouces (533 mm)
4 tubes lance-torpilles de poupe de 21 pouces (2 externes)
(20 torpilles)
26 mines
1 canon de pont de 4 pouces (102 mm)
1 canon antiaérien Oerlikon de 20 mm
3 mitrailleuses de .303 British (7,7 mm)
Électronique sonar et radar
Rayon d'action 10 500 milles marins (19 446 km) à 11 nœuds (20 km/h) en surface)
16 milles marins (30 km) à 8 nœuds (15 km/h) ou 90 milles marins (167 km) à 3 nœuds (5,6 km/h) en plongée
165 tonnes de carburant
Carrière
Indicatif P426

Le HMS Aurochs[Note 1] (pennant number : P426) était un sous-marin britannique de classe Amphion de la Royal Navy. Il fut construit par Vickers-Armstrongs et lancé le [1]. Il tire son nom de l’aurochs (Bos primigenius), une espèce de bœuf sauvage eurasien, désormais éteint mais ancêtre du bétail domestique, qui est souvent représenté dans l’art rupestre et l’héraldique. Son insigne représentait la tête de ce bovidé[2].

Conception modifier

Comme tous les sous-marins de classe Amphion, le HMS Aurochs avait un déplacement de 1 360 tonnes à la surface et de 1 590 tonnes lorsqu’il était immergé. Il avait une longueur totale de 89,46 m, un maître-bau de 6,81 m et un tirant d'eau de 5,51 m. Le sous-marin était propulsé par deux moteurs diesel à huit cylindres Admiralty ML développant chacun une puissance de 2 150 ch (1 600 kW). Il possédait également quatre moteurs électriques, produisant chacun 625 ch (466 kW) qui entraînaient deux arbres d'hélice[3]. Il pouvait transporter un maximum de 219 tonnes de gazole, mais il transportait habituellement entre 159 et 165 tonnes[3].

Le sous-marin avait une vitesse maximale de 18,5 nœuds (34,3 km/h) en surface et de 8 nœuds (15 km/h) en immersion[4]. Lorsqu’il était immergé, il pouvait faire route à 3 nœuds (5,6 km/h) sur 90 milles marins (170 km) ou à 8 nœuds (15 km/h) sur 16 milles marins (30 km). Lorsqu’il était en surface, il pouvait parcourir 15200 milles marins (28 200 km) à 10 nœuds (19 km/h) ou 10500 milles marins (19 400 km) à 11 nœuds (20 km/h). Le HMS Aurochs était équipé de dix tubes lance-torpilles de 21 pouces (533 mm), d’un canon naval QF de 4 pouces Mk XXIII, d’un canon de 20 mm Oerlikon et d’une mitrailleuse Vickers de .303 British. Ses tubes lance-torpilles étaient montés à la proue et la poupe, et il pouvait transporter vingt torpilles. Son effectif était de soixante et un membres d’équipage[3].

Engagements modifier

Le HMS Aurochs a participé en 1953 à la Revue de la flotte pour célébrer le couronnement de la reine Élisabeth II[5].

Le , le HMS Aurochs patrouillait dans la mer des Moluques au large de l’Indonésie lorsqu’un avion non identifié (il est demeuré à haute altitude) l’a mitraillé[6]. Le Aurochs n’a subi aucune perte humaine ni aucun dommage[6]. Le gouvernement indonésien du président Soekarno a déclaré au gouvernement du Royaume-Uni (alors conservateur) que cette attaque n’avait pas été menée par ses forces armées[6]. Le Bureau des Affaires étrangères et du Commonwealth britannique a déclaré qu’il acceptait cette déclaration et supposait que l’attaque avait été menée par les rebelles des Célèbes du Nord[6]. Il est vrai que les rebelles permesta dans le nord de Sulawesi étaient soutenus par une « force aérienne révolutionnaire », l’AUREV (Angkatan Udara Revolusioner)[7]. Cependant, tous les avions, munitions et pilotes d’AUREV ont été fournis par l’armée de l’air de la Chine nationaliste[8] ou la CIA[9]. Deux pilotes de la CIA, William H. Beale[10] et Allen Lawrence Pope[11] utilisaient des Douglas B-26 Invader pour attaquer des cibles indonésiennes et étrangères dans la région depuis avril 1958. Le 17 mai, Beale avait quitté l’opération[12], mais Pope continua à effectuer des sorties jusqu’au lendemain de l’attaque du Aurochs, le 18 mai, lorsqu’il tenta d’attaquer un convoi de la marine indonésienne[13], mais il fut abattu[14] et capturé[15].

En dehors du HMS Affray qui avait été perdu dans un accident en 1951, le Aurochs fut le seul navire de sa classe à ne pas être modernisé[16]. En mars 1961, le sous-marin faisait partie des navires qui ont participé à un exercice naval combiné avec la Marine des États-Unis au large de la Nouvelle-Écosse[17].

Le Aurochs a été désarmé en 1966 et il est arrivé à Troon en pour être démantelé[16].

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Dans la marine des forces britanniques, HMS signifie Her Majesty's Ship ou His Majesty's Ship, selon que le monarque anglais est de sexe féminin ou masculin

Références modifier

  1. Guðmundur Helgason, « HMS Aurochs (P426) », sur uboat.net, 1995–2011 (consulté le )
  2. (en) I. W. Hillbeck, « Aurochs (P426) », sur RN Subs - Website of the Barrow Submariners Association, (consulté le ).
  3. a b et c Paul Akermann, Encyclopedia of British Submarines 1901–1955, Periscope Publishing Ltd., (ISBN 978-1-904381-05-1, lire en ligne), p. 422
  4. « Acheron class », World Naval Ships, Cranston Fine Arts (consulté le )
  5. Souvenir Programme, Coronation Review of the Fleet, Spithead, 15 June 1953, HMSO, Gale and Polden
  6. a b c et d Modèle:Cite hansard
  7. Conboy et Morrison 1999, p. 85.
  8. Conboy et Morrison 1999, p. 101, 105.
  9. Conboy et Morrison 1999, p. 86-87.
  10. Conboy et Morrison 1999, p. 99.
  11. Conboy et Morrison 1999, p. 100.
  12. Conboy et Morrison 1999, p. 125.
  13. Conboy et Morrison 1999, p. 136–137.
  14. Conboy et Morrison 1999, p. 138–139.
  15. Conboy et Morrison 1999, p. 140–141.
  16. a et b Ben Warlow, Channel Sweep, Liskeard, Maritime Books (ISBN 0-907771-40-8), p. 13
  17. « A/S Exercise Off Nova Scotia », Queen's Printer, vol. 13, no 6,‎ , p. 2

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Liens internes modifier

Liens externes modifier