GE Steam Power

filiale de l'activité nucléaires de l'américain GE dont le site principal français est situé à Belfort

GE Steam Power
logo de GE Steam Power
Logo de GE Vernova

Création  : Alstom Power
Dates clés 2015 : acquisition par GE des activités Énergie d'Alstom : Alstom Power devient GE Renewable Energy et GE Steam Power
Forme juridique Incorporated
Siège social Brown Boveri Strasse 8, Baden
Drapeau de la Suisse Suisse
Direction Valérie Marjollet (CEO)
Frédéric Wiscart (DG Steam Power France)
Actionnaires Drapeau des États-Unis GE Vernova
Activité Fabrication de moteurs et turbines, à l'exception des moteurs d’avions et de véhicules (d)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Société mère GE Power
Sociétés sœurs GE Hydro Power, GE Gas Power
Filiales GEAST, GE Steam Power France, GE Steam Power Switzerland, GE Steam Power Ltd. (UK)
Effectif 3 000 employés, dont 1 800 en France
SIREN 389192030[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web https://www.ge.com/steam-power

Chiffre d'affaires en augmentation 787,72 millions de dollars (2020)[2]

Société précédente Alstom Power (Alstom Power Systems)

GE Steam Power est la branche de GE Vernova regroupant les activités dans l'industrie nucléaire issues d'Alstom Power, dirigée par Valérie Marjollet. Le siège est situé à Baden, en Suisse. Le site principal français est situé à Belfort et est dirigé par Frédéric Wiscart.

En janvier 2022, le français EDF et General Electric s'entendent sur une reprise d'une partie de GE Steam Power (ex-Alstom Power), les activités de GE Power dans le nucléaire. EDF va débourser environ 175 millions d’euros pour cette transaction, une fois prises en compte les liquidités et dettes de l’activité rachetée. Cette ancienne activité d'Alstom Power valorisée 1 milliard d’euros, regroupée dans la société GEAST, spécialisée dans les turbines nucléaires, notamment Arabelle et les services de maintenance associés aux réacteurs déployés[3],[4],[5].

Historique modifier

2015 : Alstom Power et Alstom Grid rachetés par General Electric modifier

En 2014, le rachat partiel d'Alstom par General Electric[6], est proposé pour un montant de 13 milliards de dollars[7].

Le , Alstom finalise la vente de ses activités dans l'énergie, Alstom Power et Alstom Grid à General Electric[8]. Alstom Grid devient GE Grid Solutions, tandis que Alstom Power se scinde en deux et devient GE Renewable Energy et GE Steam Power[9].

2016-2018 : les anciennes activités « Énergie » d'Alstom en difficulté modifier

En , GE annonce la suppression de 6 500 emplois en Europe, dont 765 en France, dans les activités énergie d'Alstom[10],[11].

En juin 2016, General Electric, le groupe américain désormais chargé de l'entretien des turbines Alstom qui font tourner les centrales atomiques françaises, veut réduire sa responsabilité financière en cas d'incident, quitte à engager une épreuve de force avec EDF[12].

En juin 2016, il est annoncé que la promesse de l'entreprise américaine General Electric de créer 1 000 emplois en France ne sera pas tenue[13]'[14]'[15].

En 2018, la déprime du marché des grosses turbines pour centrales électriques, inquiètent les ex-Alstom. La division énergie d'Alstom rachetée en 2015 par General Electric et est aujourd’hui en difficulté. Le site de Belfort, berceau d’Alstom, pourrait être concerné[16].

À la recherche de liquidités, General Electric est engagé dans la vente d’une bonne partie de ses actifs, dont potentiellement GE Steam Power, les activités nucléaires ex-Alstom[17],[18].

GEAST, détenue à 80 % par GE et à 20 % par Alstom, gère les ex-activités nucléaires d’Alstom, en particulier la production des turbines nucléaires Arabelle, fabriquées sur le site de Belfort et qui équipent les centrales nucléaires françaises, ainsi que le porte-avion Charles-de-Gaulle.

Depuis le rachat de la branche Energie d'Alstom, General Electric n’a pas fait de bonnes affaires. Son action a été divisée par trois, et elle a supprimé 3 000 emplois en France alors qu’elle avait promis d’en créer[19].

2020-2021 : nouveau plan social et blocage du site de Belfort modifier

En décembre 2020, la direction de General Electric annonce un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) supprimant 238 postes sur près de 1 800 chez GE Steam Power, sa branche nucléaire, et dont 200 sur son site de Belfort[20]. Le site de Belfort de General Electric, hérité d'Alstom Power, comprend plusieurs divisions du groupe américain : GE Gas Power, GE Hydro Power et GE Grid Solutions, qui elles aussi, font face aux plans sociaux[20].

Le 18 avril 2021, la direction de GE Steam Power annonce revoir à la baisse son plan de suppression de postes et décide d'en épargner 94 et ainsi d'en supprimer 144[20].

