Hélène Ahrweiler
Hélène Glykatzi (en grec moderne : Ελένη Γλύκατζη) épouse Ahrweiler, née le à Athènes (Grèce)[1], est une médiéviste et universitaire grecque naturalisée française, spécialiste en études byzantines.
Naissance | |
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Nom dans la langue maternelle |
Ελένη Γλύκατζη |
Nom de naissance |
Hélène Glykatzi |
Nationalités | |
Formation |
Faculté des lettres de Paris (doctorat) (jusqu'en ) Faculté des lettres de Paris (doctorat) (jusqu'en ) Université nationale et capodistrienne d'Athènes (bachelor of philosophy (en)) |
Activités |
A travaillé pour | |
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Membre de | |
Étudiants de thèse |
Jean-Pierre Arrignon, Gérard Dédéyan, Marie-José Mondzain, Boško Bojović, Isabelle Brousselle (d) |
Distinctions | Liste détaillée Médaille d'argent de l'Ordre olympique () Commandeur de l'ordre national du Mérite () Grand-croix de l'ordre national du Mérite () Docteur honoris causa de l'université de Haïfa Docteure honoris causa de l'université de Fribourg Docteure honoris causa de l'université Harvard Grand officier d'argent de l'ordre du Mérite autrichien Commandeur des Palmes académiques Membre de la British Academy Commandeur des Arts et des Lettres Commandeur de la Légion d'honneur |
Biographie
modifierIssue d'une famille grecque chassée d'Asie mineure, fille de Nicolas Glykatzis et de Kalliroé Psaltides, Hélène Glykatzi fait ses études à Athènes au Gymnase classique, puis à l'Institut français et à l'Institut anglais, avant de suivre les cours de la Faculté des lettres d'où elle sort diplômée de philosophie. Puis, à Paris, elle suit les cours de l'École pratique des hautes études et obtient un doctorat d'histoire. Elle obtient en 1966 un doctorat ès lettres, consacré à Byzance et la mer, édité par les Presses universitaires de France[2].
En 1955, elle entre comme chercheur au Centre national de la recherche scientifique, puis est promue maître de recherches. Le , elle épouse Jacques Ahrweiler, dont elle a une fille, Marie-Hélène (épouse de Jean-Roch Giovachini). En 1967, elle quitte le CNRS pour devenir professeure à la Sorbonne[3].
Elle est successivement directrice du département d'histoire de la faculté de lettres de Paris[4] (1969-1970), cofondatrice et première vice-présidente (1970-1973) puis présidente (1976-1981) de l'Université Paris I (Panthéon-Sorbonne). En 1982, François Mitterrand la nomme recteur de l'Académie de Paris, chancelier des universités de Paris. Elle occupe cette fonction jusqu'en 1989.
En , Hélène Ahrweiler est nommée présidente du Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou, où elle succède à Jean Maheu[5]. Elle effectue un mandat de deux ans et demi jusqu'en , atteinte par la limite d'âge de 65 ans.
Hélène Ahrweiler a également été présidente de l'Association des universités européennes, présidente puis présidente honoraire du Comité d'éthique pour les sciences, vice-présidente du Conseil supérieur de l'Éducation nationale (1983-1989), secrétaire générale du Comité international des sciences historiques (1980-1990), présidente d'honneur de l'Association internationale des études byzantines, expert (sciences sociales et humaines) auprès de l'UNESCO, vice-présidente puis présidente de la Maison des sciences de l'homme (1982-1989), vice-présidente du conseil d'orientation du Centre Georges-Pompidou (1976-1989), présidente du Centre culturel européen de Delphes, présidente du Théâtre national de Grèce à Athènes, présidente de la Fondation Terra pour les arts et l'éducation (Chicago-Giverny), membre du comité d'orientation de l'Institut Veolia environnement.
Elle est membre correspondant de la British Academy, membre associé de l'Académie royale de Belgique, membre correspondant de l'Académie d'Athènes, de l'Académie des sciences de Berlin, de l'Académie des sciences de Bulgarie. Elle est également docteur honoris causa des universités de Londres, Harvard, Belgrade, New York, Lima, Nouveau-Brunswick, Haïfa, Fribourg et de l'École des hautes études en sciences politiques et sociales d'Athènes.
Un volume de Mélanges, en deux tomes, lui a été offert par ses collègues, disciples et amis en 1998 sous le titre Eupsychia[6].
Publications
modifier- Byzance et la mer. La marine de guerre, la politique et les institutions maritimes de Byzance aux VIIe – XVe siècles[7] (coll. « Bibliothèque byzantine. Études », 5), Paris, PUF, 1966, 502 p.
- Études sur les structures administratives et sociales de Byzance, 1971
- L'Idéologie politique de l'empire byzantin[8] (coll. « SUP-L'Historien »), Paris, PUF, 1975, 153 p.
- Byzance : les pays et les territoires, 1976
- The Making of Europe: Lectures and Studies (Livani), 2000
- Les Européens, 2000
- Le Roman d'Athènes, 2004
Décorations
modifierSource
modifierNotes et références
modifier- ↑ AHRWEILER Hélène. Recteur de l'académie de Paris (1982-1989) Publications de l'Institut national de recherche pédagogique (2008)
- ↑ SUDOC url pérenne.
- ↑ « Entretien avec Hélène Ahrweiler, présidente de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (1976-1981) » (consulté le )
- ↑ Elle fut la première femme à occuper cette fonction. Cf. Kirstin Olsten, Chronology of Women's History, Greenwood Publishing Group, 1994, p. 310.
- ↑ Le Monde, 17 février 1989.
- ↑ Eupsychia. Mélanges offerts à Hélène Ahrweiler, 2 vol., Paris, Publications de la Sorbonne, 1998, 1024 p.
- ↑ Compte rendu d'André Guillou dans la Bibliothèque de l'École des Chartes.
- ↑ Compte rendu d'Évelyne Patlagean dans la revue Annales.
- ↑ Décret du 14 novembre 2012
- ↑ sur olympedia.org
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
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- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :