Gamma Pegasi

étoile de la constellation de Pégase
γ Pegasi
Algenib
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 00h 13m 14,2s
Déclinaison +15° 11′ 01″
Constellation Pégase
Magnitude apparente +2,83

Localisation dans la constellation : Pégase

(Voir situation dans la constellation : Pégase)
Caractéristiques
Type spectral B2IV
Astrométrie
Distance 335 al
(103 pc)

Désignations

Algenib, γ Peg, 88 Peg, HR 39, HD 886, BD+14°14, FK5 7, SAO 91781[1]

Gamma Pegasi / dans la Désignation de Bayer est une étoile située dans la constellation de Pégase. Elle est située dans l'angle inférieur gauche du Grand carré de Pégase.

Nomenclature et histoire modifier

 
la figure de الفرس al-Faras, dans une édition du traité de ᶜAbd al-Raḥmān al-Sūfī al-Ṣūfī "ca." 1009, Bodleian Library, Oxford.

Algenib est aujourd’hui le nom approuvée pour γ Peg par l’Union astronomique internationale (UAI)[2] On pourrait imaginer que c’est l’arabe الجنب al-Ğanb, « le Flanc », mais ce n’est pas le cas. En fait, cette étoile, située « au bout de l’aile » (ἐπὶ ἄκρου τοῦ πυέρου), dans la Μαθηματική σύνταξις de Ptolémée[3], est placée par les Arabes sur l’astrolabe sous le nom de جناح الفرس Ğanāh al-Faras, « l’Aile du Cheval », ainsi que le signale ᶜAbd al-Raḥmān al-Ṣūfī[4],[5].

On lit Gena alfaraz sous la plume de Yehūda b. Mošè (ca. 1270)[6], puis yenahalferaz dans un traité de l’astrolabe dédicacé au pape Clément VI et daté de 1342[7]. Alors que tous les textes médiévaux et jusqu’à l’Uranometria de Johann Bayer (1603) donnent in estremâ alâ[8], on ne sait comment on passe, du nom correctement transcrit au XIXe siècle à Algenib, arab. lucida in extema ala chez Giovanni Battista Riccioli (1665) qui, en notant vel in late Persei, voie bien qu’il y a confusion avec ‘’γ Per’’, qui l’arabe الجنب ‘’al-Ğanb’’, « le Flanc », que Jean de Londres notait ‘’algemb .i. latus persei dextrum’’[9]. Repris par des catalogues suivants, notamment celui de John Flamsteed (1725)[10], il est relevé par Richard Hinckley Allen (1899)[11], qui signale bien ‘Al Janāḥ’ comme son origine arabe, et il sert dans plusieurs catalogues du XXe[12],[13].

Propriétés modifier

Gamma Pegasi est une étoile variable de type Beta Cephei. Sa magnitude apparente varie entre +2,78 et +2,89 sur une période de 3,6 heures. Elle est à 335 années-lumière de la Terre et est de type spectral B2. Sa luminosité totale vaut 4000 fois celle du Soleil et son rayon est égal à 4,5 fois celui du Soleil. La masse de γ Pegasi est de 7 à 10 masses solaires.


Notes et références modifier

  1. (en) * gam Peg -- Variable Star of beta Cep type sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  2. (en) IAU, « Star Names », 2021. »
  3. (el + fr) Claude Ptolémée, « Μαθηματική σύνταξις / Composition mathématique, traduite du grec en français sur les manuscrits originaux de la Bibliothèque impériale de Paris, par M. Halma et suivie des notes de M. Delambre, 2 vol, Paris : H. Grand, 1813-1816, II, pp. 46-47. »
  4. (ar) ᶜAbd al-Raḥmān Abū l-Ḥusayn b. ᶜUmar al-Ṣūfī, «  Kitāb Ṣuwar al-kawākib al-ṯābita, 960, ms. arabe 5036 : Copie anonyme et non datée réalisée pour Zāhir al-Dīn Ulūġ Beg Kūrakan, petit-fils de Tamerlan, probablement à Samarqand, ca., 1430-1449, fol. 90v. »
  5. (ar/fr) Hans Karl Frederik Christian Schjellerup, Description des étoiles fixes composée au milieu du Xe siècle de notre ère par l'astronome persan Abd-al-Rahman Al-Sûfi. Traduction littérale de deux manuscrits arabes de la Bibliothèque royale de Copenhague et de la Bibliothèque impériale de Saint-Pétersbourg…, Saint-Pétersbourg : Eggers et Cie, 1874, repr. Fuat Sezgin, Islamic mathematics and Astronomy, vol. XXVI, Frankfurt am Main : Institut für Geschichte der arabisch-islamischen Wissenschaft an der Johann Wolfgang Goethe-Universität, 1997, p. 120 (fr.).
  6. Manuel Rico y Sinobas (éd.), Libros del Saber de Astronomia del Rey D. Alfonso X de Castilla, vol. I, II et III, s.v « § 18. Caballo Major / alfaraz alaadam »
  7. Leo Judaeus de Bagnoli, tractatus instrumenti astronomici, ms Bnf, Lat. 7293 A, 1342, fol. 16r.
  8. (la)Johann Bayer, Uranometria, omnium asterismorum continens schemata, nova methodo delineata…, Augusta Vindelicorum : C. Mangus, 1603, fol. 19r.
  9. (la) Giovanni Battista Riccioli, « Astronomia reformata, Bononiae : ex typ. Haeredis Victorii Benatii, 1665, p. 125. »
  10. (en)John Flamsteed, Historiae coelestis Britannicae, 2 vol., Londini, H. Meere, 1725, pp. 13-14.
  11. (en) Richard Hinckley Allen, « ''Star-names and their meaning, New York & al., G. E. Stechert, 1899, p. 326. »
  12. (de) Paul Kunitzsch, Arabische Sternnamen in Europa, Wiesbaden : Otto Harrassowitz, 1959, p. 113.
  13. Roland Laffitte, Héritages arabes... , pp. 191-192.

Liens externes modifier