Georgette Soustelle

ethnologue américaniste française, spécialiste du Mexique et des langues otomies
Georgette Soustelle
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Biographie
Naissance
Décès
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ChartresVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
Georgette FagotVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Conjoint
Tombe de Jacques et de Georgette Soustelle au cimetière Saint-Martin de Miribel.

Georgette Soustelle (de son nom de naissance Georgette Fagot), née le à Tunis (Protectorat français de Tunisie) et morte le à Chartres (Eure-et-Loir)[1], est une ethnologue américaniste française, spécialiste du Mexique et des langues otomies.

Biographie modifier

Georgette Fagot fit ses études secondaires et supérieures à Lyon. En 1931, elle termine sa formation d'historienne, et se marie avec Jacques Soustelle le à Caluire. Paul Rivet obtient pour eux une bourse pour un terrain de deux ans au Mexique. Ils se rendent d'abord à Ixtlahuaca, dans l’État de Mexico, dans une population Otomi-mazahua, peu étudiée à l'époque. Georgette y élabora une carte linguistique de la famille Otomie, reprise dans le Handbook of Middle American Indian, et Jacques entamait ses recherches qui aboutirent à sa thèse de doctorat d’État : La famille Otomi-pame du Mexique central (Paris, Institut d'ethnologie, 1937). En 1935, le couple repartait dans la région de la Sierra Gorda, puis le territoire Lacandon, dont ils furent les premiers ethnologues. Georgette se réserva l'étude de leur religion, qui devait constituer un aspect de sa thèse de doctorat d'état : Tequila, un village nahuatl du Mexique oriental (Paris, Institut d'ethnologie, 1958).

De retour en France en 1937, Paul Rivet nomma Jacques Soustelle, sous-directeur du nouveau musée de l'Homme, alors en construction. Georgette s'affaira avec Henri Lehmann à la constitution du fonds d'objets américains, à organiser les collections, les panneaux et les vitrines.

En 1940, le couple repartit en mission de recherche au Mexique, cette fois ils s'installèrent dans un village de la Sierra de Zongolica, dans l’État de Veracruz, ou la langue et la culture nahua était encore préservé. En 1942, elle rejoindra Jacques, qui est à Londres, auprès du général de Gaulle. Et à la Libération, elle se retrouvera au musée de l'Homme, responsable du département américaniste.

En 1958, elle rentre comme chercheur au CNRS, et crée un séminaire d'ethnologie du Mexique et de l'Amérique centrale à la Sorbonne. Elle dirige des thèses et participe à de nombreux jurys. Elle est également trésorière de la Société des américanistes.

En 1967, elle fut la commissaire de l'exposition consacrée à Paul Rivet, pour rendre hommage à celui qui avait suscité sa vocation et celle de son mari. Elle fit don au musée de l'Homme de sa riche bibliothèque constituée avec son mari, au fil de leur vie.

Elle est inhumée au cimetière Saint-Martin de Miribel.

Références modifier

  1. Jacqueline de Durand-Forest, « Georgette Soustelle (1909-1999) », Journal de la Société des Américanistes, vol. 85, no 1,‎ (lire en ligne, consulté le )

Articles connexes modifier

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