Gwendal Rouillard

homme politique français

Gwendal Rouillard
Illustration.
Gwendal Rouillard en 2014.
Fonctions
Député français

(11 ans, 1 mois et 16 jours)
Élection 17 juin 2007 (suppléant)
Réélection 17 juin 2012
18 juin 2017
Circonscription 5e du Morbihan
Législature XIIIe, XIVe et XVe (Cinquième République)
Groupe politique SRC (2011-2016)
SER (2016-2017)
LREM (2017-2022)
Prédécesseur Françoise Olivier-Coupeau
Successeur Lysiane Métayer
Biographie
Date de naissance (47 ans)
Lieu de naissance Pontivy (France)
Nationalité Française
Parti politique PS (1998-2017)
RE (depuis 2017)
Diplômé de Université Bretagne-Sud[1]
Université Saint-Esprit de Kaslik (Liban)[2]

Gwendal Rouillard, né le à Pontivy (Morbihan), est un homme politique français.

Il s'engage en 1998 au Parti socialiste, dont il est premier secrétaire fédéral pour le Morbihan dans les années 2000, avant de rejoindre La République en marche en 2017. Il est proche de Jean-Yves Le Drian. Suppléant de Françoise Olivier-Coupeau, il lui succède à son décès en 2011 comme député de la 5e circonscription du Morbihan, puis est réélu lors des élections législatives de 2012 et de 2017.

Biographie modifier

Débuts modifier

Gwendal Rouillard est né le à Pontivy (Morbihan)[3]. Il est le fils de Henri Rouillard dit Glenn Hoel, personnalité active dans la lutte contre l'enfance maltraitée. Il étudie à l'Université Bretagne-Sud à Lorient. Il attribue à l'un de ses professeurs de l'époque, François Chappé, un proche de Jean-Yves Le Drian, l'une des origines de son engagement[1],[4].

Il adhère au Mouvement des jeunes socialistes de Lorient en 1998. Il est élu en 2002 premier secrétaire fédéral du Parti socialiste pour le Morbihan, et est réélu à cette fonction en 2005 et en 2008[1].

De 2001 à 2004, il est chargé de mission pour le groupe de gauche au Conseil général du Morbihan[5].

Il a été le collaborateur parlementaire de Jean-Yves Le Drian[5] puis a travaillé dans son cabinet au sein du Conseil régional de Bretagne à partir de 2007[1].

Député des XIVe et XVe législatures modifier

Il est le suppléant de Françoise Olivier-Coupeau lorsque celle-ci est élue avec 55,27 % des voix[6] dans la cinquième circonscription du Morbihan lors des élections législatives de 2007, et lui succède en à la suite de son décès. Il est alors l'un des trois plus jeunes députés de la législature, et exerce moins d'un an à l'Assemblée. Il est notamment actif sur la question du financement des universités[7].

Il se présente aux élections législatives de 2012, et est alors présenté comme favori par la presse locale. Il fait face à dix autres candidats, dont Brigitte Mélin (UMP) et Joëlle Bergeron (FN) alors qu'une élection triangulaire est anticipée par certains observateurs[6]. Il est élu avec 62,35 % des voix[8].

Lors de la XIVe législature, Gwendal Rouillard est secrétaire de la commission de la Défense nationale et des Forces armées[9]. En 2013, il rédige un rapport sur la revue capacitaire, contribution à la préparation de la loi de programmation militaire 2014-2019[10], suivi d'un rapport sur le dispositif militaire français en Afrique[11] à l'été 2014. Nommé rapporteur du budget de la Marine nationale en 2015[12], il a commis deux rapports pour le projet de loi de finances pour 2016[13] et pour le projet de loi de finances pour 2017[14].

