Giovanni Giovenale Ancina

bienheureux, évêque, professeur de médecine
Jean Juvenal Ancina
Fonction
Évêque diocésain
Diocèse de Saluces
à partir du
Antoine Pichot (d)
Ottavio Viale (d)
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Formation
Activités
Prêtre catholique (à partir du ), évêque catholique romain (à partir du ), médecin, musicien, compositeurVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Ordre religieux
Consécrateurs
Paul V, Guglielmo Bastoni (en), Giovanni Stefano Ferrero (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Étape de canonisation
Fête

Giovanni Giovenale Ancina (Fossano, 19 octobre 1545 - Saluces, 30 août 1604) est un religieux oratorien italien, professeur de médecine à l’université de Turin puis évêque de Saluces. Il est reconnu bienheureux par l'Église catholique, et fêté le 30 août[1].

La cathédrale de Saluces.

Biographie modifier

Né à Fossano le 19 octobre 1545, premier d'une famille de quatre enfants, deux garçons et deux filles, Giovanni Ancina fut frappé dans son enfance par une grave maladie, dont il fut guéri après que ses parents demandèrent l'intercession de saint Juvénal, patron de Fossano. À partir de ce moment, le prénom Giovenale fut attaché à son celui de son baptême.

Il n’avait que quinze ans lorsque ses parents l’envoyèrent à Montpellier pour y achever son éducation. Mais Emmanuel-Philibert, duc de Savoie, ayant créé l’université de Mondovi, rappela tous ceux de ses sujets qui étudiaient en France. Ancina revint dans sa patrie et suivit les cours de philosophie et de mathématiques.

La culture des sciences exactes ne mit aucun obstacle au penchant qui l’entraînait vers la poésie. Dès l’âge de vingt ans, il publia un ouvrage en vers héroïques intitulé : De Academia subalpina, libri duo, Montréal, Léon. Torrentinus, 1565, in-8°, dédié au duc Emmanuel-Philibert de Savoie. Il alla ensuite à Padoue pour perfectionner ses études en médecine. Il composa dans cette ville un poème intitulé : Naumadria christianorum principum. Il y engageait tous les princes chrétiens à prendre les armes contre les Turcs, et promettait à leurs armes une réussite complète.

Le duc de Savoie, ayant transféré à Turin l’université de Mondovi, fit appeler Ancina à l’une des chaires nouvellement établies. Ce docteur suivit à Rome, en qualité de médecin, Frédéric Madruce, ambassadeur du duc de Savoie prés du Souverain pontife. Philippe Néri venait de fonder la congrégation de l’Oratoire et Ancina se mit sous sa direction. Après de nouvelles études en théologie, il reçut le sacerdoce.

Charles-Emmanuel Ier demanda pour lui à Clément VIII l’évêché de Saluces. Ancina avait fait paraître dans sa jeunesse un ouvrage sur la pénitence de sainte Marie Madeleine, et un poème à la louange du pape Pie V. Il adressa au Souverain pontife une cantica en cent strophes.

Il se lia d'une amitié fraternelle et spirituelle avec saint François de Sales qui fit connaissance des Oratoriens à Rome et qu'il désira aussi installer dans son propre diocèse. Les deux hommes prirent l'habitude de correspondre entre eux régulièrement. Ils se rencontrèrent à Carmagnola le 3 mai 1603 où l'évêque de Genève fit un prêche fort apprécié par son collègue italien. François de Sales attesta de la sainteté d'Ancina dans les années 1660 facilitant les procédures de béatification[2].

Il était en possession de l’évêché de Saluces depuis deux ans, lorsque la mort l’enleva, le . L'hypothèse d'un empoisonnement est avancée[3].

Giovanni Giovenale Ancina fut déclaré bienheureux par le pape Léon XIII à la basilique papale le 9 février 1890[4].

Bibliographie modifier

Sa vie a été écrite par un grand nombre d’historien, entre autres Fr. Agost. della Chiasa, l’un de ses successeurs à l’évêché de Saluces (Turin, 1629) ; le P. Lombardo (Naples, 1656), qui publia en même temps la Cantica dont il vient d’être parlé ; le P. Bacci (Rome, 1671) ; le P. Ricci, dominicain (Brescia, 1706), et le P. Jos. Marciani, dans ses Mémoires historiques sur la congrégation de l’Oratoire (t. 1er). Les autres ouvrages d’Ancina sont : 1° Odæ quatuor seren. Sabaudiæ principibus, et Carolo Emmanueli eorum patri Odæ tres, Montréal, 1565, in-8° ; 2° Tempio Armonico, Rome, 1599, in-4° : c’est un recueil de poésies spirituelles ; 3° Decades divinarum contemplationum, cité par le P. Lombarbo.

Source modifier

Notes et références modifier

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

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