Gare de Roye (Somme)

gare ferroviaire française
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Roye (Somme)
Image illustrative de l’article Gare de Roye (Somme)
Le bâtiment voyageurs, vu en 2021.
Localisation
Pays France
Commune Roye
Adresse 3, place de la Gare
80700 Roye
Coordonnées géographiques 49° 42′ 18″ nord, 2° 47′ 12″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF (voies et quais)
• des entreprises (BV et halle à marchandises)
Exploitant SNCF
Code UIC 87313502
Site Internet La gare de Roye, sur le site officiel de SNCF Gares & Connexions
Service Fret
Caractéristiques
Ligne(s) Saint-Just-en-Chaussée à Douai
Voies 2
Quais 2
Altitude 76 m
Historique
Mise en service 1873
Fermeture 1970 (voyageurs)

Carte

La gare de Roye (Somme)[1] est une gare ferroviaire française de la ligne de Saint-Just-en-Chaussée à Douai, située sur le territoire de la commune de Roye, dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Elle est mise en service en 1873, par la Compagnie des chemins de fer de Picardie et des Flandres.

C'est une gare de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), ouverte au service du fret.

Situation ferroviaire modifier

Établie à 76 mètres d'altitude, la gare de Roye (Somme) est située au point kilométrique (PK) 119,003 de la ligne no 259 000 de Saint-Just-en-Chaussée à Douai[1]voie unique), juste après un passage à niveau[2], entre les gares fermées (et détruites) de Roye-Faubourg-Saint-Gilles et de Fresnoy-lès-Roye ; ladite ligne est ouverte entre Roye et Chaulnes, pour le trafic de fret. Elle se trouve également au PK 119,367 de la ligne no 248 000 de Compiègne à Roye-Faubourg-Saint-Gilles[1], dont la voie unique atteignait la gare, bien que les anciennes plates-formes respectives de chacune des deux lignes (fermées et déclassées avant d'arriver à Roye) se rejoignent à la bifurcation jouxtant l'ex-halte de Roye-Faubourg-Saint-Gilles.

Roye dispose de deux quais (un latéral et un central), qui sont désaffectés[3].

Histoire modifier

 
Train entrant en gare (avec le deuxième bâtiment voyageurs), avant 1914.
 
Bâtiment voyageurs provisoire édifié à la suite des destructions de la Première Guerre mondiale.

La gare de Roye est mise en service le par la Compagnie des chemins de fer de Picardie et des Flandres, lors de l'ouverture de l'exploitation de la section de Montdidier à Péronne de la future ligne de Saint-Just-en-Chaussée à Douai.

Ladite ligne et donc la gare sont intégrées dans le réseau de la Compagnie des chemins de fer du Nord en 1883. Celle-ci édifie un nouveau bâtiment voyageurs en 1909 (lors de la mise à double voie de la ligne), en lieu et place de l'originel.

Le , le train présidentiel de Raymond Poincaré s'est arrêté en gare, à l'occasion de rencontres avec deux adjoints au maire de la commune et des vétérans de la guerre de 1870[4].

Lors de la Première Guerre mondiale, le bâtiment voyageurs est détruit, puis reconstruit à l'identique après le conflit ; il fut alors provisoirement remplacé par une baraque. D'ailleurs, durant l'Occupation, la gare est utilisée pour décharger du matériel (dont des obus) destiné à l'armée allemande ; ce travail était réalisé par des Royens, sous la contrainte[5].

Le , la SNCF devient propriétaire des infrastructures (ligne et gare).

En 1960, Roye dispose de trois voies à quai (dont une issue de la ligne de Compiègne), ainsi que de voies de service desservant des embranchements particuliers[6].

La fermeture au trafic voyageurs de la section de ligne entre Montdidier et Cambrai intervient le .

Service des voyageurs modifier

La gare est, de fait, fermée aux voyageurs.

Néanmoins, plusieurs lignes du réseau « Trans'80 » desservent la commune. Ce réseau d'autocars permet d'atteindre la gare routière d'Amiens (voisine de sa gare ferroviaire), ainsi que la gare de Chaulnes et celle de Montdidier (en desservant le site de l'ancienne gare royenne)[7] ; cela permet d'effectuer des correspondances avec des trains régionaux TER Hauts-de-France.

Service des marchandises modifier

La gare est ouverte au service du fret[1]. Elle dessert une installation terminale embranchée[8] (appartenant probablement à l'usine Saint Louis Sucre de Roye, qui a expédié 110 000 tonnes en 1999[9]). Cependant, cette desserte n'est plus assurée[réf. nécessaire].

Patrimoine ferroviaire modifier

L'ancien bâtiment voyageurs est toujours présent sur le site, mais n'est plus utilisé par le service ferroviaire[2]. Depuis sa désaffectation, il a successivement été occupé par divers commerçants et entreprises.

L'ancienne halle à marchandises, également toujours présente sur le site[10], abrite depuis 2015 un garage[11],[12].

Notes et références modifier

  1. a b c et d SNCF Réseau, « Liste des gares : Roye (Somme) », sur SNCF Open Data, (consulté le ).
  2. a et b « 33 Avenue Jean Jaurès – Roye, Hauts-de-France » (1), vue Street View (prise en ), dans Google Maps (consulté le ).
  3. « 33 Avenue Jean Jaurès – Roye, Hauts-de-France » (2), vue Street View (prise en ), dans Google Maps (consulté le ).
  4. M. ARANJO, « La première Guerre Mondiale : Le samedi , les cloches sonnent, c'est la mobilisation », sur roye80.fr (consulté le ) : « le train présidentiel s'était arrêté en gare de Roye » ; ce document est une archive.
  5. « IL Y A 100 ANS Roye était une ville meurtrie par la « destruction volontaire » de son industrie [PHOTOS] », sur courrier-picard.fr, (consulté le ) : « […] à la gare, pour décharger les obus et autres matériels destinés à l’armée d’occupation ».
  6. D'après la planche 59 (voir à la p. 74) du « CARNET DE PROFILS ET SCHEMAS » 1960 de S.N.C.F. REGION DU NORD [PDF], document visible sur le site Index of /~bersano (consulté le ).
  7. « Les horaires des lignes : Liste des lignes qui desservent ROYE », sur trans80.hautsdefrance.fr (consulté le ).
  8. « Document(s) de Référence du Réseau », sur sncf-reseau.com (consulté le ) ; cf. les annexes du DRR de l'année en cours ou de la suivante.
  9. « ROYE - CHAULNES », sur le site de Blaise Pichon (consulté le ) ; cette page est une archive.
  10. « 33 Avenue Jean Jaurès – Roye, Hauts-de-France » (3), vue Street View zoomée (prise en ), dans Google Maps (consulté le ).
  11. Aude Collina, « Selon la justice, l’enfant qui a vandalisé le portail de cette société de Roye est innocent », sur courrier-picard.fr, (consulté le ) : « Isolé, à proximité de l’ancienne gare de Roye, le garage de Joey Virassamy […] ».
  12. Julien Gris, « HAUTE-SOMME Il pratique la mécanique esthétique », sur courrier-picard.fr, (consulté le ) : « […] Joey a ouvert un garage à Roye et depuis quelques mois, il a déménagé dans un bâtiment insolite : l’ancienne gare, qu’il transforme peu à peu en atelier ».

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • « La ligne St Just en Chaussée - Cambrai : 1 - Sa création et son tracé », Le train d'union (le bulletin de l'APMF), no 25,‎ , p. 4-9 (lire en ligne).

Articles connexes modifier

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