Funiculaire Pfaffenthal-Kirchberg

Funiculaire Pfaffenthal-Kirchberg
Image illustrative de l’article Funiculaire Pfaffenthal-Kirchberg
Cabines en station amont (Pont-rouge), en .

Réseau Drapeau du Luxembourg Luxembourg
Communes desservies 1 (Luxembourg)
Histoire
Mise en service
Exploitant CFL
Infrastructure
Conduite (système) Automatique
Exploitation
Points d’arrêt 2
Longueur 0,200 km
Temps de parcours 1,03 min
Distance moyenne entre points d’arrêt 200 m
Jours de fonctionnement Tous les jours
Lignes connexes TC au Luxembourg :
(TRAIN) CFL
(FUNI) Funiculaire
(TRAM) Tramway
(BUS) Autobus :
RGTR - AVL - TICE
City-Bus (Navettes)
Nightbus (Bus de nuit)
Transport à la demande

Le funiculaire Pfaffenthal-Kirchberg est un funiculaire automatique situé à Luxembourg mis en service le . Il est constitué de deux lignes parallèles de deux cabines chacune, qui permettent aux voyageurs venant de la gare de Pfaffenthal-Kirchberg de monter sur le plateau du Kirchberg et de pouvoir ensuite prendre le tramway. Long de deux cents mètres, il gravit les trente-huit mètres de dénivelé en une minute et trois secondes. Il est exploité par la Société nationale des chemins de fer luxembourgeois (CFL) et constitue le premier équipement de ce type au Luxembourg[Note 1].

Histoire modifier

Chronologie modifier

  •  : Présentation du projet ;
  • 2013 et 2014 : Études d'avant-projet ;
  •  : Début du défrichage du site ;
  •  : Début du terrassement ;
  •  : Début de la construction de la voie ;
  •  : Fin de la construction de la tranché couverte ;
  •  : Début de la pose des voies ;
  •  : Achèvement du gros œuvre de la gare inférieure ;
  •  : Livraison des cabines et premiers essais dès  ;
  •  : Achèvement du gros œuvre de la gare supérieure ;
  •  : début des essais ;
  •  : Mise en service.

Construction modifier

 
Le chantier du funiculaire et de la gare en .

Le projet de funiculaire et de la gare connexe est présenté le par le ministre Claude Wiseler et s'inscrit dans le cadre de la stratégie pour une mobilité durable (MoDu) du gouvernement, pour un coût estimé, de 96 millions d'euros[1]. Il a pour objectif de réduire le temps de parcours pour les voyageurs qui se rendent au Kirchberg en leur offrant un accès direct[1]. Le funiculaire a pour objectif de rattraper le dénivelé de 38 mètres entre la gare, sise dans le vallon de l'Alzette, et le plateau du Kirchberg où se situera le tramway[2]. D'autres modes furent envisagés (escalators doublés d'ascenseurs, ascenseurs seuls, etc.) : le funiculaire a été retenu car il permettait à la fois d'avoir une capacité conséquente (transporter vers le Kirchberg l'équivalent de deux trains en dix minutes), de ne pas avoir à creuser de tunnels et de permettre l'accessibilité aux personnes à mobilité réduite, ainsi que de limiter les coûts d'entretien[3].

Les études d'avant-projet ont lieu entre 2013 et 2014, la loi de financement est votée vers l'été 2014[4]. La construction du funiculaire débute en par le défrichage du site, y compris pour la gare[5]. Les terrassements débutent en [6].

La construction de la voie à proprement parler débute en [1], le funiculaire est construit par Doppelmayr - Garaventa[7]. Le chantier a pris un peu de retard, en raison de failles dans la roche non détectées lors des analyses réalisées en amont du chantier[2]. La tranchée couverte est achevée en et la pose des voies débute en , le gros œuvre de la station inférieure (la gare CFL) est achevé en [2], les cabines sont livrées en et présentées officiellement en , les essais débutant dans la foulée[1], le gros œuvre de la gare supérieure est achevé en [2]. Les essais débutent en , la mise en service a lieu le , en même temps que la gare et le nouveau tramway[1],[8].

Caractéristiques modifier

La ligne modifier

Vidéo externe
  Le funiculaire sur le compte YouTube de vhbleu.

La ligne, ou plutôt les lignes car l'installation est en réalité composé de deux lignes parallèles distinctes, de 200 mètres de long[7] naît à la plateforme surplombant les voies de la gare de Pfaffenthal-Kirchberg, accessible par des escalators et des ascenseurs, et monte immédiatement pour ensuite passer sous un tranchée couverte de 67,5 mètres de long et 21,1 m de large[2] où se situe les voies d'évitement de chacune des lignes, pour revenir à l'air libre et rejoindre son terminus, en correspondance avec la station Rout Bréck – Pafendall du tramway de Luxembourg. Le funiculaire est équipé d'une voie double à l'écartement standard d'1,435 mètre, chacune disposant d'un évitement Abt, et la rampe atteint 19,7 %, le tout pour un temps de parcours d'une minute et trois secondes grâce à une vitesse de 7 m/s[7],[9],[10]. Le funiculaire a été construit de façon à ne pas affecter le fort Olisy, qui fait partie du secteur classé par l'UNESCO[11].

