Gaston de Gironde

militaire français

Gaston de Gironde (1873-1914) est un militaire français. Il est connu pour avoir effectué une charge de cavalerie le contre des avions allemands.

Gaston de Gironde
Biographie
Naissance
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Nationalité
Allégeance
Formation
Activité
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Armes
Armée de terre française (jusqu'en ), cavalerie (jusqu'en ), dragon (jusqu'en )Voir et modifier les données sur Wikidata
Grade militaire
Conflit

Biographie modifier

Né le à Ferrensac (Lot-et-Garonne) dans une famille d'ancienne et haute noblesse, le comte Eugène Marie Laurent Gaston de Gironde est issu de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr.

La Guerre modifier

À la mobilisation de 1914, le lieutenant Gaston de Gironde commande le 2e escadron du 16e Dragons de la 5e division de cavalerie du général de Cornullier-Lucinière. Il a pour adjoint les lieutenants Henri Calloc'h de Kérillis, de Villelume, Gaudin de Villaine et Georges Ronin.

Le combat du 9 septembre 1914
Son escadron a reçu pour ordre de marcher en pointe et de s'enfoncer dans la forêt de Villers-Cotterêts.
Le au soir, il se trouve à quelques kilomètres au sud-ouest de Soissons, à une quinzaine de Pierrefonds, non loin d'un village appelé Mortefontaine dans la ferme de Vaubéron.

L'escadron est encerclé et pourchassé par les troupes allemandes. À 22h, un paysan signale aux dragons français la présence d'une escadrille de huit avions allemands Aviatik stationnés pour la nuit à environ un kilomètre. Gironde ordonne l'assaut et, à 1h30, les 40 cavaliers chargent les avions allemands.

Gaudin de Villaine est tué par un tir de mitrailleuse installée sur une automobile, tandis que Gironde est mortellement blessé par cette même mitrailleuse. Le chef d'escadrille allemand est également tué lors de l'assaut et Kérillis gravement blessé, mais les huit Aviatik sont détruits. Du côté français, il y a 27 survivants dont 8 blessés.

Ramassé par deux de ses cavaliers, le lieutenant de Gironde est transporté à l'ambulance allemande installée dans le château de Vivières (Aisne), propriété de l'écrivain Henry Bataille. Il y succombe deux heures plus tard le .

Escadron contre escadrille

Ce combat mineur est resté dans les mémoires pour sa symbolique : le baroud d'honneur de l'arme du passé, la cavalerie, contre l'aviation, fer de lance des armées modernes.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • René Chambe : L'escadron de Gironde, Baudinière, 1935 ; Flammarion, 1958.
  • Patrick de Gmeline : Les As de la Grande Guerre, 1995

Liens externes modifier