Gare des Choux - Boismorand

gare ferroviaire française

Les Choux - Boismorand
Image illustrative de l’article Gare des Choux - Boismorand
La gare vers 1900[a].
Localisation
Pays France
Commune Boismorand
Coordonnées géographiques 47° 47′ 23″ nord, 2° 42′ 19″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Exploitant Fermée et détruite
Caractéristiques
Ligne(s) Moret-Veneux-les-Sablons à Lyon-Perrache
Voies 2
Quais 2
Altitude 148 m
Historique
Mise en service
Fermeture entre 1980 et 1982

Carte

La gare des Choux - Boismorand est une gare ferroviaire, fermée et détruite, de la ligne Moret-Veneux-les-Sablons à Lyon-Perrache. Elle est située sur le territoire de la commune de Boismorand, à l'ouest du bourg, et à proximité de la limite est de la commune de Les Choux, sur l'axe de la rue de la gare, dans le département du Loiret en région Centre-Val-de-Loire.

Ouverte en 1885 par la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM), elle est fermée par la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) à une date indéterminée, avant 1982 et sans doute après 1980.

Situation ferroviaire modifier

Établie à 148 mètres d'altitude, la gare fermée des Choux - Boismorand est située au point kilométrique (PK) 142,576 de la ligne de Moret - Veneux-les-Sablons à Lyon-Perrache, entre les gares de Nogent-sur-Vernisson et Gien[2],[3].

Histoire modifier

Gare PLM (1885-1937) modifier

Après la mise en service, le par la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM), du tronçon de Montargis à Nevers, élément de la première section de sa ligne de Paris à Lyon par le Bourdonnais, les communes de Les Choux et de Boismorand, traversée ou proche de la ligne, sont intéressées par l'ouverture d'une station. Elles obtiennent le soutien du Conseil général qui émet un premier vœu pour l'établissement d'une station entre Gien et Nogent-sur-Vernisson lors de ses séances du 18 et . En 1877, le conseil renouvelle ce vœu qui intéresse également les communes de La Bussière, d'Adon et de Sainte-Genevièv-des-Bois[4].

La gare des Choux - Boismorand est mise en service le par la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM), sur la section de Montargis à Nevers, ouverte depuis 1861, de sa ligne de Paris - Lyon par le Bourbonnais, entre les gares de Nogent-sur-Vernisson et Gien. Elle est ouverte à la grande vitesse : service des « voyageurs, bagages, articles de messagerie, denrées, finances, valeurs, chiens et bestiaux ; elle peut également expédier ou recevoir des chevaux chargés soit en vagons à bestiaux, soit en vagons-écuries s'ouvrant par le côté et des voitures à deux ou à quatre roues, à un fond et à une seule banquette dans l'intérieur ». Elle est également ouverte au service de la petite vitesse : « service des marchandises et des bestiaux ; elle pourra de plus expédier ou recevoir des chevaux chargés en vagons à bestiaux, et des voitures à deux ou à quatre roues, à un fond et à une seule banquette dans l'intérieur »[5].

En 1911, la gare figure dans la Nomenclature des gares, stations et haltes du PLM[6] comme appartenant à la ligne PLM de Moret-les-Sablons à Nîmes, située entre la gare de Nogent-sur-Vernisson et la gare de Gien[7]. Elle est ouverte aux services complets de la grande vitesse et de la petite vitesse, à l'exclusion des chevaux chargés dans des wagons-écuries s'ouvrant en bout et des voitures à quatre roues, à deux fonds et à deux banquettes dans l’intérieur, omnibus, diligences, etc.[8].

En 1926 la gare voyais passer un omnibus circulant jusqu'à Nevers (le deuxième ne s'arrêtant pas à la gare de Tronsanges), deux semi-directs pour Paris Gare de Lyon (s'arrêtant en à toutes les gares jusqu'à la gare de Montargis, puis uniquement aux gares de Nemours - Saint-Pierre, Moret-Veneux-les-Sablons, Fontainebleau - Avon et Melun), un omnibus à destination de la gare de Montargis et un omnibus à destination de Paris Gare de Lyon (passant par la gare de Malesherbes et étant direct à partir de la gare de Corbeil-Essonnes) chaque jour plus un semi direct supplémentaire à destination de Paris Gare de Lyon (s'arrêtant en à toutes les gares jusqu'à la gare de Montargis, puis uniquement à la gare de Moret-Veneux-Les-Sablons) les Dimanches et jours de fêtes dans la soirée.[9]

En 1936, les dernier train pour la gare de Nevers ne désert plus non plus les gares de Pouilly-sur-Loire, Mesves - Bulcy et Fourchambault. De plus l'omnibus pour la gare de Montargis n'existe plus, de même que le semi-direct des dimanches soirs. L'omnibus passant par la gare de Malesherbes est transformé en semi-direct ne desservant plus que cette ville entre les gares de Montargis et de Corbeil-Essonnes (il conserve la même desserte qu'en 1926 les dimanches et jour de fêtes).[10][b]

Gare SNCF (de 1938 à sa fermeture) modifier

En 1956, la gare ne vois plus passer qu'un omnibus à destination de la gare de Cosne-sur-Loire (ne desservant pas la gare de Myennes et deux à destination de la gare de Nevers. Dans l'autre sens il y a un semi-direct à destination de Paris Gare de Lyon (omnibus jusqu'à la gare de Montargis, puis desservant uniquement la gare de Moret-Veneux-Les-Sablons) et deux à destination de la gare de Montargis.[11]

En 1967, la desserte s'est étoffée. Vers le sud avec le prolongement de l'omnibus pour Cosne-sur-loire jusqu'à Nevers (et même Moulins-sur-Allier pendant l'été) et un troisième trajet vers Nevers plus direct ne desservant pas les gares de Myennes, Villechaud, les Girarmes, la Marche, Tronsanges, Garchizy et [Gare de Vauzelles|Vauzelles]. Vers le nord, les semi-direct vers Paris dessert également Fontainebleau, et un des omnibus vers Montargis est prolongé en direct à Moret-Veneux-Les-Sablons les dimanches une partie de l'année.[12]

En 1972, la le prolongement saisonnier jusqu'à Moulins-sur-Allier n'existe plus, de même pour le prolongement direct à Moret-Veneux-Les-Sablons. [13]

En 1975, l'omnibus vers Paris passe cette gare sans arrêts coupant définitivement la gare des Choux - Boismorand de Paris. De plus l'omnibus pour Montargis, déjà amputé de son prolongement occasionnel vers Moret-Veneux-Les-Sablons entre 1967 et 1972, ne dépasse désormais plus Gien les dimanches et jours de fête où il est remplacé par une navette entre Gien et Montargis.[14]

La gare, fermée à une date indéterminée, sans doute au début des années 1980, mais avant 1982[c]. Les installations dont le bâtiment voyageurs ont été ensuite détruites pour laisser place à l'autoroute A77, construite sur une partie de ses emprises[d]. Les principales traces restantes sont le lieu-dit la Gare et le passage à niveau.

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Sur la photo de la carte postale de l'infobox, on remarque : « l'arrivée d'un omnibus tracté par une locomotive 121 série 111-400. À hauteur du premier étage du B. V. courent les fils aériens de transmission des signaux (bâtiment type P.L.M. à toiture à 2 pans et 3 portes par façade) »[1].
  2. La page de garde étant absente, il est impossible de donner avec certitude le titre de l'ouvrage et le service horaire concerné. d'après les notes des différentes grilles horaires, elles semblent couvrir une période allant de mai 1936 à mai 1937
  3. La gare est est encore mentionnée dans la liste des gares desservies par train ou car SNCF en 1980[15]. En revanche elle a disparu sur l'indicateur horaire de 1982[16]
  4. Le bâtiment voyageur, bien que son emprise ne se situe pas directement sous l'autoroute a sans doute été détruit au même moment

Références modifier

  1. Chaintreau 1887, p. 26.
  2. Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau ferré français, vol. 2 : lignes 601 à 990, Paris, La Vie du rail, , 239 p. (ISBN 978-2-918758-44-0), « [750/1] Moret - Cosne-S/Loire », p. 94.
  3. Chaintreau 1987, p. 42.
  4. Conseil général, « 2ème séance du jeudi 12 avril 1877 », Rapports et délibérations / Conseil général du Loiret,‎ , p. 119-120 (lire en ligne, consulté le ).
  5. « Chemin de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée », Journal des transports,‎ , p. 240 (lire en ligne, consulté le ).
  6. PLM 1911, p. 25.
  7. PLM 1911, p. 88.
  8. PLM 1911, p. 25, 50 et 64.
  9. Service Horaire d'été 1926. planches 102 et 31.
  10. Service Horaire 1936-1937. planches 671 et 606.
  11. Service Horaire d'hivers 1956-1957.. planches 550
  12. Service Horaire d'été 1967. planches 550.
  13. Service Horaire d'été 1972. planches 550.
  14. Service Horaire d'été 1975. planches 550.
  15. Informations générales sur le service horraire de l'été 1980., p. 7.
  16. Service Horaire d'hivers 1982-1983.. planches 550

Bibliographie modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • PLM, Chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée : Nomenclature des gares stations et haltes, Paris, Impr. Maulde, Doumenc, , 173 p. (lire en ligne).  .
  • Jean Chaintreau, Le Chemin de fer à Montargis et dans le Gâtinais : des origines à nos jours, Le Mée-sur-Seine, Éditions Amatteis, , 301 p. (ISBN 2-86849-046-8).  .
  • André Rasserie, Le Bourbonnais 150 ans d'histoire, Grenoble, Presses et éditions ferroviaires, , 65 p. (ISBN 2-905447-05-2).  .
  • Bernard Collardey, « De Paris à Nimes La traversée du Bourbonnais et des Cévennes », Rail Passion, no Hors-Série N°27,‎ (lire en ligne).
  • LIVRET-CHAIX Mensuel : Chemins de Fer de Paris à Lyon & à la Méditerrannée et lignes diverses en correspondance, Librairie CHAIX, (lire en ligne)
  • Indicateur CHAIX, Librairie CHAIX, (lire en ligne)
  • Indicateur CHAIX : Indicateur officiel de la Société Nationale des Chemins de fer Français, Librairie CHAIX, (lire en ligne)
  • CHAIX : Régions Sud-Est Méditerrannée, Indicateur officiel de la S.N.C.F, Éditions CHAIX-DESFOSSÉS-NÉOGRAVURE, (lire en ligne)
  • CHAIX : Indicateur officiel de la SNCF, Éditions CHAIX, (lire en ligne)
  • CHAIX : Réseau du Sud-Est (sauf Banlieue de Paris), Indicateur officiel de la S.N.C.F, Éditions CHAIX, (lire en ligne)
  • indicateur officiel de la SNCF : Renseignements Généraux, SNCF, (lire en ligne)
  • indicateur officiel de la SNCF : HORRAIRES du RÉSEAU du SUD-EST, SNCF, (lire en ligne)

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier