Guillaume Hannezo

banquier français
Guillaume Hannezo
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Claude Hannezo (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Guillaume Hannezo est un haut fonctionnaire, dirigeant d’entreprise et banquier français né en 1961.

Biographie modifier

Jeunesse et études modifier

Fils de Claude Hannezo, né le à Boulogne-Billancourt[1], Guillaume Hannezo est ancien élève de l'École normale supérieure (promotion L1979)[2], diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris (section Service public, promotion 1981)[3], licencié en droit et ancien élève de l'École nationale d'administration (major de la voie Administration générale de la promotion Léonard-de-Vinci, 1983-1985)[4]. Il sort de l'ENA dans le corps de l'Inspection des finances[5]. En 1993, il est détaché pour exercer des fonctions de direction au sein du groupe Assurances générales de France (AGF)[6].

Conseiller ministériel et présidentiel modifier

Adhérent au Parti socialiste « depuis ses 18 ans »[5], il devient conseiller technique de Pierre Beregovoy au ministère des finances en 1988[7]. Il est nommé à l'Élysée comme conseiller économique de François Mitterrand[8].

Il est conseiller de permanence à l'Élysée le 19 août 1991 et est le premier à apprendre le putsch de Moscou[9].

Le ministre de l’Économie et des Finances Laurent Fabius lui propose en mars 2000 la fonction de directeur de cabinet mais il décline l'offre, appartenant alors à l'état-major de Vivendi[10].

Carrière subséquente modifier

En 1996, il est nommé directeur financier de la Compagnie générale des eaux[11], qui devient Vivendi Universal[12] en 2000.

En 2002, Vivendi Universal traverse une crise de confiance qui conduit les banques à refuser de renouveler les lignes de crédit jusqu’au départ de Jean-Marie Messier[13]. Guillaume Hannezo est remplacé comme directeur financier par Jacques Espinasse en et quitte le groupe en [14]. À la suite de ces évènements, plusieurs procédures judiciaires s’ouvrent.

Au milieu des années 2000, il monte sa propre société, FDR Conseil[5]. À partir de 2006, il est associé-gérant de Rothschild & Cie[1]. En 2016, il est cofondateur de WeShareBonds, et préside son comité de surveillance [15],[16].

En 2004, l’Autorité des marchés financiers met hors de cause Guillaume Hannezo sur les charges de délit d’initié et présentation d’informations erronées[17].

Il est membre-fondateur des Gracques[18], créé en 2007 pour favoriser un rapprochement entre socialistes et centristes[19], ainsi que membre du Conseil d'administration et du bureau de Terra Nova[20],[21]. Il a publié des tribunes sur les crises financières et européennes[22], ou en appui aux réformes de la gauche sociale-libérale[23], ainsi que des articles plaidant pour une taxation accrue des successions[24],[25], ou critiquant les réponses françaises à la crise COVID à travers la mise en place des prêts garantis par l'État[26].

Il est également professeur associé au département d'économie de l'Ecole Normale supérieure où il assure le cours d'économie financière ("Rationalité et esprits animaux")[27].

En 2010, les jurés du Tribunal du district de New York, statuant sur une action collective, déclarent Guillaume Hannezo non coupable de 57 charges de diffusion de fausses information, tout en retenant la responsabilité civile du groupe Vivendi Universal[28].

En 2014, la Cour d’appel de Paris infirme un jugement contraire de première instance de 2011[29] en le déclarant non coupable de délits de diffusion de fausse information ou manipulation de cours[30] mais le condamne pour délit d'initié à une amende liée à l’exercice de ses stock-options[31].

En 2018, il intègre le Comité action publique 2022[32].

Engagements publics modifier

Après avoir été membre fondateur du groupe de réflexion de gauche libérale "Les Gracques", il rejoint le groupe de réflexion progressiste Terra Nova [33]. Dans une note publiée au printemps 2023, il appelle à relancer la construction en soutenant en priorité le logement intermédiaire[33]. Son étude anticipe que les prix de l’immobilier "commencent à refluer, après quarante ans de hausse", si les propriétaires se résignent à réduire leurs prix de vente dans les transactions[33], en effectuant des calculs selon lesquels "la baisse devrait être de 15 à 20 % dans l’ancien, et de 10 % dans le neuf"[33]. La note observe que le "nombre de jeunes ménages modestes propriétaires de leur logement a été divisé par deux en quarante ans"[33]. Il réclame la cession par l'Etat des terrains publics et une fiscalité incitant les propriétaires de terrain à faire construire et les vendre rapidement[33].

