Guillaume Ier de Valence

aristocrate français

Guillaume Ier de Valence
Titres de noblesse
Seigneur de Bellac, Montignac,
Rancon, Champagnac
Comte de Pembroke
Seigneur de Wexford
Biographie
Naissance
V. 1227
Décès
Sépulture
Famille
Maison de Lusignan
(sous-lignage de Valence)
Père
Mère
Fratrie
Conjoint
Enfants
Agnès de Valence
Jean de Valence
Guillaume II de Valence
Isabelle de Valence
Marguerite de Valence
Aymar de Valence
Jeanne de Valence
Autres informations
Grands-Parents
Conflit
Faits d'armes
Héritier
Blason
Tombe de Guillaume Ier de Valence, comte de Pembroke, Abbaye de Westminster.

Guillaume Ier de Valence[1] (v. 1227-13 juin 1296), issu de la Maison de Lusignan, fut seigneur de Bellac, de Rancon, de Champagnac (1246-1276) de Montignac (château de Montignac)[2]. Il devint, par mariage, seigneur de Wexford (Irlande) et comte de Pembroke (Pays de Galles) en 1247 jusqu'à sa mort. En juin 1274, il acheta à Foucher de Villebois la châtellenie de Neuvicq[3].

Biographie modifier

Famille modifier

Guillaume de Valence est le quatrième et avant dernier fils d'Hugues X de Lusignan (v. 1182-5 juin 1249), comte de la Marche, et d'Isabelle Taillefer (v. 1188/1192-4 juin 1246), comtesse d'Angoulême et reine consort d'Angleterre, veuve du roi Jean sans Terre (1166-1216). Guillaume est de ce fait le frère utérin du roi Henri III d'Angleterre (1207-1272) et de Richard de Cornouailles (1209-1272), roi des Romains.

Comte de Pembroke modifier

Après la bataille de Taillebourg en 1242, qui met en difficulté son père Hugues X de Lusignan et l'ensemble du réseau familial poitevin, Henri III l'invite en 1247 à le rejoindre en Angleterre avec ses frères Guy et Aymar.

Très rapidement, Henri III lui fait épouser Jeanne de Montchenu (av. 1234-av. 20 septembre 1307), dernière descendante et héritière du premier comte de Pembroke Guillaume le Maréchal. En devenant ainsi comte de Pembroke et seigneur de Wexford, Guillaume devient l'un des plus puissants barons d'Angleterre.

 
Château de Pembroke

La Seconde guerre des Barons modifier

Les faveurs dont l'entoure Henri III attisent l'animosité des barons anglais, en particulier de Simon V de Montfort, comte de Leicester. Il s'opposa de plus aux provisions d'Oxford (prise de contrôle du royaume par les barons). En 1258, assiégé dans le château de Wolvesey, il doit se rendre et retourner en France.
Il retourne en Angleterre en 1261, et prend part à la bataille de Lewes (1264), aux côtés du roi contre les barons menés par Simon V de Montfort. Après la défaite, il se réfugie à Pembroke, d'où il rassemble des forces qui permettront la victoire à la bataille d'Evesham (1265).

Sous Édouard Ier modifier

Après la victoire des partisans du roi, il suit le futur Édouard Ier d'Angleterre à la neuvième croisade en 1270. En 1282, sa place de Pembroke sert de base à la conquête du nord du Pays de Galles. Il fait également partie de la suite du roi en 1291 quand celui-ci se rend en Écosse pour régler la question de la succession du trône après la mort d'Alexandre III d'Écosse.

Décès et sépulture modifier

Guillaume décède le 13 juin 1296 à Bayonne et est enterré dans l'Abbaye de Westminster.

Mariage et descendance modifier

De son union avec Jeanne de Montchenu naquirent :

  • Agnès de Valence (av. 1254-juin 1310), mariée à Maurice III FitzGerald, seigneur d'Offaly en premières noces, puis à Hugues de Bailleul (v. 1237-av. 10 avril 1271), seigneur de Bywell et en troisièmes noces à Jean d'Avesnes (v. 1250-18 février 1283), seigneur de Beaumont ;
  • Jean de Valence (juin 1255-jav. 1277) ;
  • Marguerite de Valence (v. 1264-24 mars av. 1277) ;

Ascendance modifier

Sceaux et armoiries modifier

Sceaux modifier

dès 1248 : Écu burelé de quinze pièces au lambel de cinq pendants, chargés chacun de trois lions[5].

en 1266 : Écu burelé de seize pièces chargé de neuf merlettes posées en orle.[6]

de 1267 à 1296 : Écu burelé de quatorze pièces chargé de huit merlettes disposées en orle.

Blasons modifier

  

Les couleurs des meubles (lions) ne sont pas connues ; celles qui sont présentées ici ne sont qu'une supposition)[7].

Bouclier héraldique et sépulture modifier

Notes et références modifier

  1. Faisant surement allusion au lieu-dit de Couhé, possession des Lusignan, où ses parents ont fondé l'abbaye de Valence.
  2. Mais on trouve aussi parfois Montignac à Eyjeaux.
  3. Original, parch., larg. 216 mm x haut. 148 mm, dont 30 mm de repli, autrefois scellé de deux sceaux, sur cordons de soie blanche, AD 16, G 180, n°4.
    1274, juin : Guillaume de Valence, seigneur de Montignac et de Pembroke, a acheté à Foucher de Villebois le fief de Neuvicq, comprenant le château et territoires de Neuvicq, Brousses, La Foye et Puygard, que tient le chevalier Guillaume de Neuvicq, et dont il fait hommage à l'évêque d'Angoulême, Guillaume [III de Blaye].
    .
  4. Les troupes anglaises, vaincues, étaient commandées par le comte de Gloucester Gilbert de Clare époux d'Alix de Lusignan (fille d'Hugues XI le Brun) et cousine de Guillaume II de Valence.
  5. François EYGUN, Sigillographie du Poitou, no 430, p. 221 et pl. LVII.
  6. Walter de GRAY BIRCH, Catalogue of seals in the department of manuscripts in the British Museum, no 14088, p. 612.
  7. Histoire des Lusignan par J.-M. Ouvrard

Sources et bibliographie modifier

Sources sigillographiques modifier

Bibliographie modifier

  • Huw Ridgeway, « William de Valence and his 'familiares', 1247-72 », Historical Research, vol. 65, n°158, 1992, p. 239-252.

Articles connexes modifier