Gédéon de Contamine

Gédéon de Contamine
Gédéon de Contamie, Almanach Matot-Braine.
Biographie
Naissance
Décès
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GivetVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
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Distinction

Gédéon, baron de Contamine, né le à Givet (Ardennes) et mort dans la même commune le 27 avril 1851[1], fut un militaire et un industriel français.

Biographie modifier

Initialement destiné à devenir ecclésiastique, il fut tonsuré à Liège en septembre 1777. La mort prématurée de son père en 1779 et de son frère aîné en 1780, le rendirent aîné de sa famille. En 1780, à l'âge de 16 ans il débuta une carrière militaire en suivant les cours de l'école d'artillerie de Douai à la suite de quoi il entra au 3e régiment provincial d'état-major en qualité de sous-lieutenant. En il rejoignit les gardes du corps où servait sa famille. À ce titre il fut présent aux journées des 5 et 6 octobre 1789 qui, sous la pression populaire, verront le retour de Louis XVI à Paris. Il est licencié le en conséquence de l'ordonnance promulguant la suppression du corps.

Émigré modifier

En 1791 il émigra pour rejoindre Philippe Penasse, oncle maternel qui servait comme major au régiment wurtembourgeois du Cap[2]. Il y est chargé d'affaires à la Cour de Hollande comme capitaine de cavalerie. Il fut ensuite colonel au service de l'Armée de Condé. Il acquit, en Hollande en Angleterre, pays industrieux, des notions concernant la fabrication en grand des métaux dont la France était entièrement dépourvue.

Rentré dans son pays, secondé du sieur Maus, l'un des plus habiles ouvriers d'Angleterre, il établit à Givet une fonderie de laiton ou cuivre jaune. Il éleva en même temps une manufacture à Fromelennes (Ardennes) pour le traitement de ce métal. Cette usine semble avoir été la première usine de fabrication de laiton sur le territoire historique[3] de la France ; l'on mentionne toutefois l’existence d'une usine désaffectée à Landrichamps[4], construite par Antoine Laurent de Jacquier de Rosée qui exploitait une semblable industrie à Anthée, près de Dinant[5].

De cette usine sortirent également les premiers essais en grand sur le zinc métal, jusqu'alors déclaré inutile aux arts.

Il cède son entreprise industrielle au banquier et industriel du laiton Pierre Saillard (siège à Paris, rue de Clichy) à une date indéterminée, mais antérieure à 1818 [6].

Dans la Garde modifier

Il est rappelé à servir dans la Jeune garde par décret du comme chef de bataillon, puis prend son service comme brigadier dans les Gardes du Corps de Louis XVIII le , dans la compagnie de Grammont. Colonel le , maréchal de camp le il est licencié le .

Parenté modifier

Il est le fils de Gérard de Contamine (1720-1779), commissaire royal et le frère de Théodore de Contamine (1773-1845) et d'Auguste de Contamine, militaires.

Décorations modifier

  • Officier de l'ordre royale de la Légion d'honneur,
  • Chevalier de l'Ordre de saint-Louis.

Notes et références modifier

  1. Archives départementales des Ardennes Acte de décès no 38 dressé à Givet le 27/04/1851, vue 337 / 422
  2. Régiment allemand servant pour la Compagnie néerlandaise des Indes orientales au cap de Bonne-Espérance.
  3. Territoire d'avant 1789 ou d'après le traité de Paris (1815) ; il y avait de telles usines sur les territoires acquis par la Première République et perdus par Napoléon
  4. Article Laiton brut, dans Dictionnaire chronologique et raisonné des découvertes en France, de 1789 à la fin de 1820, vol.10 (Jac-Mac), Paris : Louis Colas, août 1823, p.174 [1]
  5. Annales des mines: ou recueil de mémoires sur l'exploitation des mines, Paris : Treutel & Wurtz, 1818, vol.3, p.378 [2]
  6. Annales des mines, ibid, 1818, vol.3, p.378

Annexes modifier

Bibliographie modifier

Sur le personnage
Sur son industrie
  • « Rapport, fait par M. Gillet Laumont, au nom d'une Commission spéciale sur les cuivres laminés et sur les feuilles de zinc fabriqués par M. Gédéon de Contamine », dans le Bulletin de la Société d'encouragement pour l'Industrie nationale, 9e année, Madame Huzard, Paris, 1810, p. 245–247
  • « Décret qui autorise le sieur Gédéon de Contamine à établir, au lieu-dit Houillette (Ardennes), une usine pour le traitement du cuivre jaune et rouge — Du  », dans le Journal des mines, ou Recueil de mémoires sur l'exploitation des mines, vol. 30, 2e semestre 1811, Bossange & Masson, Paris, p. 441–443

Liens externes modifier

  • Ressource relative à la vie publique  :
  • L'Inventaire Champagne-Ardenne : Fonderies de cuivre [3]
  • L'Inventaire Champagne-Ardenne : Usine de transformation des métaux dite Manufacture de cuivre Contamine, puis Estivant frères,... [4]