Hôtel de Guillaume de Bernuy

hôtel particulier à Toulouse (Haute-Garonne)
Hôtel de Guillaume de Bernuy
ou hôtel de Buet
Façade sur cour de l'hôtel de Guillaume de Bernuy
Présentation
Type
Destination initiale
Destination actuelle
propriété privée
Style
Architecte
Construction
vers 1540
Patrimonialité
Localisation
Pays
Région
Département
Commune
Adresse
Coordonnées
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L’hôtel de Guillaume de Bernuy, dit aussi hôtel de Buet, est un hôtel particulier Renaissance bâti par Nicolas Bachelier au no 5 rue de la Pomme, dans le centre historique de Toulouse. Il a été construit vers 1540 pour Guillaume de Bernuy, fils de Jean de Bernuy.

Histoire modifier

Guillaume de Bernuy, baron de Villeneuve-la-Comptal, greffier des Présentations de la Cour au parlement de Toulouse et fils du célèbre marchand de pastel Jean de Bernuy, fit bâtir son hôtel particulier entre 1540 et 1544 sur une parcelle cédée par son père. Il engagea pour diriger ce chantier l'architecte et sculpteur Nicolas Bachelier, qui s'était distingué en 1538 avec l'édification de l'hôtel de Bagis et travaillait à la même époque pour Michel Dufaur au château de Saint-Jory[2].

La famille Buet acquit l'hôtel après 1554 à la suite du mariage de Simon Buet, conseiller à la Cour, avec Marguerite de Bernuy, fille de Guillaume décédé en 1549, ce qui valut longtemps à l'hôtel d'être appelé à tort « hôtel Buet »[3].

Description modifier

Bachelier édifia un bâtiment à deux étages entre cour et jardin. Comme à l'hôtel de Bagis l'escalier est à rampe droite en œuvre, ses degrés de pierre ont été remplacés depuis par un escalier en bois, à l'exception toutefois des dernières marches à son sommet. Sa travée est signalée par un monumental portail en pierre, morceau de bravoure suppléant la traditionnelle tour d'escalier dans son rôle honorifique[2].

Pour les fenêtres, Nicolas Bachelier reprend certains des principes qu'il avait appliqués à l'hôtel de Bagis, mais il les enrichit par l'emploi de tables meublées de masques et de cuirs découpés. Ces ornements s'inspirent des décors de la Galerie François Ier du château de Fontainebleau, mais aussi de gravures de Fantuzzi, Androuet du Cerceau ou Léonard Thiry[2].

Il n'aura donc fallu que quelques années pour que ces ornements de la mode royale gagnent Toulouse, ce qui témoigne de la vitesse à laquelle circulaient les formes à la Renaissance et de la nécessité pour les sculpteurs d'enrichir leur répertoire des dernières nouveautés pour répondre à la quête honorifique des commanditaires[2]. Ces décors sculptés des fenêtres de l'hôtel de Guillaume de Bernuy serviront à leur tour de source d'inspiration à Toulouse, entre 1560 et 1562 Dominique Bachelier déclinera les masques de son père pour le décor des consoles de la coursière de l'hôtel d'Assézat.

Photographies modifier

Notes et références modifier

  1. Notice no PA00094550, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. a b c et d Exposition Toulouse Renaissance (2018), borne d'explication interactive sur les hôtels particuliers Renaissance. Lien : https://www.vip-studio360.fr/galerie360/visites/vv-borne-toulouse/vv-borne-toulouse-fr-c.html ; textes Colin Debuiche assisté de Mathilde Roy.
  3. Jules Chalande, « Histoire des rues de Toulouse ». Éditions Montpensier, Paris.

Voir aussi modifier

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Bibliographie modifier

  • Jules Chalande, « Histoire des rues de Toulouse », Mémoires de l'Académie des Sciences et Belles-Lettres de Toulouse, 12e série, tome VII, Toulouse, 1929, p. 83-89.
  • Guy Ahlsell de Toulza, Louis Peyrusse et Bruno Tollon, Hôtels et Demeures de Toulouse et du Midi Toulousain, Daniel Briand éditeur, Drémil Lafage, 1997.

Articles connexes modifier

Liens externes modifier