Giovanni Battista Conti

Giovanni Battista Conti
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Giovanni Battista Conti (né et décédé le ) est un poète italien.

Biographie modifier

Giovanni Battista Conti naquit le 22 octobre 1741, à Lendinara dans le Dogado, d’une famille patricienne[1]. Après avoir achevé ses études et reçu le laurier doctoral à l’Université de Padoue, il signala ses talents oratoires au barreau de Venise. Il s’annonça dans le même temps comme poète par des sonnets et d’autres petites pièces. Revêtu successivement de divers emplois publics, Conti les remplit avec exactitude, sans négliger la culture des lettres. Pendant un long séjour à Madrid, il traduisit en italien un choix de poésies espagnoles, qui reçut un accueil favorable des littérateurs des deux nations[2]. Sur la fin de sa vie, il se démit de ses emplois, et se retira dans sa ville natale. Il employa ses loisirs à revoir les ouvrages de sa jeunesse. Conti mourut le 7 décembre 1820. Son éloge a été publié par l’archiprêtre Bozzio, et par Pietro Perolari Malmignati[3].

Œuvres modifier

Le choix de poésies espagnoles que l’on doit à Conti est intitulé : Colección de poesias castellanas traducidas en verso toscano y ilustradas, Madrid, imprimerie royale, 1782, 1783, 4 part, en 5 vol. in-8°. À la tête du 1er volume on trouve une dissertation de Conti sur l’origine de la poésie, et l’influence qu’elle exerce sur les autres arts et les mœurs d’une nation ; elle est suivie de notices biographiques sur les poètes espagnols qui ont fleuri du 12e au 16e siècle, puisées dans les écrits de don Luis José de Velázquez de Velasco, du P. Martín Sarmiento et de don Tomás Antonio Sánchez ; et d’extraits des Loores de Nuestra Señora, par Gonzalo de Berceo ; des Proverbios, de Lopez de Mendoza, marquis de Santillane ; et enfin du Laberinto, de Juan de Mena. Les poètes dont le recueil offre des morceaux choisis sont Juan Boscán, Garcilaso de la Vega, Fernando de Herrera, Hernando de Acuña, Luis de León, Leonardo et Bartolomé d’Argensola. Des notices précèdent les ouvrages de chaque auteur ; et les différents morceaux sont accompagnés, de notes pleines de goût et d’érudition. La version italienne, placée en regard, réunit à l’élégance la fidélité la plus scrupuleuse[4]. Parmi les productions originales de Conti, on distingue surtout un poème en 4 chants, in terza rima, intitulé : Incoronazione della Immagine di Maria Vergine, detta del Pilastello, venerata a Lendinara, Padoue, 1795, in-8°. Les poésies de Conti forment 2 vol. in-8°, Padoue, 1819.

Notes modifier

  1. Son père s’appelait le comte Marino, et sa mère, Elisabetta Zoja d’Este.
  2. Le comte de Floridablanca, auquel Conti avait présenté un plan de son ouvrage, en fut tellement satisfait, qu’il autorisa l’auteur a le faire imprimer gratuitement à l’imprimerie royale et qui, pour l’encourager à le continuer, il lui fit en outre accorder une pension.
  3. V. Bozzio, Elogio funebre del nobile signor Giambatista Conti nel giorno delle di esso esequie, Padoue, 1821 ; P. Perolari Malmignati, Orazione in morte del chiarissimo Giovanni Battista Conti, Lendinara, 1821.
  4. Suivant Juan Sempere, le 1er vol. des traductions de Conti est précédé d’un prologue dans lequel il traite de l’antiquité de la poésie castillane, de ses principales époques, des écrivains les plus remarquables, etc. Il y trace le plan de toute son œuvre, qui doit être divisée en 3 parties : la 1er consacrée aux poésies lyriques, ainsi qu’aux épigrammes, apologues, satires, églogues et épîtres. Il annonce qu’il insérera dans la 2e les meilleurs morceaux des principaux poèmes épiques, didactiques et badins (jocosos), et enfin, dans la 3e, les poésies dramatiques. Conti termine cette introduction en faisant connaître la grande influence que la poésie exerce sur les autres arts, tels que la peinture, la musique et l’éloquence, et surtout sur les mœurs et coutumes des nations, sur leur civilisation, etc. Nous ignorons si l’ouvrage entier, qui devait se composer de plus de trois volumes, a été terminé. Conti a cru devoir faire corriger ce qu’il a écrit en prose espagnole par don Casimiro Gómez Ortega, professeur du jardin royal de botanique.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

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