Germaine Sablon

chanteuse de variétés et d'opérettes française, sœur de Jean Sablon
Germaine Sablon
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Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Germaine Berthe SablonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Père
Fratrie
Marcel Sablon (d)
André Sablon
Jean SablonVoir et modifier les données sur Wikidata
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Conflit
Distinctions

Germaine Berthe Sablon, née le au Perreux-sur-Marne et morte le à Saint-Raphaël, est une chanteuse, actrice française, et une résistante durant la Seconde Guerre mondiale.

Biographie modifier

Origines modifier

Née en 1899 au Perreux-sur-Marne[1], fille de Charles Sablon[1] (compositeur né en 1871), sœur d'André Sablon (compositeur), de Jean Sablon[1] (chanteur) et de Marcel Sablon, directeur des Ballets de Monte-Carlo, Germaine Sablon commence une carrière de chanteuse d'opérettes en 1915. À partir de 1919, elle joue dans des films muets.

Carrière modifier

Dès 1932, elle commence à enregistrer ses chansons[1]. Parallèlement, sa carrière d'actrice subit un tournant considérable avec l'avènement du parlant, qui révèle son talent dramatique.

En 1940, elle quitte Paris pour Saint-Raphaël[1]. Elle héberge alors Joseph Kessel (avec qui elle a une longue relation) et Maurice Druon, neveu de celui-ci[1]. Avec André Girard et André Gillois, elle lutte contre l'occupant.

En 1941-1942 elle se produit en Suisse où elle enregistre un disque[2], puis en elle quitte la France via l'Espagne et le Portugal pour rejoindre l'Angleterre où elle arrive en [3].

Résistante modifier

Le , elle chante pour la première fois Le Chant des partisans et l'enregistre pour le film de propagande Three Songs about Resistance (d'Alberto Cavalcanti)[4].

Engagée dans la France libre, elle poursuit la guerre en tant qu'infirmière[1] dans l'ambulance Hadfield-Spears et suit la 1re division française libre en Italie et en France[5].

Pour tous ces faits, elle est décorée après la Libération de la médaille de la Résistance et de la croix de guerre[6], ce qui fait d'elle la plus décorée des chanteuses. Le 28 mai 1951, aux Invalides, elle reçoit la Légion d'honneur[1] des mains du général Edgard de Larminat, seule femme parmi beaucoup d'hommes présents ce jour-là[7].

 
Tombe de la famille Sablon au cimetière du Montparnasse (division 6).

De 1945 à 1955, elle enregistre une trentaine de chansons.

Vie privée modifier

Couple modifier

Elle interrompt sa carrière dans les années 1920 pour mettre au monde deux fils. Mariée deux fois, en 1918 à Maurice Bloch, puis en 1921 à Charles Legrand, elle est pendant de longues années la compagne de l'écrivain Joseph Kessel.

Mort modifier

Elle meurt le à Saint-Raphaël, à l'âge de 85 ans[6]. Elle est inhumée avec sa famille au cimetière du Montparnasse (division 6).

Liste de ses enregistrements (non exhaustive) modifier

Filmographie modifier

Hommages modifier

Décorations modifier

Notes et références modifier

  1. a b c d e f g et h Jacques Pessis, « Sablon, Germaine [Le Perreux-sur-Marne 1899 - Saint-Raphaël 1985] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Dictionnaire universel des créatrices, Éditions Des femmes, , p. 3793-3794
  2. Sérénade portugaise et Près de toi mon amour sur 78 tours Élite Spécial n° 4048.
  3. Livret du CD Germaine Sablon publié en 2019 chez Marianne Mélodie référence 334444
  4. Guillaume Piketty, Français en résistance : carnets de guerre, correspondances, journaux personnels, Robert Laffont, (lire en ligne), p. 309
  5. Le 22e BMNA au Garigliano, par Germaine Sablon, sur le site de la Fondation de la France libre.
  6. a et b « Mort de Germaine Sablon », sur Le Monde,
  7. Dominique Bona, Les Partisans, Kessel et Druon, Gallimard 2023, page 232
  8. Charlotte Thiede, « Val-de-Marne : Germaine Sablon, l’illustre résistante, a son école au Perreux : Figure de la Résistance et interprète du «Chant des Partisans» en 1943 à Londres, Germaine Sablon est sortie de l’ombre lors de l’inauguration du neuvième groupe scolaire du Perreux. Elle avait passé ses premières années dans la commune », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Germaine Sablon, figure de la Résistance qui donne son nom au nouveau groupe scolaire du Perreux, inauguré ce mercredi soir, boulevard Alsace-Lorraine ».
  9. a et b « Mort de la chanteuse Germaine Sablon », Le Monde, (consulté le ).

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • Yvan Foucart, Dictionnaire des comédiens français disparus, Mormoiron, Éditions cinéma, , 1185 p. (ISBN 978-2-9531-1390-7)
  • Jacques Richard, Dictionnaire des acteurs du cinéma muet en France, éd. de Fallois, , 909 p. (ISBN 978-2-87706-747-8)
  • Dominique Missika, Un amour de Kessel, Éditions du Seuil, 2020

Liens externes modifier