Le funiculaire, qui est gratuit et automatique[12], fonctionne avec des horaires synchronisés sur ceux des trains[10],[9]. Il a une capacité maximale de 7 200 voyageurs par heure ou 3600 par ligne, ce chiffre était estimé à 6000 en heures de pointe et à 3000 en heures creuses lors des premières études[13],[10],[1]. En heures creuses, seules deux des quatre cabines et donc une seule des deux lignes, sont utilisées[9]. Le temps d'arrêt maximal en station est de 105 secondes[10].

Le funiculaire est géré depuis un poste de commande implanté au sein même de la gare supérieure de la ligne (Rout Bréck - Pafendall)[12].

Les cabines modifier

Le funiculaire est exploité à l'aide de quatre cabines, deux par ligne, numérotées de 1 à 4 aux couleurs des CFL (rouge et blanc) pouvant transporter chacune 140 (en temps normal) à 168 voyageurs (au maximum), dont 16 pourront voyager assis sur un des sièges rabattables[13],[1].

Les cabines, construites sur-mesure par Doppelmayr - Garaventa[7], mesurent 11,8 mètres de long et 3,5 mètres de large, pour un poids de 18 tonnes chacune et sont accessibles aux personnes à mobilité réduite[13],[10]. Ne possédant pas de chef de train, elles disposent de larges surfaces vitrées, incluant le toit, afin de profiter du paysage[9]. Leur conception fait que le compartiment voyageur, haut de 2,6 mètres est toujours à l'horizontale, le châssis à son point le plus haut fait que la hauteur maximale d'une cabine est de 4,7 mètres[10].

Trafic modifier

Entre le 10 et le 31 décembre 2017, près de 117 500 personnes ont emprunté le funiculaire, soit une moyenne de 5 500 voyageurs par jour[14]. En février 2018, la ligne voit passer 6 000 voyageurs par jour[15].

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Ce n'est en revanche pas le premier transport par câble du pays, il existe en effet le télésiège de Vianden situé au nord du grand-duché, sans parler des installations industrielles liées aux nombreuses mines aujourd'hui fermées.

Références modifier

  1. a b c d e f et g « Gare de Pfaffenthal-Kirchberg », sur rail.lu (consulté le ).
  2. a b c d et e Maurice Flick, « Dans un an et demi, le funiculaire grimpera jusqu'au Kirchberg », sur wort.lu, (consulté le ).
  3. Céline Coubray, « Prochain arrêt: Pfaffenthal-Kirchberg! », sur paperjam.lu, (consulté le ).
  4. « Infrastructure ferroviaire Projets 2015 – 2024 Exemple: Funiculaire Arrêt Kirchberg - Pfaffenthal »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur mobiliteit.lu, (consulté le ).
  5. Jörg Tschürtz, « La gare du Pont rouge sur de bons rails », sur lessentiel.lu, (consulté le ).
  6. Thomas Holzer, « 63 secondes pour aller du Pfaffenthal au Kirchberg », sur lessentiel.lu, (consulté le ).
  7. a b c et d « Le funiculaire est arrivé au Kirchberg! », sur wort.lu, (consulté le ).
  8. « Le premier trajet du funiculaire en vidéo », sur lessentiel.lu, (consulté le ).
  9. a b c et d Maurice Fick, « Les nouvelles cabines du funiculaire sont là! », sur wort.lu, (consulté le ).
  10. a b c d e et f « Gare Pont Rouge », sur gouvernement.lu, (consulté le ).
  11. « Luxembourg : le fort Olisy préservé », sur lequotidien.lu, (consulté le ).
  12. a et b Christelle Brucker, « Tram, funiculaire: derniers mois de préparation au Kirchberg », sur Luxemburger Wort, (consulté le ).
  13. a b et c « Les cabines du funiculaire sont déjà sur les rails », sur lessentiel.lu, (consulté le ).
  14. Jean-Michel Hennebert, « Premier bilan «positif» pour la «nouvelle mobilité» », sur paperjam.lu, (consulté le ).
  15. Virginie Orlandi, « Le tram passera sur l'avenue de la Liberté en 2020 », sur Luxemburger Wort, (consulté le ).

Voir aussi modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie modifier

  • Andrés Lejona, 63 secondes du Pfaffenthal au Kirchberg : La construction du funiculaire du Pont Rouge en 30 photographies d’Andrés Lejona, Luxembourg, Paczowski et Fritsch Architectes, , 64 p.

Articles connexes modifier

Lien externe modifier