Gérard Nédellec

directeur central du Service de santé des armées, médecin général des armées
Gérard Nédellec
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Fonctions
Président
Comité des chefs des services de santé militaires de l'OTAN (en)
-
Rob van der Meer (en)
Jean-Robert Bernier (en)
Directeur central du Service de santé des armées
-
Bernard Lafont (d)
Commandant (d)
Hôpital d'instruction des armées Sainte-Anne
-
Biographie
Naissance
(71 ans)
ToulonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Gérard Nédellec
Nationalité
Allégeance
Formation
Activités
Autres informations
Arme
Grade militaire
Médecin général des armées (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Conflits
Distinctions

Gérard Nédellec, né le à Toulon, est un médecin militaire français. Médecin général des armées, il est directeur central du Service de santé des armées du au , puis président du comité des chefs des services de santé militaires (en) de l'OTAN du au .

Biographie modifier

Formation modifier

Fils d'un militaire, Gérard Nédellec effectue une partie de sa scolarité au Lycée naval de Brest de 1966 à 1969. Il entre ensuite à l'École du service de santé des armées de Bordeaux en 1969 et soutient sa thèse de doctorat en médecine en sur Le syndrome dermo-respiratoire. Il sort major de sa promotion en . Il entre ensuite l'École d'application du Service de santé de l'armée de terre au Val-de-Grâce puis à l'École du Pharo[1].

Carrière militaire modifier

À la sortie du Pharo, Gérard Nédellec est nommé médecin-chef de la circonscription médicale de Chépénéhé à Lifou en Nouvelle-Calédonie de 1977 à 1980[1]. Il est ensuite affecté au 2e régiment d'hélicoptères de combat en Allemagne, sur la base aérienne 136 Friedrichshafen jusqu'au [1].

Il effectue ensuite un parcours au sein des hôpitaux d'instruction des armées (HIA) : d'abord à l'hôpital Clermont-Tonnerre de Brest à partir du , puis au service d'hématologie du Val-de-Grâce à Paris, en tant que chef adjoint à partir du [2]. De 1990 à 1991, pendant la guerre du Golfe, il participe à l'opération Daguet en tant que médecin-chef de la section d'hospitalisation[1],[3]. Il est reçu à l'agrégation de médecine interne en 1993 et est nommé professeur agrégé en 1994[4].

Gérard Nédellec devient chef du service d'hématologie de l'Hôpital d'instruction des armées du Val-de-Grâce le [1]. A ce titre, il assure le transfert de son service vers l'Hôpital d'instruction des armées Percy rénové en 1996[5],[3]. Il est promu médecin chef des services de classe normale le [6].

En 2004, il devient chef du bureau « politique hospitalière » de la direction centrale du Service de santé des armées[2]. Un an plus tard, le , il est nommé sous-directeur chargé des hôpitaux d'instruction des armées et est promu médecin général à la même date[7]. Il devient ensuite médecin-chef (directeur) de l'hôpital d'instruction des armées Sainte-Anne à partir du , avec promotion au grade de médecin général inspecteur[8],[9].

Directeur central du Service de santé des armées modifier

Gérard Nédellec est nommé directeur central du Service de santé des armées et élevé aux rang et appellation de médecin général des armées à compter du [10]. Il succède au médecin général des armées Bernard Lafont.

Sa première année en tant que directeur central est marquée par un rapport très critique de la Cour des comptes sur le fonctionnement du Service de santé des armées[11],[12]. Il doit en conséquence « améliorer la performance du Service », et notamment celle des hôpitaux militaires[3], après s'en être expliqué lors d'une audition devant la Commission de la Défense nationale et des Forces armées de l'Assemblée nationale[13].

Au cours de son commandement, la Service de santé des armées est également engagé dans le conflit afghan et s'occupe au nom de l'OTAN de la mise en place et de la direction de l'hôpital médico-chirurgical de Kaboul (« rôle 3 ») à partir de [3],[14],[15]. Il se rend à plusieurs reprises sur les théâtres d'opération, notamment en 2010 en Afghanistan[3] et en au Tchad[16]. En outre, il doit créer les Centres médicaux des armées (CMA) dans le cadre des préconisations du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale 2008[17]. Le , il inaugure enfin et remet son drapeau à la nouvelle École de santé des armées, qui prend la suite de l'École du service de santé des armées de Bordeaux et de l'École du service de santé des armées de Lyon-Bron[18],[19].

Il quitte la direction centrale du Service de santé des armées le . Le médecin général des armées Jean-Marc Debonne lui succède.

Président du comité des chefs des services de santé militaires de l'OTAN modifier

Après une brève période comme chargé de mission auprès du chef d'état-major des armées[20], Gérard Nédellec est nommé président du comité des chefs des services de santé militaires (en) (COMEDS) de l'OTAN à compter du [21]. Cela fait de lui la plus haute autorité médicale de l'Alliance atlantique, chargé du développement des capacités de soutien médical de l'Alliance[22],[23].

Admis en 2e section le , il quitte la présidence du COMEDS le et prend sa retraite[1].

