Gilbert Cesbron
Gilbert Cesbron est un écrivain français d’inspiration catholique, né le à Paris, où il est mort le [1].
Secrétaire général Secours catholique | |
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Pierre François Gilbert Cesbron |
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Dominique Talamon (d) (à partir de ) |
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Biographie
modifierJeunesse et études
modifierPierre François Gilbert Cesbron naît le dans le 17e arrondissement de Paris[2]. Il fait partie de la famille Cesbron.
Gilbert Cesbron effectue ses études secondaires au lycée Condorcet à Paris, puis ses études supérieures à l'École libre des sciences politiques[3].
Parcours professionnel
modifierGilbert Cesbron se dirige vers une carrière dans la radio, activité qu’il mènera en parallèle avec son activité d’écrivain qu'il débute en 1934 avec le recueil de poèmes Torrent.
Il épouse le la fille d'un éditeur, Dominique Talamon (1915-2003)[4].
Jusqu'en février 1941, il dirige les services sténo-radio et propagande du quotidien Le Petit Parisien et collabore avec le rédacteur en chef Paul Edmond Decharme, qui est aussi le chef de cabinet du ministre de l'Intérieur et maire de Bordeaux Adrien Marquet.[réf. nécessaire]
Son premier roman, Les Innocents de Paris, paraît en Suisse en 1944 et obtient un véritable succès qui lui offrira le prix de la Guilde du Livre, la même année. Sa notoriété s’affirme en 1948 avec Notre prison est un royaume qui reçoit le prix Sainte-Beuve[5], ainsi qu’avec sa pièce la plus célèbre, également adaptée à la radio et à l’écran, Il est minuit, docteur Schweitzer, publiée en 1952.
Il publie en 1957 un recueil de textes dont une partie a paru en roman-feuilleton dans divers journaux dont le Figaro, Libérez Barrabas, dont un thème récurrent est l’insensibilité contemporaine.
Il reçoit le prix Prince-Pierre-de-Monaco pour l’ensemble de son œuvre en 1962.
Au printemps 1972, il met fin à son métier d’homme de radio et se tourne vers l’action sociale en devenant secrétaire général du Secours catholique pendant un an. Il apprend qu'il est atteint d'un cancer incurable en . La même année, il reçoit le prix de la ville de Paris pour l’ensemble de son œuvre.
Mort
modifierLe 12 août 1979, Gilbert Cesbron meurt chez lui, au 126 boulevard Saint-Germain dans le 6e arrondissement de Paris[6]. Il est enterré au cimetière de Bourré dans le Loir-et-Cher. Son épouse Dominique lui survit jusqu'en 2003.
Œuvres
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Ses livres ont été traduits en plusieurs langues, entre autres le portugais.
Romans
modifier- Les Innocents de Paris[7] (1944)
- On croit rêver (1945)
- La Tradition Fontquernie (1947)
- Notre prison est un royaume (1948), 1 299 000 ex. vendus[8]
- La Souveraine (1949)
- Boismort où l'oiseau chante (1950)
- Les saints vont en enfer (1952), 1 648 000 ex. vendus[8]
- Chiens perdus sans collier (1954), éditions Robert Laffont, 3 982 000 ex. vendus[8].
- Vous verrez le ciel ouvert (1956), 653 000 ex. vendus[8]
- Il est plus tard que tu ne penses (1958), 1 098 000 ex. vendus[8]
- Avoir été[9] (1960)
- Entre chiens et loups (1962)
- Une abeille contre la vitre (1964)
- C’est Mozart qu’on assassine (1966), 1 183 000 ex. vendus[8]
- Je suis mal dans ta peau (1969)
- Voici le temps des imposteurs[10] (1972)
- Don Juan en automne (1975)
- Mais moi je vous aimais[11] (1977), 1 034 000 ex. vendus[8]
- Compagnons de la nuit (1938, paru en 1995)
Contes et nouvelles
modifier- D’Outremonde (recueil de 23 contes) (1949)
- Traduit du vent (1951)
- Tout dort et je veille (1959)
- La Ville couronnée d’épines (1964)
- Des enfants aux cheveux gris (1968)
- Un vivier sans eau (1979)
- Leur pesant d’écume (1980)
- Tant d’amour perdu (1981)
Essais
modifier- Chasseur maudit (1953)
- Ce siècle appelle au secours (1955)
- Libérez Barabbas (1957)
- Une sentinelle attend l’aurore (1965)
- Lettre ouverte à une jeune fille morte (1968)
- Ce que je crois[12] (1970)
- Des leçons d’abîme (1971)
- Mourir étonné (1976)
- Huit paroles pour l’éternité (1978)
- Passé un certain âge (1980)
- La regarder en face (méditations sur la mort), éditions Robert Laffont (1982) Mille copeaux d’ébène, L’écluse, Un mémorial de marbre noir, « Il y avait là un jardin… ».
Théâtre
modifier- Il est minuit, docteur Schweitzer, suivi de Briser la statue (1952), 757 000 ex. vendus[8] Prix Paul-Hervieu de l’Académie française.
- L’Homme seul, suivi de Phèdre à Colombes et de Dernier Acte Grand prix d’art dramatique, Enghien, 1961.
- Mort le premier, suivi de Pauvre Philippe (1970)
Divers
modifier- Torrent (poèmes) (1934)
- Les Petits des Hommes (album de photos avec texte) (1954)
- Il suffit d’aimer (récit de la vie de sainte Bernadette ; scénario du film homonyme réalisé par Robert Darène) (1960)
- Journal sans date (tome 1) (1963)
- Tant qu’il fait jour (Journal sans date, tome 2) (1967)
- Un miroir en miettes (Journal sans date, tome 3) (1973)
- Merci l’oiseau ! (poèmes) (1976)
- Ce qu’on appelle vivre (propos recueillis par Maurice Chavardès), éditions Stock, 1977
- Bonheur de rien (1979)
- Un désespoir allègre (1983)
Adaptations
modifierAu cinéma
modifier- 1952 : Il est minuit, Docteur Schweitzer[13], réalisation d'André Haguet, avec Jean Debucourt, Pierre Fresnay, Jeanne Moreau, Jean Lanier
- 1955 : Chiens perdus sans collier[14], réalisation de Jean Delannoy, avec Jean Gabin, Robert Dalban, Jean-Jacques Delbo
- 1960 : Il suffit d'aimer, réalisation Robert Darene, scénario et dialogues de Gilbert Cesbron, avec Madeleine Sologne, musique de Maurice Thiriet, production E.D.I.C.
À la télévision
modifier- 1959 : Ruf ohne Echo (d'après Les Saints vont en enfer), réalisation de Rainer Wolffhardt, avec Horst Tappert, Hans Christian Blech
- 1962 : Il est minuit, Docteur Schweitzer, réalisation de Gilbert Pineau
- 1977 : C’est Mozart qu’on assassine, réalisation de Pierre Goutas, avec Cyril Brisse, Henri Garcin, Catherine Rich, Louis Seigner
- 1979 : Avoir été, réalisation de Roland-Bernard
Postérité
modifierUne association[15], Les Amis de Gilbert Cesbron, a été créée en 1990 avec Ludovique, Arnaud et Tristan Cesbron. Elle édite un périodique annuel, les Cahiers Gilbert Cesbron, vendu au numéro auprès de l’association.
Notes et références
modifier- Commémorations à venir : Gilbert Cesbron par Vivien Cesbron sur Culture.fr, un site du ministère de la Culture et de la Communication.
- Insee, « Gilbert Cesbron dans le fichier des personnes décédées en France », sur deces.matchid.io (consulté le )
- « GILBERT CESBRON (1913-1979) », sur universalis.fr (consulté le )
- Archives de Paris 6e, acte de mariage no 434, année 1939 (vue 13/31).
- Critique de l'ouvrage dans Les Lettres françaises no 238 du 16 décembre 1948, p. 3.
- Archives de Paris 6e, acte de décès no 230, année 1979 (vue 30/31).
- [vidéo] En 1961, Gilbert Cesbron s’exprime sur ses livres Les Innocents de Paris et Les Cahiers perdus, une archive de la Télévision suisse romande.
- Nombre d’exemplaires vendus selon Quid éd. 2006.
- Première partie du téléfilm adapté du roman éponyme de Gilbert Cesbron. Une archive de l'INA.
- [vidéo] En 1972, Gilbert Cesbron présente le livre Voici le temps des imposteurs, et parle plus généralement de ce qui le fait vivre. Une archive de l'INA.
- En 1977, Gilbert Cesbron lit des extraits de son dernier livre, Mais moi je vous aimais et s'exprime sur son œuvre. Une archive de l'INA.
- Gilbert Cesbron interrogé sur Ce que je crois. Une archive de l'INA.
- Extrait du film d'André Haguet, adapté de la pièce éponyme de Gilbert Cesbron.
- Extrait du film de Jean Delannoy.
- Contact : 126 boulevard Saint-Germain - 75006 Paris.
Voir aussi
modifierLiens externes
modifier
- Ressources relatives à la littérature :
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressource relative au spectacle :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :