Xian de Gyangzê

ville chinoise
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Jiāngzī xiàn
རྒྱལ་རྩེ་རྫོང་江孜县
Xian de Gyangzê
Localisation du xian de Gyangzê (en rose) dans la préfecture de Xigazê (en jaune)
Administration
Pays Drapeau de la République populaire de Chine Chine
Province ou région autonome Tibet
Préfecture Shigatsé
Statut administratif Xian
Code postal 857400[1]
Indicatif +86 (0)+86 (0)892
Immatriculation 藏D
Démographie
60 830 hab. (1999)
Densité 16 hab./km2
Géographie
Coordonnées 28° 55′ 11″ nord, 89° 36′ 04″ est
Superficie 384 923 ha = 3 849,23 km2
Localisation
Localisation de Jiāngzī xiàn
Localisation dans la préfecture de Shigatsé.
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Jiāngzī xiàn
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Jiāngzī xiàn
Liens
Site web www.xzjz.gov.cn

Le xian de Gyangzê (ou Gyantse) (chinois : 江孜县 ; pinyin : jiāngzī Xiàn ; tibétain : རྒྱལ་རྩེ་རྫོང་, Wylie : rgyal rtse rdzong) est un district administratif de la région autonome du Tibet en Chine. Il est placé sous la juridiction de la ville-préfecture de Shigatsé.

Le Kumbum de Gyantse

Histoire modifier

Grâce à sa position stratégique à l'intersection des routes de Lhassa et Shigatsé au Tibet, de l'Inde du nord, du Népal, du Sikkim et du Bhoutan, la ville de Gyantsé fut longtemps un important centre militaire et commercial, et la troisième ville du Tibet par sa population.

Le premier château, édifié à l'époque des rois de Yarlung, a été remplacé en 1365 par un fort (Dzong de Gyantsé) qui englobait l'ensemble de la ville entre ses murs. Avant sa destruction[réf. nécessaire] par l'expédition britannique commandée par le colonel Francis Younghusband au début du XXe siècle, le fort abritait une garnison de 500 soldats tibétains. Pendant la révolution culturelle le fort a été mis à sac. Les objets précieux des bâtiments de Gyantsé ont été détruits ou ont été envoyés en Chine[2]. Aujourd’hui, le dzong de Gyantsé est en cours de restauration.

 
Monastère de Palcho et son kumbum

Le monastère de Palcho, dont la construction fut entreprise en 1418 à l'emplacement d'un premier temple construit en 1390, a abrité jusqu'à 16 collèges de divers courants du bouddhisme tibétain, notamment des écoles Gelugpa, Sakyapa et Nyingmapa. Jusqu'à 3 à 4000 moines y vivaient.

Le Kumbum[3] de Gyantsé, plus grand stupa (chorten en tibétain) du Tibet (appelé aussi stupa aux cent mille bouddhas), dont la construction a été également entreprise en 1418, a été consacré en 1427.

En 1923, le 13e Dalaï Lama a fondé la première école anglaise dans la ville de Gyantsé qui dut fermer en 1926, selon Alex McKay en raison à l'époque d'un mouvement tibétain général opposé à la modernisation[4].

Démographie modifier

La population du district était de 60 830 habitants en 1999[5].

La population de la ville était de 10 271 habitants en 2000[6].

Sources modifier

  • Le Tibet, Marc Moniez, Christian Deweirdt, Monique Masse, Éditions de l'Adret, Paris, 1999 (ISBN 2-907629-46-8) p. 380-391

Notes et références modifier

  1. (en) Codes postaux et téléphoniques de la région autonome du Tibet, (en) China Zip Code/ Telephone Code, ChinaTravel.
  2. Buckley, Michael and Strauss, Robert. 1986. Tibet: a travel survival kit. Lonely Planet Publications, South Yarra, Australia. (ISBN 0-908086-88-1)  ; p. 158.
  3. L'expression tibétaine kumbum signifie « cent mille images saintes ».
  4. (en) Alex McKay, “The Birth of a Clinic”? The IMS Dispensary in Gyantse (Tibet), 1904–1910, Med Hist. 2005, 49(2): 135–154. « An English school existed in Gyantse in the period 1923–26; it was closed as part of a general Tibetan movement against modernization at that time. »
  5. (en) National Population Statistics Materials by County and City - 1999 Period, in China County & City Population 1999, Harvard China Historical GIS
  6. (en) Université du Michigan GRUMP (Global Rural Urban Mapping Project).

Voir aussi modifier

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Article connexe modifier

 
La ville de Gyantse et le fort (en arrière-plan)
 
Une rue de Gyantse et le fort