Il est réputé proche de François Hollande[9] qu'il dit soutenir[1] « depuis plus de 15 ans ». Lorsque celui-ci renonce à se présenter à l'élection présidentielle de 2017, Gwendal Rouillard déclare en soutenir la candidature de Manuel Valls[15]. Ce dernier battu lors de la primaire socialiste, Gwendal Rouillard prend position avant le premier tour de la présidentielle en faveur d'Emmanuel Macron, indiquant que selon lui « Emmanuel Macron est le mieux placé pour faire gagner nos valeurs » et faisant de sa prise de position « un acte de combat contre le Front national »[16]. Il annonce le son départ du Parti socialiste et son ralliement à En marche ! dans le cadre des élections législatives de juin 2017[17] et est élu en [18]. Il ne se représente pas en 2022, et Lysiane Métayer, investie par Renaissance, lui succède en remportant élection législative de 2022 avec le soutien actif de Jean-Yves Le Drian[19].

Vie personnelle modifier

Il est l'époux de Joëlle Bou Abboud, avocate libanaise et filleule de l'ancien président de la République du Liban Amine Gemayel[20].

Prises de position modifier

Régionalisme modifier

Dans le cadre du redécoupage régional, il se prononce en avec quinze autres parlementaires en faveur de la réunification de la Bretagne, soutenant ainsi une initiative de Pierrick Massiot, président de la région Bretagne[21],[22].

Il prend aussi position contre ce qu'il décrit comme du « jacobinisme » et déclare viser un « pacte républicain centré sur les territoires » avec « des prérogatives législatives et réglementaires aux régions, à l'image du Pays de Galles ». Il qualifie par ailleurs ce courant de pensée régionaliste comme étant « minoritaire au PS »[1].

Défense nationale modifier

Lors du conflit qui oppose Emmanuel Macron au chef d'état-major Pierre de Villiers au début de sa présidence, il prend position en faveur de ce dernier et se dit « révolté » : « Soit nous garantissons à nos militaires les moyens de leurs missions et la proposition de Bercy doit être recalée. Soit nous actons le retrait des troupes françaises et on doit l’assumer »[23]. Il publie plusieurs rapports parlementaires sur les lois de programmation militaire (LPM), les crédits de la Marine nationale et les opérations extérieures (OPEX) au Sahel et au Moyen-Orient (Serval, Barkhane, Chammal). Il est proche de l'ensemble des armées conventionnelles et des forces spéciales (la base des commandos marine est située sur la circonscription de Lorient).

Chrétiens d'Orient modifier

En 2018, il s'investit dans la défense des Chrétiens d'Orient « avec la bénédiction de l'Élysée » pour « arrêter son instrumentalisation »[20].

Pêche modifier

Lors d'une cérémonie à l'Institut océanographique de Paris le lundi , alors que la ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie Ségolène Royal se prononçait en faveur de l'arrêt du chalutage en eaux profondes, Gwendal Rouillard s'est montré au contraire favorable à la poursuite de cette activité[24]. Le , lors des discussions à propos du projet de loi sur la biodiversité, il se prononce avec Frédéric Cuvillier pour le rejet d'une mesure d'interdiction du chalutage en dessous de 800 mètres[25]. L'amendement établissant cette interdiction est finalement rejeté.

Santé modifier

Il est actif sur les questions liées à l'autisme comme co-président de la « commission autisme » à l'Assemblée nationale[26]. Il prend position contre le financement public de la psychanalyse pour traiter ce syndrome[27] et s'engage contre la pratique du packing[28].

Mandats modifier

  • De 2003 à 2012[29] : premier secrétaire fédéral du PS dans le Morbihan
  • De 2008 à 2020 : conseiller municipal de Lorient
  • De 2008 à 2014 : vice-président de Lorient Agglomération, chargé de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation
  • Du au  : député de la 5e circonscription du Morbihan (Ile de Groix, Lanester, Larmor-Plage, Lorient, Ploemeur)

Succédant à Jacques Boyon, il a été élu président de l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) le [30].

