Apparus au XVIIe siècle, le terme galhauban désigne un type de cordage en chanvre ou en acier[1], attachés en tête de mât[note 1] jusqu'au pont, servant à raidir la partie supérieure d'un mât sur les côtés et vers l'arrière[1],[2] pour un vieux gréement. Il ne désigne sur les gréements bermudiens modernes que les haubans latéraux qui partent du sommet du mât jusqu'au pont. Ils sont maintenus écartés du mât par des barres de flèches.

Les galhaubans partent du sommet de chaque mât (et du sommet de chaque partie de mât au-dessus de la hune) jusqu'au pont, tandis que les haubans sont fractionnés et raidissent chaque tronçon de mât en forme d'échelle.

Description

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Schéma d'un gréement bermudien, les galhaubans portent le numéro 3.

Vieux gréements

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Sur les vieux gréements, le nom spécifique du galhauban dépend de la partie de mât qu'il assujétit : galhauban de flèche, galhauban de hune, galhauban de perroquet[1].

Ils constituent les plus longues manœuvres dormantes d'un navire qui descendent de la tête d'un mât ou du sommet de chaque partie de mât (au-dessus de la hune), jusqu'au pont[3], offrant une forte rigidité, à la différence des haubans qui, sur les vieux gréements, sont fractionnés[2], raidissant chaque tronçon de mât.

Les grands voiliers ont généralement quatre galhaubans pour chaque mâts de hune et trois pour chaque mât de perroquet[2].

Très utilisés avec les mâts en bois car ils permettaient d'en alléger la structure, ils sont tombés en désuétude avec les progrès techniques (mâts métalliques puis en matériaux composites).

Gréements bermudiens modernes

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Sur les gréements bermudiens modernes le galhauban est synonyme de hauban, il part du sommet du mât jusqu'au pont, séparés du mât par des barres de flèches. Les haubans disposés vers l'arrière ne sont pas appelés galhaubans mais pataras[4],[5]. Ils sont maintenus écartés du mât par des barres de flèches[6],[4]. Le réglage de la tension des galhaubans, étais et pataras permet de cintrer plus ou moins le mât concerné et de contribuer ainsi au réglage global du voilier[5].

Synthèse

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Synthèse des noms de type d'haubans et d'étais
Orientation Cordage / câble Vieux gréement Gréement bermudien
Attaché en sommet de mât Attaché en milieu de mât Attaché en sommet de mât Attaché en milieu de mât
Latéral de maintien latéral du mât du sommet de mât (ou partie de mât) au pont Galhauban (de perroquet, de flèche) Galhauban (de hune) Haubans / Galhauban bas-hauban
fractionné par tronçon de mât Haubans Bas-hauban
Dans l'axe du navire de maintien arrière du mât Galhauban / Pataras[note 2] Galhauban / Bastaque Pataras Bastaque
de maintien avant du mât Etai Bas-étai Etai Bas-étai
entre les mâts

Notes et références

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  1. On dit que le galhauban est capelé en tête de mât.
  2. En anglais pataras et galhaubans se nomment de la même façon backstay.

Références

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  1. a b et c « CNRTL - Galhauban », sur www.cnrtl.fr/ (consulté le )
  2. a b et c PÂRIS et De BONNEFOUX (1999, réédition), Dictionnaire de Marine à voiles, page 342
  3. G. Soé, J. Dupont, O. Roussin, Dictionnaire de marine, Douarnenez, Éditions du chasse-marée, , 570 p. (ISBN 9 782914 208277), p. 286
  4. a et b Guides termes de marine (1997), page 56
  5. a et b Dedekam (2011), Les bons réglages de votre voilier, pages 76-77
  6. MERRIEN (2001), Dictionnaire de la Mer, page 433

Voir aussi

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Bibliographie

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  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • MERRIEN Jean, Dictionnaire de la mer : Savoir-faire, traditions, vocabulaire, techniques, Edition Omnibus, réédition 2001 (réimpr. 2016) (1re éd. 1958), 861 p. (ISBN 9782258113275).  
  • PARÏS Edmond et de BONNEFOUX Pierre, Dictionnaire de marine à voiles (Détail des éditions), Editions du Layeur (réimpr. 1999) (1re éd. 1859), 720 p. (ISBN 291146821X).  
  • Collectif, Guide des termes de marine : Petit dictionnaire thématique de marine, Le Chasse Marée - Armen, , 136 p. (ISBN 290370872X).  
  • DEDEKAM Ivar, Les bons réglages de votre voilier : en 150 illustrations, Voiles et voiliers (Paris), coll. « Comprendre », , 89 p. (ISBN 9782951766228).