Gilbert Cesbron

écrivain français du XXe siècle
Gilbert Cesbron
Gilbert Cesbron en 1947 par le studio Harcourt.
Fonction
Secrétaire général
Secours catholique
-
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Pierre François Gilbert CesbronVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
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Autres informations
Mouvement
Genre artistique
Distinctions
Œuvres principales
Plaque au 126 boulevard Saint-Germain (6e arrondissement de Paris), où il vécut de 1946 à 1979.

Gilbert Cesbron, né le à Paris et mort le [1] dans la même ville, est un écrivain français d’inspiration catholique.

Biographie modifier

Jeunesse et études modifier

Gilbert Cesbron effectue ses études secondaires au lycée Condorcet à Paris, puis à l'École libre des sciences politiques[2].

Parcours professionnel modifier

Gilbert Cesbron se dirige vers une carrière dans la radio, activité qu’il mènera en parallèle avec son activité d’écrivain qu'il débute en 1934 avec le recueil de poèmes Torrent.

Il épouse le la fille d'un éditeur, Dominique Talamon (1915-2003)[3].

Jusqu'en février 1941, il dirige les services sténo-radio et propagande du quotidien Le Petit Parisien et collabore avec le rédacteur en chef Paul Edmond Decharme, qui est aussi le chef de cabinet du ministre de l'Intérieur et maire de Bordeaux Adrien Marquet.[réf. nécessaire]

Son premier roman, Les Innocents de Paris, paraît en Suisse en 1944 et obtient un véritable succès qui lui offrira le prix de la Guilde du Livre, la même année. Sa notoriété s’affirme en 1948 avec Notre prison est un royaume qui reçoit le prix Sainte-Beuve[4], ainsi qu’avec sa pièce la plus célèbre, également adaptée à la radio et à l’écran, Il est minuit, docteur Schweitzer, publiée en 1952.

Il publie en 1957 un recueil de textes dont une partie a paru en roman-feuilleton dans divers journaux dont le Figaro, Libérez Barrabas, dont un thème récurrent est l’insensibilité contemporaine.

Il reçoit le prix Prince-Pierre-de-Monaco pour l’ensemble de son œuvre en 1962.

Au printemps 1972, il met fin à son métier d’homme de radio et se tourne vers l’action sociale en devenant secrétaire général du Secours catholique pendant un an. Il apprend qu'il est atteint d'un cancer incurable en . La même année, il reçoit le prix de la ville de Paris pour l’ensemble de son œuvre.

Le 12 août 1979, il meurt chez lui, au 126 boulevard Saint-Germain dans le 6e arrondissement de Paris[5]. Il est enterré au cimetière de Bourré (Loir-et-Cher). Son épouse Dominique lui survit jusqu'en 2003.

Œuvres modifier

En tant que romancier, essayiste, auteur dramatique, Gilbert Cesbron prend pour toile de fond de ses récits des thèmes d’actualité qui le passionnent : les prêtres ouvriers dans Les saints vont en enfer, la jeunesse délinquante dans Chiens perdus sans collier, l’euthanasie dans Il est plus tard que tu ne penses ou la violence et la non-violence dans Entre chiens et loups.

Ses romans sont caractérisés par une intention de pénétrer la réalité de la société contemporaine avec le regard d’un chrétien convaincu qui souhaite « évoquer la morale sans se prétendre moraliste », ainsi qu’il le disait lui-même.

Ses livres ont été traduits en plusieurs langues, entre autres le portugais.

Romans modifier

Contes et nouvelles modifier

  • D’Outremonde (recueil de 23 contes) (1949)
  • Traduit du vent (1951)
  • Tout dort et je veille (1959)
  • La Ville couronnée d’épines (1964)
  • Des enfants aux cheveux gris (1968)
  • Un vivier sans eau (1979)
  • Leur pesant d’écume (1980)
  • Tant d’amour perdu (1981)

Essais modifier

  • Chasseur maudit (1953)
  • Ce siècle appelle au secours (1955)
  • Libérez Barabbas (1957)
  • Une sentinelle attend l’aurore (1965)
  • Lettre ouverte à une jeune fille morte (1968)
  • Ce que je crois[11] (1970)
  • Des leçons d’abîme (1971)
  • Mourir étonné (1976)
  • Huit paroles pour l’éternité (1978)
  • Passé un certain âge (1980)
  • La regarder en face (méditations sur la mort), éditions Robert Laffont (1982) Mille copeaux d’ébène, L’écluse, Un mémorial de marbre noir, « Il y avait là un jardin… ».

Théâtre modifier

  • Il est minuit, docteur Schweitzer, suivi de Briser la statue (1952), 757 000 ex. vendus[7] Prix Paul-Hervieu de l’Académie française.
  • L’Homme seul, suivi de Phèdre à Colombes et de Dernier Acte Grand prix d’art dramatique, Enghien, 1961.
  • Mort le premier, suivi de Pauvre Philippe (1970)

Divers modifier

  • Torrent (poèmes) (1934)
  • Les Petits des Hommes (album de photos avec texte) (1954)
  • Il suffit d’aimer (récit de la vie de sainte Bernadette ; scénario du film homonyme réalisé par Robert Darène) (1960)
  • Journal sans date (tome 1) (1963)
  • Tant qu’il fait jour (Journal sans date, tome 2) (1967)
  • Un miroir en miettes (Journal sans date, tome 3) (1973)
  • Merci l’oiseau ! (poèmes) (1976)
  • Ce qu’on appelle vivre (propos recueillis par Maurice Chavardès), éditions Stock, 1977
  • Bonheur de rien (1979)
  • Un désespoir allègre (1983)

Adaptations modifier

Au cinéma modifier

À la télévision modifier

Postérité modifier

Une association[14], Les Amis de Gilbert Cesbron, a été créée en 1990 avec Ludovique, Arnaud et Tristan Cesbron. Elle édite un périodique annuel, les Cahiers Gilbert Cesbron, vendu au numéro auprès de l’association.

Notes et références modifier

Voir aussi modifier

Vidéographie modifier

Liens externes modifier