Notes et références modifier

  1. a b c d e et f Régis Nescop, « Gwendal Rouillard. À l'école Le Drian », Le Télégramme, (version du sur Internet Archive).
  2. Maya Khadra, « Les chrétiens d’Orient au cœur d’un colloque à Paris », L'Orient-Le Jour, .
  3. « Gwendal Rouillard, député de la 5e circonscription du Morbihan », consulté le 8 février 2013.
  4. Régis Nescop, « Gwendal Rouillard. Dans les pas de Jean-Yves Le Drian », Le Télégramme, .
  5. a et b Nicolas Gros-Verheyde, Le Drian, le monsieur « Défense » de F. Hollande. Portrait d’un Européen, Bruxelles 2, le 7 mai 2012, consulté le 3 octobre 2012
  6. a et b Régis Nescop, « Législatives. Gwendal Rouillard surfe sur la vague rose », Le Télégramme, (consulté le ).
  7. « Député. La courte mandature s'achève », Le Télégramme, (consulté le ).
  8. « Résultats des élections législatives 2012 », L'Express (version du sur Internet Archive).
  9. a et b Anne-Sophie Mercier (avec Hélène Bekmezian et Thomas Wieder), « Les « hollandais » historiques cherchent leur place au PS », Le Monde,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  10. « N° 1233 - Rapport d'information de MM. Yves Fromion et Gwendal Rouillard déposé en application de l'article 145 du règlement, par la commission de la défense nationale et des forces armées relatif à une revue capacitaire des armées », sur www.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  11. « N° 2114 - Rapport d'information de MM. Yves Fromion et Gwendal Rouillard déposé en application de l'article 145 du règlement, par la commission de la défense nationale et des forces armées en conclusion des travaux d'une mission d'information sur l'évolution du dispositif militaire français en Afrique et sur le suivi des opérations en cours », sur Assemblée nationale (consulté le ).
  12. « Le député morbihannais Gwendal Rouillard nommé rapporteur du budget de la marine », Mer et Marine,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. « N° 3115 tome V - Avis de M. Gwendal Rouillard sur le projet de loi de finances pour 2016 (n°3096) », sur www.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  14. « N° 4130 tome V - Avis de M. Gwendal Rouillard sur le projet de loi de finances pour 2017 (n°4061) », sur Assemblée nationale (consulté le ).
  15. « Lorient. Le député Rouillard salue « la décision lucide » de Hollande », Le Télégramme, (consulté le ).
  16. « Lorient. Député PS, Gwendal Rouillard se rallie, lui aussi, à Macron », Ouest-France,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. « Législatives à Lorient. Gwendal Rouillard, investi par En Marche, quitte le PS », Le Télégramme, (consulté le ).
  18. Ministère de l'Intérieur, « Élections législatives 2017 », sur elections.interieur.gouv.fr, (consulté le ).
  19. Stéphane Guihéneuf et Anne-Cécile Juillet, « Législatives à Lorient : dans la 5e circonscription, les jeux se musclent », Le Télégramme, .
  20. a et b Dominique Perrin, « Querelles de chapelle autour des chrétiens d’Orient », Le Monde, .
  21. Nicolas Corbard, « Des députés bretons soutiennent le président de la région Bretagne », sur France 3 Bretagne, (consulté le ).
  22. René Perez, « Réunification. Bras de fer en coulisses », Le Télégramme, (consulté le ).
  23. Lénaïg Bredoux, « Démission du chef d’état-major: une crise politique et militaire », sur Mediapart, (consulté le ).
  24. « Ségolène Royal à contre-courant de la position gouvernementale sur la pêche de grands fonds », (consulté le )
  25. « Pêche en eau profonde : le maire PS de Boulogne monte au créneau contre le gouvernement », La Voix du Nord, (consulté le ).
  26. « Ça vous regarde. Autisme : les oubliés de la République ? », sur La Chaîne parlementaire, (consulté le ).
  27. « Autisme : deux parlementaires demandent la fin des subventions à la psychanalyse », sur Vivre FM (consulté le ).
  28. « Collectif Soutenons Le Mur », sur Collectif Soutenons Le Mur (consulté le ).
  29. Gwendal Rouillard passe la main
  30. Mariama Diallo, « L'IRIS nomme Gwendal Rouillard à sa tête », sur journal-aviation.com, .

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier