Jacinthe Mariscotti

religieuse italienne
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Jacinthe Marescotti
Image illustrative de l’article Jacinthe Mariscotti
Sainte Jacinthe et Francesco Pacini
Tertiaire franciscaine
Naissance 1585
Vignanello, près de Viterbe
Décès 30 janvier 1640  (à 55 ans)
Viterbe
Nom de naissance Giacinta Marescotti
Nationalité Italienne
Ordre religieux Ordre des Frères mineurs de saint François
Vénéré à Couvent Saint-Bernardin de Viterbe
Béatification 14 juillet 1726 Rome
par Benoît XIII
Canonisation 24 mai 1807 Rome
par Pie VII
Vénéré par l'Église catholique romaine
Fête 30 janvier

Jacinthe Marescotti (1585-1640) est une religieuse, fondatrice d'œuvres caritatives.

Vie modifier

Jeunesse modifier

Giacinta est née à Vignanello, aux environs de Viterbe, fille de Marc-Antoine Marescotti et d'Ottavia Orsini. Elle fut baptisée sous le nom de Clarisse, et demeura une petite fille remarquablement pieuse.

Toutefois, en grandissant, elle devint frivole, elle était très belle, et aimait les plaisirs et le luxe. Ses parents l'envoyèrent faire son éducation au couvent San Bernardino de Viterbe où sa sœur aînée avait pris le voile.

Quand elle eut vingt ans, elle jeta son dévolu sur le marquis Cassizucchi, un excellent parti pour elle, mais ce fut sa sœur cadette Hortense qui fut choisie. Fort désappointée, Clarisse retourna au couvent San Bernardino, sur ordre de son père, alors qu'il était évident qu'elle y entrait par dépit, et pas du tout pour fuir les séductions du monde. Elle y installa ses propres cuisines, s'habilla richement, recevant des visites et vivant fort peu religieusement.

Elle vécut ainsi dix ans, en dépit de ses vœux. Pourtant, elle conservait une foi vivante, un grand respect pour la religion, une profonde pureté, et avait toujours une grande dévotion pour la Vierge Marie.

Conversion modifier

Et puis, à la suite de plusieurs deuils familiaux, et à une longue maladie, elle vécut un profond revirement. Elle réalisa que sa conduite était mauvaise, et souhaita en changer. Pour ce faire, elle fit une confession publique devant la communauté, ôta ses vêtements luxueux pour endosser de vieilles guenilles, se mit à marcher pied nus, et ne se nourrit plus que de pain et d'eau. De plus, elle pratiqua de nombreuses mortifications, allant jusqu'à risquer sa vie dans les privations qu'elle s'imposait.

 
Giuseppe Passeri, La Vision de Giacinta Marescotti.

Fondations modifier

C'est alors qu'elle fonda plusieurs institutions charitables, entre autres les Oblates de Marie[1] chargées de porter secours aux pauvres, aux malades et aux prisonniers, mendiant pour assurer leur subsistance.

Elle fonda aussi plusieurs établissements pour l'accueil des personnes âgées isolées et sans ressources.

Vénération modifier

Giacintha mourut le . Immédiatement après l'annonce de sa mort, toute la population de Viterbe se précipita à l'église où sa dépouille était exposée, essayant d'emporter un petit morceau de ses habits.

Elle est enterrée dans l'église du monastère des Clarisses de Viterbe, détruite pendant la Seconde Guerre mondiale, et reconstruite en 1959[2].

Giacinta Marescotti a été canonisée par Pie VII en 1807. Sa fête a été fixée au .

En 2007 à Viterbe, eurent lieu les fêtes du bicentenaire de la canonisation de la sainte. Une rue de cette ville porte son nom.

Iconographie modifier

Sa mort a été représentée par Marco Benefial, en 1750, sur un tableau qui se trouve à Rome, dans l'église San Lorenzo in Lucina.

Notes et références modifier

  1. appelées Sacconi en Italien à cause du sac qu'elles revêtaient pendant leur service d'aide aux indigents
  2. Article de Domenico Agasso dans Santi Beati (1er février 2001).

Sources modifier

Liens externes modifier