Vie privée modifier

Il est l'époux de Marie-Laure Sauty de Chalon[34],[35].

Références modifier

  1. a et b Cardoni et al. 2012.
  2. Recherche, sur archicubes.ens.fr.
  3. « Guillaume Hannezo », sur sciences-po.asso.fr.
  4. « Guillaume Hannezo », sur lesbiographies.com.
  5. a b et c Tchakaloff 2005.
  6. Arrêté du 24 mars 1993 portant détachement (inspection générale des finances).
  7. Arrêté du 14 novembre 1989 PORTANT CESSATION DE FONCTIONS ET NOMINATION AU CABINET DU MINISTRE D'ETAT,MINISTRE DE L'ECONOMIE,DES FINANCES ET DU BUDGET : M. PIERRE BEREGOVOY (lire en ligne)
  8. Arrêté du 7 février 1991 portant nomination à la présidence de la République (lire en ligne)
  9. Favier, Pierre, 1946-, La décennie Mitterrand. 4, Les déchirements (1991-1995), Paris, Ed. du Seuil, , 641 p. (ISBN 2-02-029374-9, 978-2-02-029374-7 et 2-02-014427-1, OCLC 41340549, lire en ligne)
  10. Olivier Toscer, « A gauche... mais proches des milieux d'affaires », sur Le Monde diplomatique,
  11. « Guillaume Hannezo prend les finances de la CGE », sur liberation.fr, .
  12. Hénisse 2002.
  13. « Enquête sur la chute de Jean-Marie Messier », sur lexpress.fr, .
  14. « Vivendi Universal : Espinasse remplace Hannezo comme directeur financier », sur liberation.fr, .
  15. « Crowdfunding : Wesharebonds se lance sur le marché déjà encombré du prêt aux PME », La Tribune,‎ (lire en ligne)
  16. « Un ancien banquier d'affaires de JPMorgan lève 12M€ pour sa fintech qu'il revendra d'ici 4 ans — il sait ce qui lui manque pour y parvenir », sur www.businessinsider.fr (consulté le )
  17. « L'AMF inflige de lourdes amendes à Messier et à Vivendi Universal », sur lesechos.fr, .
  18. « D'anciens membres de cabinets socialistes prônent une alliance avec François Bayrou », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  19. « Les "Gracques" appellent à une recomposition politique », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  20. « Comment gouverne... la tête du think tank Terra Nova », Challenges,‎ (lire en ligne, consulté le )
  21. « Direction et permanents », Terra Nova,‎ (lire en ligne, consulté le )
  22. « « Il faut que les élus européens prennent le contrôle de l’hélicoptère » monétaire », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  23. Le JDD, « La leçon de Bérégovoy », lejdd.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  24. « Plaidoyer contre l’héritage », sur Challenges (consulté le )
  25. « « Attention à ne pas creuser les inégalités » », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  26. « Prêts garantis par l’Etat : sortir du piège de l’urgence », sur tnova.fr (consulté le )
  27. « Economie financière : rationnalité et “esprits animaux” - Département d'Économie », sur www.economie.ens.fr (consulté le )
  28. « Vivendi condamné, Jean-Marie Messier relaxé », sur lemonde.fr, .
  29. « L'homme d'affaires J.-M. Messier a été condamné vendredi à trois ans de prison avec sursis et 150.000 euros d'amende », sur francetvinfo.fr, .
  30. « Vivendi : pas de condamnation lors de l'appel du procès Messier », sur boursier.com, .
  31. « Messier condamné à 10 mois avec sursis et 50.000 euros d'amende », sur reuters.com, .
  32. Emma Donada, « Qui sont les membres du CAP 22 et quel est leur parcours ? », sur liberation.fr/checknews, .
  33. a b c d e et f Logement : «Pour une fois, la redistribution va fonctionner au profit des plus jeunes et des moins favorisés» par Eve Szeftel le 6 juin 2023 [1]
  34. Marie-Sophie Ramspacher, « Marie-Laure Sauty de Chalon. Elle s'empare d'auFeminin.com », sur lesechos.fr, .
  35. « Guillaume Hannezo », sur lesechos.fr, .

BIbliographie modifier