Grades militaires modifier

Décorations modifier

      
     
     

Intitulés modifier

Notes et références modifier

  1. a b c d e et f « Nédellec Gérard (1952), direction centrale et OTAN », dans Louis Francis (dir.), Devoirs de mémoire. Quatre siècles d'hommages aux médecins, pharmaciens, vétérinaires et officiers d'administration du Service de santé des armées, Association Ceux du Pharo, (ISBN 978-2-9563051-1-8), p. 363.
  2. a et b Biographie de Gérard Nédellec sur le site du Service de santé des armées.
  3. a b c d et e « Deux directeurs centraux témoignent », Actu santé, revue du Service de santé des armées,‎ , p. 34-35 (ISSN 1165-2268, lire en ligne).
  4. Décision du 25 février 1994 portant nomination de professeurs agrégés du service de santé des armées.
  5. « Un nouveau directeur central du Service de santé des armées », Actu santé,‎ , p. 5 (ISSN 1165-2268, lire en ligne).
  6. a et b Décret du 9 juillet 2002 portant nomination et promotion dans l'armée active.
  7. a et b Décret du 20 juillet 2005 portant maintien en activité, réintégration dans les cadres et admission dans la 2e section, réintégration dans les cadres et affectation, admission dans la 2e section par anticipation et sur demande, affectation et élévation aux rang et appellation de médecin général des armées, élévation aux rang et appellation de général de corps aérien, promotion et nomination dans la 1re et la 2e section et affectation d'officiers généraux.
  8. a et b Décret du 25 juillet 2007 portant maintien dans la 1re section, réintégration dans les cadres et affectation, réintégration dans les cadres et admission dans la 2e section, admission dans la 2e section sur sa demande, admission dans la 2e section par anticipation et sur demande, affectation et élévation aux rang et appellation d'amiral, promotion et nomination dans la 1re et la 2e section, affectation d'officiers généraux.
  9. Gérard Nédellec : « Sainte-Anne est l'hôpital du XXIe siècle », sur Ouest France, 24 septembre 2009 (consulté le 1er décembre 2019).
  10. a et b Décret du 24 juillet 2009 portant affectation et élévation aux rang et appellation de général d'armée, élévation aux rang et appellation de général de corps d'armée, élévation aux rang et appellation de général de corps d'armée et affectation, affectation et élévation aux rang et appellation de vice-amiral d'escadre, affectation et élévation aux rang et appellation de médecin général des armées, promotion et nomination dans la 1re et la 2e section, promotion au titre du congé du personnel navigant, affectation d'officiers généraux.
  11. « Selon la Cour des comptes, les hôpitaux militaires affichent le premier déficit de France », sur Le Monde, 8 avril 2010 (consulté le 1er décembre 2019).
  12. « La Cour des comptes publie un rapport au vitriol sur le Service de santé des armées », sur Libération, 7 octobre 2010 (consulté le 1er décembre 2010).
  13. Audition du médecin général des armées Gérard Nédellec, directeur central du service de santé des armées, Commission de la défense nationale et des forces armées (mercredi 7 juillet 2010, séance de 10 heures, compte rendu n° 39).
  14. Un hôpital militaire moderne à Kaboul, sur le site du ministère des Armées, 9 août 2013 (consulté le 1er décembre 2019).
  15. David L. Hoyle, « La NAMSA en Afghanistan : un soutien médical avancé », Opérationnels, soutien logistique défense sécurité, no 4,‎ , p. 31-34 (lire en ligne).
  16. Tchad : visite du directeur central du service de santé des armées, sur le site du ministère des Armées, le 15 avril 2012 (consulté le 1er décembre 2019).
  17. J.-A. Weber, B. Carenzo, R. Dupont, C. Batal, F. Perello, P. Guittard, M. Bordaguibel-Labayle, J.-L. Guigon et P. Rouanet de Berchoux, « Commandant de Centre médical des armées, un nouveau métier: médecin et manageur », Médecine et Armées, no 2, T. 45,‎ , p. 113-119 (ISSN 0300-4937, lire en ligne).
  18. « Création de l'école de santé des armées », Actu santé,‎ , p. 4-5 (ISSN 1165-2268, lire en ligne).
  19. Bron : l’école du Service de santé des armées est désormais unique, Le Progrès, 3 juillet 2011 (consulté le 1er décembre 2010).
  20. Décret du 18 octobre 2012 portant affectations d'officiers généraux.
  21. Décret du 29 novembre 2012 portant affectation et élévation aux rang et appellation de général de corps d'armée, affectations d'officiers généraux.
  22. « Nomination du 21 novembre 2012 », Actu santé,‎ , p. 4 (ISSN 1165-2268, lire en ligne).
  23. « Entretien avec le médecin général des armées G. Nédellec. Nouveau président du COMEDS », Actu santé,‎ , p. 9 (ISSN 1165-2268, lire en ligne).
  24. Décret du 9 novembre 2006 portant nomination et promotion dans l'armée active.
  25. Décret du 6 juillet 2012 portant promotion.
  26. Décret du 1er juillet 2006 portant promotion et nomination.
  27. Décret du 7 juillet 1997 portant promotion et nomination.
  28. a et b Décret du 23 avril 2002 portant promotion et nomination.

Voir aussi modifier

Liens externes modifier