Grand-Pré

localité de Nouvelle-Écosse
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Grand-Pré
Statue d'Evangéline et église-souvenir
Géographie
Pays
Province
Comté
Superficie
13,23 km2Voir et modifier les données sur Wikidata
Coordonnées
Fonctionnement
Statut
Patrimonialité
Arrondissement de conservation du patrimoine (d) ()
Patrimoine mondial ()
Lieu historique national ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Histoire
Fondation
Événement clé
Siège de Grand-Pré (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Identifiants
Indicatif téléphonique
902Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Carte

Grand-Pré[1] (Mskikue’katik en micmac) est un village canadien de la Nouvelle-Écosse.

Grand-Pré en 1750

Fondé en 1682, Grand-Pré est rapidement devenu le grenier et la principale ville de l'Acadie. Il fut délaissé à l'origine par le gouvernement colonial, étant trop loin de Port-Royal. Ravagé en 1704 et tombé aux mains des Britanniques en 1713, Grand-Pré fut victime de la lutte pour le contrôle de l'Amérique du Nord. Il retourna brièvement sous contrôle Français à la suite de la bataille de Grand-Pré, en 1747. La population fut déportée par les Britanniques à l'automne 1755. Les Planteurs de la Nouvelle-Angleterre s'établirent au village à partir de 1760.

De nos jours, Grand-Pré est un petit village devenu site historique national, célébrant son histoire et son patrimoine, considéré par plusieurs comme le cœur historique et spirituel de l'Acadie[2]. Le site est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis le [3].

Géographie modifier

Le paysage de Grand-Pré *
 
Le Grand Pré
Coordonnées 45° 06′ 32″ nord, 64° 18′ 33″ ouest
Pays   Canada
Subdivision   Nouvelle-Écosse
Type Culturel
Critères (v)(vi)
Superficie 1 323 ha
Zone tampon 2 193 ha
Numéro
d’identification
1404
Région Europe et Amérique du Nord **
Année d’inscription 2012 (36e session)
* Descriptif officiel UNESCO
** Classification UNESCO
 
Le Grand-Pré et l'île Longue. Au loin, le cap Blomidon.

Grand-Pré est situé sur une péninsule, dans la région des Mines, à l'entrée est de la vallée d'Annapolis. La péninsule est bordée au nord-ouest par la rivière Cornwallis, au nord et à l'est par le bassin des Mines et au sud par la rivière Gaspereau. Le village comprend un vaste pré, dont il tire son nom[4].

La plupart du territoire est donc très plat. L'île Charles, aujourd'hui appelée l'île Longue, au nord, est une région ayant un relief légèrement plus escarpé. Au sud du grand pré s'élève la crête de Wolfville, qui atteint à cet endroit les 60 mètres d'altitude. Au-delà de celle-ci coule la rivière Gaspereau, qui se déverse à l'est, au confluent de la rivière Avon et du bassin des Mines, entre Horton Landing et Avonport. Le ruisseau Ransom draine le pré. Les autres cours d'eau sont de faible importance.

Sur la crête de Wolfville se trouve, d'est en ouest, les hameaux de Grand-Pré, Hortonville et finalement Horton Landing, à l'embouchure de la rivière Gaspereau. Le village comprend aussi le hameau de Grand-Pré Nord, situé au bord du bassin des Mines, dans l'île Longue.

Grand-Pré est limitrophe de Wolfville à l'ouest, Melanson et Walbrook au sud et Avonport à l'est. Au nord-est du village se trouve l'île Boot.

Grand-Pré a conservé une allure rurale, comparativement à une bonne partie de Les Mines ou à Pisiguit.

Démographie modifier

Grand-Pré n'ayant pas de statut officiel, il existe seulement des données précises pour la subdivision D du comté de Kings, qui comprend le secteur entre Hantsport et Wolfville, où se trouve Grand-Pré et quelques autres villages. Dans ce secteur, il y avait 5499 habitants en 2006, comparativement à 5167 en 2001, soit une hausse de 6,4 %. L'âge moyen est de 44,5, comparativement à 41,8 pour la province. 84,8 % de la population est âgée de plus de 15 ans, ce qui est dans la moyenne provinciale[5].

