Gilles Savary

homme politique français

Gilles Savary
Illustration.
Fonctions
Délégué général de Territoires de progrès

(1 an, 8 mois et 8 jours)
Secrétaire général Xavier Iacovelli
Prédécesseur Parti créé
Successeur Olivier Dussopt (président)
Xavier Iacovelli
Député français

(5 ans)
Élection 17 juin 2012
Circonscription 9e de la Gironde
Législature XIVe (Cinquième République)
Groupe politique SRC (2012-2016)
SER (2016-2017)
Prédécesseur Martine Faure
Successeur Sophie Mette
Conseiller général de la Gironde

(9 ans et 6 mois)
Circonscription Canton de Talence
Prédécesseur Yves Buffet
Successeur Denise Greslard
Conseiller régional d'Aquitaine

(12 ans)
Député européen

(10 ans)
Circonscription Île-de-France
Législature Ve et VIe
Biographie
Date de naissance (69 ans)
Lieu de naissance Oradour-sur-Vayres (Haute-Vienne)
Nationalité Français
Parti politique MRG (jusqu'en 1988)
PS (1988-2020)
TdP (2020-2022)
Profession Consultant

Gilles Savary est un homme politique français, né le à Oradour-sur-Vayres (Haute-Vienne). Membre du Parti socialiste puis de Territoires de progrès, il est député européen de 1999 à 2009 puis député de la Gironde de 2012 à 2017. Il devient en février 2020 délégué général du mouvement créé par les ministres Jean-Yves Le Drian et Olivier Dussopt, Territoires de progrès. Le 9 octobre 2021, il est remplacé à la tête du parti par Olivier Dussopt.

Biographie modifier

Carrière professionnelle et débuts en politiques modifier

Gilles Savary est titulaire d'une maîtrise en sciences économiques, d'un DESS d'aménagement du territoire et d'un DEA d'analyse régionale et urbaine de l'Université de Bordeaux. Il commence sa carrière comme conseiller dans les cabinets de Philippe Madrelle, président du conseil régional d'Aquitaine de 1982 à 1985, puis de Jean-Michel Baylet, président du Conseil général du Tarn-et-Garonne de 1985 à 1987, et auprès de ce dernier, devenu Secrétaire d'État chargé des Collectivités locales en 1988[1]. Il devient directeur de cabinet de Philippe Madrelle, président du conseil général de la Gironde de 1988 à 1992.

Il a également été enseignant-chercheur à l'Institut d'économie régional du Sud-Ouest, puis professeur associé à l'Institut d'études politiques de Bordeaux.

Un début de carrière à Bordeaux dans l'opposition à Alain Juppé modifier

Il est tête de liste MRG dissident aux élections régionales de 1986[1]. À la suite de sa candidature aux élections cantonales de mars 1994 dans le centre de Bordeaux, il devient chef de file de l'opposition socialiste bordelaise jusqu'en , où il choisit d'être candidat dans la ville voisine de Talence. Il a ainsi été conseiller municipal de Bordeaux entre et , tête de liste socialiste face à Alain Juppé en et . Il a également été conseiller communautaire à la Communauté urbaine de Bordeaux durant la même période, dénonçant souvent le pacte de gestion communautaire qui plaçait les socialistes bordelais en position difficile.

Collaborateur de Laurent Fabius[1], il exerce plusieurs postes à responsabilité au sein du Parti socialiste : membre du conseil national du Parti socialiste depuis 1997, vice-président de la FNESER de 1997 à 2001, et responsable national du PS à l'action locale de 1997 à 2000.

Député européen (1999-2009) modifier

Gilles Savary s'implante dans la région de Bordeaux. En , il est élu pour la première fois conseiller général du canton de Talence. En parallèle, il est conseiller régional et vice-président du conseil régional d'Aquitaine de 1998 à 1999, poste qu'il a abandonné une fois élu député européen en juin 1999. Il est réélu en juin 2004. De 2002 à 2009, il est vice-président de la « commission transports et tourisme » du Parlement européen. Jusqu'en 2004, il a présidé l'intergroupe sur les questions aéronautiques et spatiales.

Le , il est désigné comme l'un des porte-parole de l'équipe de campagne de Ségolène Royal[2].

Lors des élections européennes de 2009, il n'est pas retenu pour figurer sur les listes socialistes et n'est donc plus député européen. Il ne possède plus de mandat politique national. Il est alors toujours conseiller général du canton de Talence, à la suite de sa réélection en 2008, et vice-président du Conseil général de la Gironde.

En , Jean-Louis Borloo, ministre des Transports et du Développement durable, le nomme médiateur dans un conflit du personnel de la DGAC (Direction générale aviation civile). En , lors du débat national sur l’avenir du modèle ferroviaire français (), il préside la commission « Le ferroviaire français au cœur de l’Europe »[3]

Le , il est désigné candidat aux législatives sur la neuvième circonscription de Gironde par un vote des militants socialistes dans le cadre d'une primaire interne.

Député de la Gironde (2012-2017) modifier

Le il est élu député de la neuvième circonscription de Gironde avec 63,49 % des voix. Sa suppléante est Laurence Harribey[4], maire de Noaillan. Il est membre de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire.

À la suite des attentats du 13 novembre 2015, Gilles Savary et quelques autres députés du Parti socialiste présentent une proposition de loi intitulée Transports : sécurité publique, lutte contre le terrorisme et la fraude, réunissant le terrorisme et la fraude dans les transports en commun[5]. Elle passe de dix à cinq le nombre de contraventions conduisant au délit de « fraude d’habitude », la possibilité de verbaliser la vente à la sauvette, et la possibilité de fouiller les petits sacs, tels que les sacs bananes des voyageurs. Elle sanctionne également les mutuelles de fraudeur, et rend illégal le signalement sur les réseaux sociaux de la présence de contrôleurs[6],[7],[8][source insuffisante].

Rapprochement avec La République en marche (depuis 2017) modifier

Opposé aux frondeurs au sein de la majorité, il se met en retrait de la campagne présidentielle lorsque Benoît Hamon remporte la primaire socialiste de 2017. Il annonce voter pour Emmanuel Macron en [9]. Il se voit cependant opposer une candidate de La République en marche, Sophie Mette, qui est élue députée de la 9e circonscription de la Gironde, Gilles Savary obtenant 46,46 % des suffrages exprimés au second tour[10].

En , quelques mois après son départ de l'Assemblée nationale, et après avoir envisagé de créer son propre cabinet de conseil dans le domaine des transports[11] il devient conseiller spécial de Euros / Agency, cabinet de conseil en affaires publiques et lobbying créé par son ancien collaborateur parlementaire[12].

À partir de 2017, aux côtés de Jean-Yves Le Drian, il s'investit pour la création d'un « pôle de gauche » au sein de la majorité d'Emmanuel Macron, ayant « la conviction qu'Emmanuel Macron constituera encore le principal recours contre les illibéraux de gauche et de droite en 2022, mais qu'il devra asseoir ses futurs gouvernements sur une coalition dont nous devons préparer l'élargissement de la base politique »[13][source insuffisante]. Il se met en retrait du Parti socialiste[14] mais en reste adhérent [15]. En 2020, il cofonde avec Le Drian et le secrétaire d'État ex-PS Olivier Dussopt le mouvement Territoires de progrès, qui se veut l'incarnation de cette « aile gauche » venue du Parti socialiste[16]. Opposé à une fusion avec La République en marche — devenue Renaissance —, il fait défection en [17]. Il fonde alors avec Yves Durand un Collectif des sociaux-démocrates réformateurs (CSDR) qui annonce adhérer à La Convention, le nouveau mouvement de Bernard Cazeneuve.

Il est décoré chevalier de Légion d'honneur en 2020[18].

Bibliographie modifier

Notes et références modifier

  1. a b et c Anziani 1999, p. 159.
  2. « Ségolène s'organise », sur L'Express, .
  3. « Le ferroviaire français au cœur de l’Europe », sur developpement-durable.gouv.fr.
  4. « Curriculum vitæ de Laurence Eberhard Harribey (source site officiel Gilles Savary) », sur gilles-savary.fr, .
  5. Maxence Kagni, « Sécurité et fraude dans les transports : le rapporteur PS du texte veut créer une "taxe de sûreté" », sur LCP, .
  6. « Transports : sécurité publique, lutte contre le terrorisme et la fraude », sur Assemblée nationale (France), .
  7. « Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale de la République - Mardi 8 décembre 2015- Séance de 9 heures 30 - Compte rendu n° 22 », sur Assemblée nationale (France).
  8. « Proposition de loi relative à la prévention et à la lutte contre les atteintes graves à la sécurité publique, contre le terrorisme et contre la fraude dans les transports publics de voyageurs », sur www.senat.fr (consulté le ).
  9. « Le député PS de Gironde Gilles Savary annonce à son tour qu'il va voter Emmanuel Macron », sur BFM TV, .
  10. « Législatives en Gironde : Sophie Mette bat Gilles Savary sur la 9e circonscription », Sud-Ouest, .
  11. Thomas Biet, « Reconversion : l'ancien député de la Gironde Gilles Savary monte sa boîte de consulting », sur France Bleu Gironde, .
  12. « Gilles Savary, ancien député et député européen, rejoint Euros / Agency », .
  13. « « Un pôle de gauche dans la majorité : pourquoi ? » – La tribune de Gilles Savary », sur L'Opinion, .
  14. « Manuel Valls va-t-il faire son retour en politique en France ? », sur Le Télégramme, (consulté le ).
  15. « Six ministres répondent à l’appel de l’aile gauvhe de la macronie », sur Paris Match, (consulté le ).
  16. L. H., « Le Drian et d'anciens socialistes lancent le mouvement « Territoires de progrès », une « aile gauche de la majorité » », sur France 3 Bretagne, (consulté le ).
  17. « La gauche de la macronie : se diviser pour ne toujours pas régner », sur Libération (consulté le ).
  18. Gaël, « Gironde. Gilles Savary, ancien député de Langon, est fait Chevalier de la légion d'honneur », sur Le Républicain, (consulté le ).

Liens externes modifier