Gwendoline (Chabrier)

opéra d'Emmanuel Chabrier

Gwendoline
Image illustrative de l’article Gwendoline (Chabrier)
Emmanuel Chabrier en 1882.

Genre Opéra
Nb. d'actes 2
Musique Emmanuel Chabrier
Langue originale Français
Chorégraphie Catulle Mendès
Dates de composition 1886
Création
Théâtre de la Monnaie (Bruxelles, Belgique)
Interprètes Joseph Dupont (dir.)

Gwendoline est un opéra d'Emmanuel Chabrier sur un livret de Catulle Mendès, composé en 1886. La première mondiale de l'œuvre a eu lieu le au Théâtre de la Monnaie de Bruxelles sous la direction de Joseph Dupont.

Histoire modifier

Emmanuel Chabrier finit l'écriture de Gwendoline le . L'opéra est refusé à Paris. C'est pourquoi la première mondiale de l'œuvre a eu lieu le au Théâtre de la Monnaie de Bruxelles sous la direction de Joseph Dupont[1].

Argument modifier

Aux temps barbares, des Danois envahissent la Grande-Bretagne. Le roi Harald épouse la princesse saxonne Gwendoline, dont il est amoureux.

Lorsque les Saxons lancent une attaque déloyale et meurtrière contre Harald, Gwendoline choisit de mourir à ses côtés[2].

Commentaires modifier

L'opéra est tragique, dans la lignée de Carmen (1875) de Georges Bizet ou de Manon (1884) de Jules Massenet.

L'influence de Richard Wagner s'y fait aussi sentir par son côté épique et son lyrisme intense.

Cette œuvre peut être considérée, avec Fervaal de Vincent d'Indy, Le Roi Arthus d’Ernest Chausson, Esclarmonde de Jules Massenet et Sigurd d'Ernest Reyer, comme l’un des principaux opéras français influencés directement par Richard Wagner. Néanmoins, d'Indy, Chausson, Massenet, Chabrier et Reyer adaptent le style du compositeur germain à leur manière propre, en conservant leurs personnalités très diverses. La manière si typique de Chabrier, présente dès son opéra-bouffe L'Étoile, se retrouve encore dans Gwendoline, même si L'Étoile peut être considérée comme une œuvre "offenbachienne" par son esprit.

Lorsque Gwendoline a été présentée à l'Opéra de Paris, Chabrier, déjà rongé par la maladie qui allait l'emporter prématurément, était atteint d'accès de folie. Il a même dit, au cours de la représentation : « elle est bien jolie cette musique, mais qui a bien pu la composer ? »

Airs célèbres modifier

Fichier audio
Emmanuel Chabrier, Ouverture de Gwendoline
noicon
Orchestre symphonique de Détroit,
dir. Paul Paray (1960).

L'ouverture, dramatique, brillante et wagnérienne est souvent enregistrée seule, parfois accompagnée de l'air « Ne riez pas ». C'est notamment le cas dans le disque enregistré par Michel Plasson avec Barbara Hendricks, édité par EMI.

Distribution modifier

Rôle Tessiture Première du [1]
(Dir. : Joseph Dupont)
Gwendoline soprano Élisa-Eugénie Thuringer
Armel ténor Pierre-Émile Engel
Erick ténor Franklin
Aella baryton Gustave Seuille
Harald bariton Charles Bérardi
A Dane basse

Enregistrement modifier

Adriana Kohutkova, Didier Henry, Gérard Garino,

Chœur et Orchestre de la Philharmonie Nationale Slovaque

Direction Jean-Paul Penin

ED/Harmonia Mundi, 1996. Premier enregistrement mondial.

Références modifier

  1. a et b Piotr Kaminski, Mille et un opéras, Paris, Fayard, coll. « Les indispensables de la musique », , 1819 p. (ISBN 978-2-213-60017-8), p. 250.
  2. Daniel G. Rubin, Mercury 434 303-2.

Liens externes modifier