Giuseppe Garibaldi (1936)

Giuseppe Garibaldi
illustration de Giuseppe Garibaldi (1936)
Le Giuseppe Garibaldi en 1938.

Type Croiseur léger
Classe Condottieri
Histoire
A servi dans  Regia Marina
 Marina Militare
Chantier naval Cantieri Riuniti dell'Adriatico, Trieste
Quille posée
Lancement
Mise en service
Statut Démoli en 1972
Équipage
Équipage 640 officiers et marins
Caractéristiques techniques
Longueur 187 m
Maître-bau 18,9 m
Tirant d'eau 6,8 m
Déplacement 11 170 tonnes
À pleine charge 12 510 tonnes
Propulsion 2 groupes de turbines à engrenages Parsons alimentées en vapeur par 6 chaudières Ansaldo entraînant deux hélices
Puissance 100 000 ch
Vitesse 34 nœuds (63 km/h)
Caractéristiques militaires
Blindage vertical 140 mm
horizontal 40 mm
Armement Jusqu'en 1953
10 canons 152 mm / 55
8 canons 100 mm / 47
8 canons antiaérien 37 mm
12 canons 20 mm / 65
6 tubes lance-torpilles de 533 mm
2 lanceurs de charges de profondeur
Rayon d'action 4 122 miles à 12,7 nœuds
Aéronefs 4 hydravions
Pavillon Royaume d'Italie

Le Giuseppe Garibaldi était un croiseur léger de classe Duca degli Abruzzi ayant servi dans la Regia Marina pendant la Seconde Guerre mondiale. Il survit à la guerre et poursuit sa carrière dans la Marina militare jusqu'en 1971.

Construit par Stabilimento Tecnico Triestino au Cantieri Riuniti dell'Adriatico de Trieste, sa quille est posée le , il est lancé le et mis en service le . Le navire est nommé en l'honneur de Giuseppe Garibaldi, général italien du XIXe siècle. Il est le troisième navire à porter ce nom.

Désarmé en 1953, le Giuseppe Garibaldi est converti entre 1957 et 1961 au chantier naval de La Spezia en croiseur lance-missiles. Il est démoli en 1972.

Service pendant la Seconde Guerre mondiale modifier

1940 modifier

Le , le Giuseppe Garibaldi et son sister-ship Luigi di Savoia tirent les premiers coups de canons de la bataille de Calabre. À 15 h 22, un obus de 6 pouces du Giuseppe Garibaldi touche le HMS Neptune et détruit la rampe permettant le lancement des avions de reconnaissances.

 
Le Garibaldi au fond. Au premier plan, des canonniers du Duca degli Abruzzi en exercice.

Début septembre, le Giuseppe Garibaldi fait partie de la Division qui intervient au cours de l'opération Hats, un convoi de ravitaillement à destination de l'Égypte, en raison de la présence de l'Ark Royal qui lance deux raids sur Cagliari en diversion à la traversée du convoi. Le , il participe avec la Division à l'opération MB 5, opération de convoyage britannique pour renforcer la garnison de Malte. Il est présent lors de la bataille de Tarente dans la nuit du 11 au sans être endommagé.

1941 modifier

Le , il participe à la bataille du cap Matapan. Le navire est alors commandé par le capitano di vascello Stanislao Caraciotti (en). Le , il fait partie du convoi Tiger. Le , le croiseur est torpillé et endommagé par le sous-marin britannique HMS Upholder.

1942 modifier

Le , il escorte le convoi M 43. Le , le Giuseppe Garibaldi participe à l'opération 5 V, opération de convoyage à destination de la Libye italienne en compagnie du Eugenio di Savoia. Le , il prend part à l'opération Vigorous, une opération de la Royal Navy visant à ravitailler l'île de Malte.

Il est interné par les Alliés après l'Armistice italien puis sert dans l'Atlantique Sud, opérant contre des corsaires allemands.

Conversion en croiseur lance-missiles modifier

 
Hélicoptère Bell 47 en appontage sur le Garibaldi dans le golfe de Gaète, en juillet 1953.

Après la guerre, la Marina militare le récupère au cours duquel il est modernisé au niveau de l'armement et des radars. Désarmé en 1953, il est reconstruit en tant que croiseur lance-missiles.

Le nouveau navire est reconstruit au chantier naval de La Spezia. Ses travaux dureront quatre ans (de 1957 à 1961), et il deviendra navire amiral de la Marine italienne.

La reconstruction comprenait une révision complète de la superstructure, tandis que la coque gardait ses dimensions d'origine. Le navire est réarmé de quatre silos pour équiper des missiles balistiques Polaris. Un accord est conclu avec les États-Unis pour équiper le navire de ces missiles en vertu du traité de Multilateral Nuclear Force (MNF) de l'OTAN. Des tests sont réalisés à partir du Garibaldi.

Cependant, le traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, qui est destiné à limiter le nombre de pays détenteurs de l'arme nucléaire et qui est signé en 1968 par les États-Unis et l'Union soviétique, change cette donne. L'Union Soviétique a posé comme condition à sa signature que l'accord MNF de l'OTAN soit abrogé. L'Italie, la Suisse, la Yougoslavie et la Roumanie en Europe ne le signent toutefois pas immédiatement. L'Italie, qui ne peut plus disposer de missiles Polaris, décide en 1971 de poursuivre un programme d'arme nucléaire indépendant. Celui-ci est géré par la Marine de guerre italienne. Officiellement il s'agit d'un programme de recherche technologique sur la propulsion spatiale utilisant du propergol solide à des fins civiles et militaires mais l'objectif réel est de disposer de missiles destinés à être tirés depuis des sous-marins ou des navires de guerre. Trois missiles Alfa sont tirés avec succès entre et avril 1976 depuis le polygone de tir de Salto di Quirra en Sardaigne avec un second étage inerte. Mais sous la pression des États-Unis, l'Italie décide de signer le le traité de non-prolifération. Le programme italien est donc arrêté.

Le système de propulsion reste inchangé. L'armement a été radicalement modifié : il est équipé d'une rampe double d’engins RIM-2 Terrier, devenant le premier croiseur lance-missiles en Europe. L'artillerie précédente a été remplacée par quatre canons 135/45 mm en deux tourelles doubles et huit canons 76mm/L62 Allargato (en). Plusieurs radars ainsi qu'un système de lutte contre l'incendie est ajouté.

Il est désarmé en 1971 et démoli l'année suivante.

Notes et références modifier

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

  • Gardiner, Robert; Chumbley, Stephen & Budzbon, Przemysław (1995). Conway's All the World's Fighting Ships 1947-1995. Annapolis, Maryland: Naval Institute Press. (ISBN 1-55750-132-7).

Liens externes modifier