Pour ce qui est de la langue maternelle, 96,6 % des habitants sont anglophones, 1,4 % sont francophones et 2,0 % sont allophones. La population francophone est anglicisée, car 99,3 % des habitants parlent l'anglais à la maison. Pour ce qui est de la connaissance des langues officielles, 7,2 % de la population peut communiquer en français à différents niveaux, le reste étant unilingue anglophone[5].

Évolution démographique de Grand-Pré depuis 1698
1698 1700 1703 1707 1714 1727 1744 1748 1750 1755
-124421 [8]4812859002 0001 500 (est.)1 3501 500 (est.)
1761 1783 1806 1816 1824 1834 1840 1851 1861 1871
----------
1881 1891 1901 1911 1921 1931 1941 1951 1956 1961
--------2 300-
1966 1971 1976 1981 1986 1991 1996 2001 2006 2011
-----4 324-5 1675 4995 201
(Sources : [6],[7])

Histoire modifier

Puissances historiques:


Administration modifier

Grand-Pré fait partie de la municipalité du comté de Kings, dont le chef-lieu est Kentville et le préfet est Fred Whallen. Au conseil municipal, Grand-Pré fait partie du district 12, qui comprend tout l'est du comté à partir de Wolfville, dont le conseiller est R. John Fuller.

Économie modifier

Plusieurs vignobles se trouvent sur les versants de la crête, tels que le domaine Grand-Pré. Les vins et cidres de la région utilisent principalement des cépages locaux et sont peu connus mais ont gagné des prix internationaux [9],[10].

Culture modifier

Personnalités liées à Grand-Pré modifier

Architecture et monuments modifier

Site historique national de Grand-Pré modifier

Dans le village modifier

 
Le village de Grand-Pré en 1915.

Le , le centre du village de Grand-Pré devint le troisième district de conservation du patrimoine en Nouvelle-Écosse. Ce district compte une trentaine d'édifices construits avant 1930, situés principalement sur le chemin Old Post. Cette désignation découle d'un processus commencé en 1991, alors que la Société historique de Grand-Pré effectua un inventaire de 46 bâtiments historiques[11].

L'architecture de Grand-Pré est surtout dans le style néoclassique, remplacé vers 1850 par des styles plus éclectiques et décoratifs, en particulier le style néogothique[12]. La brique et la pierre sont peu utilisées.

L'église covenantaire de Grand-Pré est un autre site historique national.

Patrimoine de Grand-Pré
Bâtiments remarquables Monuments

Gowan Brae, aussi connue comme le Manoir Grand-Pré (Grand Pré House), est une ferme construite entre 1850 et 1860. La propriété comporte une grange, un silo et une maison de style néoclassique. Elle fut utilisée en tant qu'hôtel entre 1896 et 1906, sous le nom de The Grand Pré House. Il a accueilli certains visiteurs de renommée internationale, tels qu'Helen Keller et Ann Sullivan[13].

Ensuite, du côté gauche de la route se trouve la maison Hamilton, construite en 1820 dans le style néoclassique. Des modifications furent faites en 1900 dans le style gothique victorien, faisant un mélange intéressant accentué par la peinture jaune et les détails bruns[12].

Au croisement du chemin Old Post et du chemin Grand-Pré s'élèvent la maison James Avery et la maison Silas Crane. La première, dans le style Greek Revival, fut construite en 1852 pour le Dr Avery. La deuxième fut construite en 1767 par un autre Planter du Connecticut, Silas Crane. Construite dans le style néoclassique, des rénovations majeures dans le style victorien furent faites en 1880[12].

Dans le Domaine Grand-Pré se trouve la maison James Crane, un édifice néoclassique datant de 1828.

La maison Jeremiah Calkin fut construite en 1768 par cet homme, un Planter originaire du Connecticut. Il utilisa les fondations d'une maison acadienne. Elle fut agrandie en 1800. C'est la plus vieille maison encore existante construite par des Planters en Nouvelle-Écosse. La maison en bois se situait à l'origine à Wallbrook, au sud de Grand-Pré. Elle fut déplacée à son emplacement actuel sur le chemin Old Post en 1988, pour la protéger de la démolition.

La maison Stewart est située sur le chemin Old Post, légèrement plus à l'est que la maison Jeremiah Calkin. C'est une maison en bois de deux étage de style colonial de la Nouvelle-Angleterre construite aux environs de 1800[14].

À la même intersection se trouve la station-service Irving Oil, construite vers 1926. Très peu de ces vieilles stations-services sont encore debout. On y retrouve des éléments des styles gothique victorien, « Tudor Revival » et « Queen Revival », les architectes ayant voulu créer un nouveau style pour un tout nouveau type de commerce[12].

Au croisement du chemin Grand-Pré et de l'autoroute se trouve le Vieux Magasin (The Old Store), un édifice néoclassique construit aux environs de 1857 comme résidence de Jeremiah Northrup.

Ensuite se trouve la seule maison de style Second Empire au village. Elle fut construite dans les années 1880 pour Mary Brown et Lousia MacDougall, petites-filles de Nathaniel Brown, l'un des seuls Loyalistes à s'être établi dans la région[12],[15] La maison Charles Brown est située à côté de la maison Jeremiah Calkin. C'est une maison qui servit à l'origine de magasin, construite aux environs de 1850 dans le style néogothique[12].

À côté de l'église Covenantaire se trouve la maison Roswell Pelton, construite en 1791 dans le style néoclassique[12].

Un peu plus à l'est se trouve la maison Borden, située à côté de l'église covenantaire. C'est une maison en bois de style néoclassique construite par le forgeron Roswell Pelton aux environs de 1792. Après plusieurs propriétaires, elle fut acquise par le fermier Andrew Laird Borden en 1844. Ses enfants, incluant Robert Borden, sont nés dans la maison[16].

Dans un petit parc situé à l'intersection de l'autoroute et du chemin Grand-Pré se trouve un monument commémorant la bataille de Grand-Pré, qui s'est déroulée en 1747. En voici le texte :

«  En , le colonel Noble commandait à Grand-Pré une garnison dont les hommes venaient du Massachusetts et qui logeaient chez l'habitant. Dans la nuit du 11, la tempête faisait rage. Coulon de Villiers, à la tête d'un parti de Français et des Indiens, surgit à 3 h du matin en ces quartiers et engagea un combat corps à corps. Le commandant Noble et soixante-dix de ses hommes y furent tués. Les jours suivants, les Anglais capitulèrent et obtinrent de rentrer à Port-Royal. Peu après, les Français durent abandonner ce qu'ils avaient gagné. Les Anglais reprirent possession de la partie continentale de la Nouvelle-Écosse conscients de la présence toujours menaçante de ces derniers.  »

À Hortonville, au coin du chemin Wharf et de la rue King, un monument rappelle l'ancienne école Acacia Villa[17].

«  This cairn marks the site of the Acacia Villa School for boys, founded in 1852 by Joseph R. Hea. He was principal until 1860. Arthur McNutt Patterson was principal from 1860 to 1907. His son, Arthur H. Patterson, was principal from 1907 to 1920when the school was officially closed.  »

Près de l'ancien quai de Horton Landing se trouve un monument dédié aux Planters, installé dans les années 1960.

«  Les Planters de la Nouvelle-Angleterre.
En 1759, les agents des agriculteurs et des pêcheurs de la Nouvelle-Angleterre vinrent discuter à Halifax avec le gouverneur Lawrence de la colonisation du reste de la province. Dès 1763, des milliers de colons étaient déjà établis dans toute la Nouvelle-Écosse. Ils réussirent très bien dans la région de Mines où ils occupèrent les terres en friche des Acadiens déportés. Cette province, qu'en 1780 Edmund Burke disait « peuplée du trop-plein de l'exubérante population de la Nouvelle-Angleterre », en fut profondément marquée dans son évolution.  »

 
Croix de la Déportation, en 1924.

Au même endroit se trouve la Croix de la Déportation. Ce monument inauguré en 1924 rappelle le lieu où les Acadiens furent embarqués sur les bateaux pour y être déportés. Celle-ci se trouvait à l'origine au bord du chemin de fer, au nord d'Hortonville. Il fut déplacée au site actuel en 2005.

Grand-Pré dans la culture modifier

Le Tapis de Grand-Pré modifier

Le Tapis de Grand-Pré est un conte de noël. C'est l'histoire de femmes ayant voulu offrir un tapis houqué au curé en 1755. À cause de la déportation, leur travail ne fut jamais terminé. Plus tard, des enfants partent à la recherche des 12 brins de laine manquant pour terminer le tapis. En 1986, Réjean Aucoin et de Jean-Claude Tremblay ont écrit un livre basé sur ce conte, illustré par Herménégilde Chiasson. La même année Phil Comeau fait une adaptation du texte en scénario et réalise un court film Le Tapis de Grand-Pré.

Romans modifier

Pélagie-la-Charrette, l'héroïne du roman éponyme de Antonine Maillet (Prix Goncourt 1979) est originaire de Grand-Pré. Le roman raconte sa déportation de Grand-Pré par les Anglais, lors du Grand Dérangement de 1755 et son retour avec d'autres Acadiens quelques années plus tard. Evangéline, de Henry Longfellow. John Frederick Herbin a également écrit plusieurs romans inspirés de Grand-Pré, tels que The heir to Grand-Pré (1907), Jen of the marshes (1921) et The returned Acadian. On peut aussi citer Adieu, ma patrie. Angélique Richard, fille d'Acadie, de Sharon Stewart (2004), EVANGELINE & GABRIEL de Pauline Gill (2007) et Le saule de Grand-Pré, de René Verville.

Infrastructures et services modifier

Le village de Grand-Pré est desservi par la route 1 et l'autoroute 101. Le chemin de fer Windsor & Hantsport traverse aussi le village.

L'école anglophone L.E. Shaw à Avonport accueille les élèves de la maternelle à la 6e année. Les étudiants peuvent poursuivre, par exemple, leur éducation à l'école secondaire Horton de Wolfville. Cette ville possède également l'université Acadia.
L'établissement francophone le plus proche est l'école Rose-des-Vents de Greenwood, 50 kilomètres à l'ouest.

Grand-Pré est desservi plusieurs fois par jour par les autobus du réseau public Kings Transit. Il y a un service d'autobus interurbains à Wolfville.

Le détachement Kings de la Gendarmerie royale du Canada fait office de police municipale dans le comté. Le poste le plus près est à Wolfville. Dans cette ville se trouve aussi une caserne de pompiers.

Localités limitrophes modifier

Voir aussi modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Livres modifier