Le 21 avril 2021, la présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté Marie-Guite Dufay affirme son « soutien total » aux salariés de GE Steam Power et demande qu'un moratoire soit imposé dans le PSE prévu par General Electric[21]. Elle invite également le président Emmanuel Macron à se rendre à Belfort[21].

Le 30 avril 2021, les syndicats annoncent continuer le blocage du site Steam Power « tant que ce sera nécessaire », bloquant également le convoi exceptionnel transportant une turbine vers la centrale nucléaire de Hinkley Point, au Royaume-Uni[22].

2021-2023 : rachat par EDF, de certaines acitivités concernant le nucléaire modifier

En 2021, EDF engage des discussions avec General Electric (GE) pour lui racheter ses activités dans le nucléaire qui sont regroupées dans la filiale GE Steam Power (elles correspondent à Alstom Power, l'ancienne division énergie d’Alstom et sont principalement situées à Belfort)[4],[23],[24].

En janvier 2022, le conglomérat américain General Electric et l'électricien français EDF s'accordent sur la cession d'une partie de GE Steam Power, essentiellement composée de la société GEAST[25],[26].

Début novembre 2022, l'accord est signé entre les deux parties. La reprise effective, par EDF, des activités concernées (équipements clés pour les nouvelles centrales nucléaires dont les turbines Arabelle et la maintenance et les mises à niveau de centrales nucléaires existantes hors Amériques) est prévue pour le second trimestre 2023[27],[28].

Identité visuelle modifier

Notes et références modifier

  1. a et b Système national d'identification et du répertoire des entreprises et de leurs établissements, (base de données) 
  2. GE Steam Power sur dnb.com
  3. « Turbines Arabelle: GE et EDF s'accordent sur le prix de vente », sur Challenges.fr, (consulté le )
  4. a et b « EDF s'apprête à racheter les activités nucléaires de GE », sur LaTribune.fr, (consulté le )
  5. « EDF confirme son projet de rachat d’une partie de l’activité nucléaire de GE Steam Power », sur LeMonde.fr, (consulté le )
  6. Rachat d'Alstom : "Notre offre est la meilleure", dit Clara Gaymard, présidente de General Electric France, RTL
  7. (en) Aaron Kirchfeld, Matthew Campbell et Jeffrey McCracken, General Electric Said in Talks to Buy France’s Alstom, Bloomberg, 24 avril 2014
  8. « Alstom-GE : l’aboutissement de dix-huit mois de tractations », sur LeMonde.fr, (consulté le )
  9. « Transaction GE - Alstom », sur alstom.com (consulté le )
  10. General Electric va supprimer 765 emplois en France
  11. GE supprime 765 emplois en France dans l'ex-Alstom Power
  12. « Nucléaire : bras de fer entre EDF et General Electric ! », sur nouvelobs.com, (consulté le )
  13. « Emploi : General Electric, des promesses non tenues ! », sur francetvinfo.fr, (consulté le )
  14. « General Electric : promesses tenues ? », sur francetvinfo.fr, (consulté le )
  15. « Alstom : La promesse de 1.000 emplois de General Electric ne sera pas tenue », sur challenges.fr, (consulté le )
  16. Jean-Michel Bezat, « Les déboires de General Electric inquiètent les ex-Alstom », sur LeMonde.fr, (consulté le )
  17. Philippe Piot, « General Electric : un faux calme estival autour du nucléaire », L'Est Républicain, (consulté le ).
  18. Hervé Martin, « Bercy rayonne : La France va récupérer une pépite nucléaire », Le Canard Enchaîné,‎
  19. Sophie Fay, « Opération Arabelle, une affaire de souveraineté », sur franceinter.fr émission "Histoires économiques", (consulté le ).
  20. a b et c « A Belfort, General Electric revoit à la baisse son plan social chez Steam Power », LeMonde.fr, (consulté le )
  21. a et b « GE Steam Power : la Région demande la suspension du plan social et invite Emmanuel Macron à Belfort », sur France Bleu, (consulté le )
  22. « Belfort. Le blocage se poursuit chez GE Steam Power et sera reconduit "tant que ce sera nécessaire", annoncent les syndicats », sur estrepublicain.fr (consulté le )
  23. Thibault Quartier, « Les questions en suspens du rachat de la branche nucléaire de GE par EDF [analyse] », sur letrois.info, (consulté le ).
  24. Sophie Fay, « EDF s'intéresse aux turbines Arabelle de General Electric », sur franceinter.fr émission "Histoires économiques", (consulté le )
  25. « Turbines Arabelle: GE et EDF s'accordent sur le prix de vente », sur Challenges.fr, (consulté le )
  26. Marc Endeweld, « EDF s'apprête à racheter les activités nucléaires de GE », sur LaTribune.fr, (consulté le ).
  27. EDF annonce le rachat d'ici à la fin 2023 des activités nucléaires de GE Steam Power, investir, 4 novembre 2022
  28. « Accord définitif » pour l’achat par EDF d’activités nucléaires de GE Steam Power, letelegramme, 4 novembre 2022

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier