Gare de Luttre

gare ferroviaire belge

Luttre
Image illustrative de l’article Gare de Luttre
Bâtiment et entrée de la gare.
Localisation
Pays Belgique
Commune Pont-à-Celles
section Luttre
Adresse Avenue de la Gare
6238 Luttre
Coordonnées géographiques 50° 30′ 22″ nord, 4° 23′ 02″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire Infrabel
Exploitant SNCB
Code UIC 88713081
Services InterCity (IC)
(M)S19S62
Heure de pointe (P)
Caractéristiques
Ligne(s) 124, Bruxelles-Midi à Charleroi-Central
117, Braine-le-Comte à Luttre
119, Luttre à Châtelineau (fermée)
120, Luttre à Trazegnies (fermée)
Voies 5 (+ voies de service)
Quais 3 (dont deux centraux)
Altitude 125 m
Historique
Mise en service

Carte

La gare de Luttre est une gare ferroviaire belge de la ligne 124, de Bruxelles-Midi à Charleroi-Central, située à Luttre, section de la commune de Pont-à-Celles dans la province de Hainaut en région wallonne.

Elle est mise en service en 1843 par les Chemins de fer de l'État belge.

C'est une gare de la Société nationale des chemins de fer belges (SNCB), desservi par des trains InterCity (IC), Suburbains (S) et d’Heure de pointe (P).

Situation ferroviaire modifier

Établie à 125 mètres d'altitude, la gare de Luttre est située au point kilométrique (PK) 40,606 de la ligne 124, de Bruxelles-Midi à Charleroi-Central, entre les gares ouvertes d'Obaix-Buzet et de Courcelles-Motte[1].

Gare de bifurcation, elle est l'aboutissement de la ligne 117, de Braine-le-Comte à Luttre.

Histoire modifier

 
Cabine de signalisation.
 
Voies et quais.
 
Carte générale du canal de Charleroy à Bruxelles et de ses embranchements en canaux et chemins de fer - 1839 - Jean-Baptiste Vifquain ; 1 feuille en couleur ; 55 × 104 cm.

L'avant-projet de chemin de fer destiné à relier Bruxelles à Namur et Charleroi prévoit, dès 1839, de faire passer cette ligne par le lieu-dit « l'Hutte » (Luttre), d'où la ligne vers Namur se dirigerait vers Gosselies et Fleurus tandis qu'une ligne en impasse vers Charleroi longerait le canal Bruxelles-Charleroi[2].

Ce projet sera complètement remanié par la suite ; seul le tracé entre Luttre et Charleroi se rapproche du projet de 1839.

La « station de Luttre » est mis en service le par l'administration des chemins de fer de l'État belge[3]. Elle est située sur la ligne de Braine-le-Comte à Charleroi via Écaussinnes, Manage, Pont-à-Celles, Roux et Marchienne, inaugurée dans son intégralité le [4],[5].

Un chemin de fer de Luttre à Châtelineau est concédé par l'arrêté royal du à la Compagnie des chemins de fer des bassins houillers du Hainaut, fondée à l'initiative de Simon Philippart. Le tracé passe par Luttre, Gosselies, Jumet, Gilly et Châtelineau. Le cahier des charges prévoit notamment : une mise en service au plus tard le , et la construction d'une nouvelle station à la gare de bifurcation de Luttre située sur la ligne de Bruxelles à Charleroi[6]. Toutefois, cette ligne, ainsi que la ligne de ceinture de Charleroi, n'étaient toujours pas achevées au moment de la reprise par l’État de la Société générale d'exploitation, puis de la faillite des Bassins houillers, qui avaient été chargés par l’État de construire ces lignes.

Entre le et le , l’État belge réalise une ligne plus directe entre Bruxelles-Midi et Luttre via Braine-l'Alleud et Nivelles. Cette ligne permet de raccourcir les temps de parcours entre Bruxelles et Charleroi ; l’ancienne ligne entre Braine-le-Comte et Luttre conservant un important trafic de marchandises.

La construction de l'actuel bâtiment de la gare remonte à la fin du XXe siècle ou au début du XXe siècle.

D’importantes installations de triage et de réparation se développent alors à Luttre tandis que deux nouvelles lignes (désormais fermées) sont construites au départ de Luttre[7],[8] :

  • La ligne 119, de Luttre à Châtelet, via Gosselies, Gilly et Jumet ;
  • La ligne 120, de Luttre à Trazegnies.

Peu avant la Première Guerre mondiale, pour faire face à l’augmentation du trafic, les chemins de fer de l’État belge décident de mettre à quatre voies la ligne 124, entre Luttre et Charleroi. Les travaux, réalisés pendant l'entre-deux-guerres, ne seront achevés qu'avec l’électrification.

La ligne 124 est électrifiée entre 1949 et 1950.

Après-guerre, le déclin du trafic des marchandises provoque la fermeture des lignes 119 et 120.

Le , un accident de train meurtrier survient sur le pont dit "de Bruxelles", situé à Luttre, enjambant le canal de Bruxelles à Charleroi.

En 1991, la gare qui s’appelait « Luttre - Pont-à-Celles » est rebaptisée « Luttre ».

Dans les années 2000, l’arsenal de Luttre, ancien atelier de réparation des locomotives et wagons, est fermé. Seul subsistent quelques installations utilisées par Infrabel. Plusieurs des bâtiments historiques font l’objet d’un projet de réhabilitation[9].

Service des voyageurs modifier

Accueil modifier

Gare SNCB, elle dispose d'un bâtiment voyageurs, avec guichet, ouvert tous les jours. En 2022, le guichet est fermé de manière permanente. Des aménagements, équipements et services sont à la disposition des personnes à la mobilité réduite[10].

Un souterrain permet la traversée des voies et le passage d'un quai à l'autre.

Desserte modifier

 
Train de la ligne Bruxelles-Charleroi
 
Horloge de style moderniste. On remarque sur le même bâtiment, à la fois l'ancien nom de la gare (Luttre-Pont-à-Celles, au sommet de la façade), et le nouveau (Gare de Luttre, au-dessus du rez-de-chaussée).

Luttre est desservie en semaine par des trains InterCity (IC), Suburbains (S) et d'Heure de Pointe (P) de la SNCB (voir brochures de ligne et brochure du réseau S de Charleroi[11]). La desserte, cadencée à l’heure, comprend :

Les week-ends et jours fériés, la gare ne possède que deux dessertes :

Intermodalité modifier

Un parc pour les vélos (gratuit) et un parking (payant) pour les véhicules y sont aménagés[10].

Patrimoine ferroviaire modifier

 
Marquise et bâtiment de la gare.

Le bâtiment de la gare est utilisé par les voyageurs ; il jouxte une cabine de signalisation désaffectée construite vers 1947.[réf. nécessaire]

Le bâtiment des recettes, sans étage, est constitué de trois volumes symétriques[12] ; il a la particularité de reposer sur une armature en poutres métalliques : une méthode de construction fort rare en Belgique. Le volume central, plus haut, possédait à l'origine une lucarne ; la marquise de quai est toujours présente[12].

De l'autre côté des voies, deux bâtiments de l'arsenal de Malines ont été reconvertis[9],[13] ; la grande halle reste inutilisée et plusieurs bâtiments plus petits ont été démolis.

Notes et références modifier

  1. « Carte technique du réseau », sur Infrabel, (consulté le ).
  2. Jean-Baptiste Vifquain, Français : Carte générale du canal de Charleroy à Bruxelles et de ses embranchements en canaux et chemins de fer - 1839 - Jean-Baptiste Vifquain ; 1 feuille en couleur ; 55 x 104 cm., .
  3. (nl) Jean-Pierre Schenkel, Yvette Schenkel-Latoir, Jan Schenkel et Marijke Moortgat-Schenkel, « Luttre », sur spoorweggeschiedenis, (consulté le ).
  4. (nl) « Standaardfiche - lijn 117 », sur users.pandora.be, (version du sur Internet Archive).
  5. (nl) « standaardfiche - lijn 124 », sur users.pandora.be, (version du sur Internet Archive).
  6. Annuaire spécial des chemins de fer Belges, V. Devaux et Cie, 1869, p. 111 intégral (consulté le ).
  7. (nl) « standaardfiche - lijn 119 », sur users.pandora.be, (version du sur Internet Archive)
  8. (nl) « standaardfiche - lijn 120 », sur users.pandora.be, (version du sur Internet Archive)
  9. a et b « Détang Engineering, notre expérience - logements collectifs », sur www.detang.be (consulté le ).
  10. a et b « Luttre », sur SNCB (consulté le ).
  11. « Brochures SNCB » [PDF], sur www.belgiantrain.be, (consulté le ).
  12. a et b « Les gares belges d'autrefois. La gare de Luttre [Pont-à-Celles]. Guy Demeulder. », sur www.garesbelges.be (consulté le ).
  13. « Des logements sociaux à échelle humaine », sur architectura.be (consulté le ).

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Origine Arrêt précédent Train   Arrêt suivant Destination
Anvers-Central
ou Essen
Nivelles IC
(en semaine)
Marchienne-au-Pont Charleroi-Central
Anvers-Central Nivelles IC
(week-ends et fériés)
Marchienne-au-Pont Charleroi-Central
Brussels-Airport-Zaventem Obaix-Buzet   S19
(en semaine)
Courcelles-Motte Charleroi-Central
Terminus Terminus   S62
(en semaine)
Pont-à-Celles Charleroi-Central
Manage
ou La Louvière-Sud
Pont-à-Celles   S62
(en semaine)
Terminus Terminus
La Louvière-Centre Pont-à-Celles   S62
(week-ends et fériés)
Courcelles-Motte Charleroi-Central
Anvers-Central Obaix-Buzet   S1
(en semaine)
Courcelles-Motte Charleroi-Central
Schaerbeek Nivelles P
(en semaine)
Marchienne-au-Pont Châtelet
Schaerbeek Obaix-Buzet P
(en semaine)
Marchienne-au-Pont Jemeppe-sur-Sambre
Terminus Terminus P
(en semaine)
Courcelles-Motte Charleroi-Central