Documentaires modifier

  • (en) William Cochrane Millner, Grand Pré, a chapter in colonial history.
  • (en) Brian Cuthberson, Wolfville and Grand-Pré: past and present, Halifax, Formac Pub., 1996, (ISBN 0-88780-360-1).
  • (en)John Frederic Herbin, The marshlands : a souvenir in song of the land of Evangeline, 1893.
    • Grand-Pré : a sketch of the Acadian occupation of the shores of the basin of Minas, Toronto et Montréal, 1898.
    • The history of Grand-Pré : the home of Longfellow's « Evangeline », Toronto, 1900.
    • The land of Evangeline : the authentic story of her country and her people, Toronto, 1921.
  • (fr)A.J.B. Johnston & W.P. Kerr, traduit de l'anglais par Sylvain Filion, Grand-Pré : cœur de l'Acadie, Halifax, Nimbus Pub., 2004, (ISBN 1551094916).
  • (en) Barbara Le Blanc, Postcards from Acadie : Grand-Pré, Evangeline & the Acadian identity, Kentville, Gaspereau Press, 2003, (ISBN 1894031695).
  • (en) Tom Sheppard, Historic Wolfville : Grand Pré and countryside, Halifax, Nimbus Pub., 2003, (ISBN 155109469X).
  • (fr) Robert Viau, Grand-Pré : lieu de mémoire, lieu d'appartenance, Longueuil, MNH publications, 2005, (ISBN 2896170030).
  • (en) Arthur Wentworth Hamilton Eaton, The history of Kings County, Belleville, Mika Studio, 1972.
  • (fr) Historique du parc de Grand-Pré, Ottawa, Ministère du Nord Canadien et des ressources nationales, Direction des parcs nationaux, 1959.
  • (en) The Land of Evangeline : a brief recital of fact, history and romance of Canada's greatest historic schrine, Evangeline Memorial Park, Dominion Atlantic Railway, 1930.

Fiction modifier

  • (en)John Frederic Herbin, The heir to Grand-Pré, Briggs, 1907.
    • Jen of the marshes, Boston, 1921.
    • The returned Acadian.
  • (fr + en) Henry Longfellow, Evangeline, 1847.
  • (fr) Sharon Stewart, traduction de Martine Faubert, Adieu, ma patrie. Angélique Richard, fille d'Acadie., Markham, Éditions Scholastic, 2004, (ISBN 0439961378).
  • (fr) René Verville, Le saule de Grand-Pré, Saint-Laurent, Fides, 2001, (ISBN 2762122619).
  • (fr) Réjean Aucoin et Jean-Claude Tremblay, illustrations d'Herménégilde Chiasson, Le Tapis de Grand-Pré, 1986, (ISBN 0919937187).
  • (fr) Pauline Gill, "EVANGELINE & GABRIEL ", 2007, Lanctôt, La plus grande histoire d’amour d’Amérique sur fond historique, (ISBN 9782894853719).

Musique modifier

Films modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

  1. Le nom du village est la plupart du temps orthographié de la façon anglaise, sans trait d'union, soit Grand Pré.
  2. (fr) Parcs Canada - Introduction et historique
  3. LaPresse.ca : 16e site protégé au Canada - Grand-Pré devient patrimoine mondial de l'UNESCO
  4. (fr) Parcs Canada - L'enracinement
  5. a et b (fr) Statistique Canada - Profils des communautés de 2006 - Kings, Subd. D
  6. Placide Gaudet, Le Grand Dérangement, Sur qui retombe la responsabilité de l'Expulsion des Acadiens, Ottawa: Ottawa Printing Company, 1922, pp. 56-58.
  7. (fr) http://fr.ca.encarta.msn.com/encyclopedia_741536213/grand-pr%C3%A9.html
  8. inclus la population de Les Mines
  9. (en) Domaine de Grand Pré: Proudly producing the best Nova Scotia wines Page consultée le 4 février 2008.
  10. (fr) L'Acadie-Nouvelle - 16 juillet 2005 - Le monde des vins: Grand-Pré
  11. (en) Grand Pré Heritage Conservation District
  12. a b c d e f et g Brian Cuthberson, Wolfville and Prand Pré, past and present, Format Publishing Company, Halifax, 1996, (ISBN 0-88780-360-1), p. 65-71.
  13. (en) Lieux patrimoniaux du Canada - GowanBrae
  14. (en) Lieux patrimoniaux du Canada - Stewart House
  15. (en) Lieux patrimoniaux du Canada - Jeremiah Calkin House
  16. (en) Lieux patrimoniaux du Canada - Borden House
  17. (en) http://www.ns1763.ca/kingsco/avschool.html