Guérillero espagnol

Organisation de Résistance durant la Seconde Guerre mondiale

Agrupación de Guerrilleros Españoles
Image illustrative de l’article Guérillero espagnol
Drapeau de la République espagnole (1931-1939)

Création
Pays Espagne, France
Allégeance Seconde République (Espagne)
Effectif 160
Fait partie de Francs-tireurs et partisans
Surnom Guerilleros
Guerres Seconde Guerre mondiale
Batailles Bataille de Dunkerque
Libération de Paris
Libération de Toulouse

Un guérillero espagnol est un combattant espagnol qui, après s'être battu en Espagne dans les rangs républicains contre les soldats de Franco lors la guerre d'Espagne (1936-1939), s'est exilé en France et a participé activement à la résistance contre l'occupation allemande au cours de la Seconde Guerre mondiale.

Plaque commémorative en hommage à Domingo Tejero Pérez, dans le parc des Buttes-Chaumont, à Paris.

Histoire modifier

Organisés en unités de guérilleros, les républicains espagnols ont participé à de nombreux combats : dans l’Aude, l'Ariège, les Pyrénées-Orientales, les Pyrénées-Atlantiques[1], le Gers ou le Gard. La participation des républicains espagnols à la Résistance est attestée dans 41 départements français.

Le Monument national aux guérilleros espagnols a été édifié à Prayols (près de Foix, en Ariège), à la suite d'une souscription. Le monument est l'œuvre de l'artiste Manolo Valiente. Il a été inauguré le en présence d'Alain Savary, ministre de l'Éducation nationale.

Le , François Mitterrand (président de la République française) et Felipe Gonzalez (chef du gouvernement espagnol) sont venus s'y recueillir.

Une cérémonie est organisée chaque année (premier samedi de juin) devant ce monument, en présence des autorités civiles et militaires, par l’Amicale des anciens guérilleros espagnols en France (Forces françaises de l'intérieur).

Autres significations modifier

Le terme de guérillero est issu du mot espagnol guerrillero signifiant « guerrier », désignant en général les combattants des guérillas. Ainsi, certains groupes espagnols ou de pays hispaniques appelés guerrilleros s'éloignent sensiblement de la notion datant de la guerre d'Espagne :

Effectifs modifier

Dans l'ouvrage Guerilleros en terre de France : les républicains espagnols dans la Résistance française, publié en 2000, les auteurs estiment à environ 12 000, le nombre total d'Espagnols engagés dans la résistance intérieure (unités de guerrilleros, FTPF, AS etc) et extérieure françaises (Forces françaises libres (FFL) dont la Nueve de la 2e DB)[2]. Concernant les effectifs des seuls guerrilleros, qui forment la partie la plus importante des résistants espagnols en France, ils sont évalués à environ 10 000 à fin août 1944[3].

Hommages publics modifier

 
Plaque de la mairie de Paris en mémoire de Manuel Bergés, dans le 10e arrondissement de Paris.

Les guérilleros sont honorés par de nombreux hommages publics officiels[4], particulièrement dans le sud de la France et à Paris, notamment lors des célébrations annuelles de la Libération de Paris.

  • Cérémonie du 24 août au cimetière parisien de Pantin[9].
  • Monument en hommage aux guérilleros espagnols du Gard de la Lozère et de l’Ardèche, lieu-dit La Plaine, commune de Portes (Gard)
  • Place en hommage à la résistante Conchita Ramos, dirigeante de l'Amicale des Anciens Guérilleros[10], à Toulouse[11].

Notes et références modifier

  1. La République des Pyrénées [1]
  2. « Quant à nous, concernant les combattants espagnols armés, nous les évaluons autour de 12.000 hommes en additionnant ceux qui combattirent dans les Forces Françaises Libres, la 2e DB de Leclerc notamment, ceux qui s'engagèrent dans les unités de guerilleros sur le sol français ou qui luttèrent dans divers mouvements français de résistance : FTPF, Armée secrète, corps francs de libération. », Narcisse Falguera, Léo Figuères, Elida Mannevy Garcia, « Sur les effectifs des Espagnols qui participèrent aux combats de la résistance française » dans Guerilleros en terre de France. Les républicains espagnols dans la Résistance française, Le Temps des cerises, 2000, p. 202
  3. Pierre Laborie, Les mots de 39-45, Livre de poche, 2006, en ligne
  4. « Memoria y exilo à la libération de Paris – Le Petit Journal », sur www.lepetitjournal.net (consulté le )
  5. « Libération de Paris »
  6. « 24 Août 2017 - Paris - Hommage à José Baron Carreño et à Conrad Miret y Musté - Memoria y Exilio », sur Memoria y Exilio (consulté le )
  7. « Conseil du 10e arrondissement »
  8. « Conseil de Paris »
  9. Le 25 août 2014 à 07h00, « Hommage aux guérilleros de la Résistance », sur leparisien.fr, (consulté le )
  10. « Conchita Ramos »
  11. « Baptême de la place Conchita Grangé-Ramos » (consulté le )

Bibliographie modifier

  • Narcisse Falguera, Léo Figuères, Elida Mannevy Garcia, Guerilleros en terre de France : les républicains espagnols dans la Résistance française, Le Temps des cerises, 2000
  • Jean Ortiz, Sobre la gesta de los guerrilleros españoles en Francia, Atlantica, Biarritz, 2010 (ISBN 978-2-7588-0366-9)
  • Charles et Henri Farreny, 1942-1944, Résistance espagnole dans le Sud-Ouest, l'affaire Reconquista de España, éditions Espagne au Cœur, 2e édition 2010.
  • Amicale des anciens guérilleros, Guérilleros en terre de France. Les républicains espagnols dans la résistance française, éditions Le temps des cerises, Pantin, 2000.
  • Carmen Domingo, Histoire politique des femmes espagnoles - De la IIe République à la fin du franquisme, traduit par Denis Rodrigues, éd. PU Rennes, collection Didact espagnol, 2008.
  • Jean Ortiz, Rouges. Maquis de France et d’Espagne. Les guérilleros, éditions Atlantica, Biarritz, 2006.
  • Henri Farreny, Le sang des Espagnols : Mourir à Paris, Espagne au cœur, , 120 p. (ISBN 9782956734109)

Liens externes modifier

  • (es) Alberto Marín Valencia, Españoles en la resistencia francesa 1940-1945, Barcelone, université de Barcelone, , 494 p. (lire en ligne) (thèse de doctorat, sous la dir. de Joan Villarroya).

Articles connexes modifier