Gabriel Romon

militaire français
Gabriel Romon
La capitaine Gabriel Romon, alors au 38e régiment du génie, Montargis
Biographie
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HeilbronnVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
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Conflit

Gabriel Romon (né le à Boulogne-sur-Mer ; m.p.F., fusillé le à Heilbronn, Allemagne) est un officier des transmissions et résistant français.

Famille et études modifier

Son père est instituteur ; il est fils unique. Orphelin de père à 11 ans, boursier de l'État, il intègre l'École polytechnique en 1925. Ayant choisi le génie, il est nommé lieutenant à sa sortie de l’École militaire et d’application du génie en octobre et est affecté au 18e régiment du génie de sapeurs-télégraphistes, à Nancy.

Carrière et résistance modifier

En même temps qu'il mène une carrière d'officier supérieur de transmissions dans l'armée d'armistice, au Groupement des contrôles radioélectriques, Romon fait partie d'un certain nombre de réseaux de résistance : le réseau Super-NAP (noyautage des administrations publiques), au titre des PTT, dès sa création en  ; le réseau Alliance, à partir de , comme conseiller technique pour le secteur radio (sous le pseudonyme « Cygne »).

Sous la direction de Gabriel Romon, lui-même subordonné de Paul Labat, le GCR écoutait officiellement les communications pour le régime de Vichy, mais officieusement, interceptait les communications allemandes Enigma, ce qui fournit nombre d'informations à la Résistance intérieure française et au Secret Intelligence Service (MI6), en liaison avec le PC Cadix.

Il est arrêté le à son domicile, sur dénonciation d'un ancien employé du GCR, Max Garrigues-Perrières, passé à la Milice[1].

Incarcéré à la prison militaire allemande de Moulins, puis à la prison de Fresnes ; interrogé par le Sicherheitsdienst, convaincu d’appartenir au réseau Alliance, il est déporté à la prison de Kehl, puis à celle de Freiburg im Breisgau. Il est condamné à mort par le Tribunal de guerre du IIIe Reich pour aide à l'espionnage le . Le , il est transféré à la prison de Schwäbisch Hall : il est fusillé le , avec 23 autres membres du réseau Alliance.

Il est enterré au caveau familial d'Aubervilliers.

Hommages modifier

  • Chevalier de la Légion d'Honneur, à titre posthume ().
  • Médaille de la Résistance française, au titre du ministère des PTT (), et une deuxième fois au titre du ministère de la Guerre (J.O. du ).
  • Obsèques militaires aux Invalides le .

Plusieurs toponymes et lieux officiels rendent hommage à Romon :

  • (depuis le ) rue du Commandant-Romon à Saint-Yorre (Allier), ville où il habitait lors de son arrestation.
  • (depuis le ) avenue des Colonels-Mesnier-et-Romon à Montargis (Loiret)
  • (depuis le ) Centre Lieutenant-Colonel Gabriel Romon de la DIRISI (direction interarmées des réseaux d'infrastructure) à Rennes.

Notes et références modifier

  1. François Romon, Les Écoutes radio dans la Résistance française, 1940-1945, Nouveau Monde éditions, 2017, p. 460

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • François Romon, Les Écoutes radio dans la Résistance française, 1940-1945, Nouveau Monde éditions, 2017.

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

  • "Les écoutes radio pendant la Résistance", vidéo cultureGnum F. Romon (durée 41 min).