Front de libération nationale kanak et socialiste

Front de libération nationale kanak et socialiste
Image illustrative de l’article Front de libération nationale kanak et socialiste
Logotype officiel.
Présentation
Animateur du Bureau politique Aloïsio Sako
RDO
Fondation 1984
Siège Nouméa
Positionnement Extrême gauche[1]
Idéologie Indépendantisme kanak[1]
Nationalisme kanak
Socialisme mélanésien
Affiliation internationale Groupe mélanésien Fer de lance
Couleurs rouge, jaune, vert, bleu, noir
Présidents de groupe
Congrès Groupe UC-FLNKS et Nationaliste : Pierre-Chanel Tutugoro
Groupe UNI : Jean-Pierre Djaïwé
Sénat Cécile Cukierman (CRCE-Kanaky)
Représentation
Congrès
25  /  54
Province Sud
9  /  40
Province Nord
19  /  22
Province Îles
10  /  14
Sénateurs (circonscription de la Nouvelle-Calédonie)
1  /  2

Le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) est un rassemblement de partis politiques de Nouvelle-Calédonie fondé lors du congrès de dissolution du Front indépendantiste du 22 au 24 septembre 1984.

Historique modifier

Mouvement de la lutte pour l'IKS modifier

  •  : 1er congrès du FLNKS à La Conception (Mont-Dore) qui décide la constitution d'un gouvernement provisoire de Kanaky, avec à sa tête Jean-Marie Tjibaou, et adopte le drapeau dit « Kanaky » comme emblème.
  •  : 2e congrès du FLNKS à Nakéty (Canala) : le FLNKS précise son organisation en déclarant les Comités de lutte unitaires comme ses instances de base et rejette la proposition d'indépendance-association d'Edgard Pisani. Le boycott du système scolaire français est décidé, avec la création des « Écoles populaires kanak » (EPK).
  • 25- : au 3e congrès du Front à Hienghène, celui-ci modère sa position par rapport à Nakéty. Il se dit « prêt à utiliser l'échéance des élections régionales », et donc à revenir dans les institutions officielles, et met fin à son boycott du système scolaire, laissant aux parents le libre choix entre EPK et écoles publiques ou privées du système français.
  •  : le FLNKS déclare unilatéralement l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie, qui ne sera jamais effective, et adopte une constitution qui ne sera donc jamais appliquée.
  •  : après l'adoption du statut Fabius-Pisani, tenue des élections régionales auxquelles le FLNKS participe. Il remporte trois des quatre régions créées, mais reste minoritaire à l'échelle du Territoire, la majorité étant détenue par les anti-indépendantistes du Rassemblement pour la Calédonie dans la République (RPCR). Jean-Marie Tjibaou est élu président de la Région Nord, Léopold Jorédié dans celle du Centre et Yeiwéné Yeiwéné dans les Îles Loyauté : ils sont tous les trois issus de l'UC.
  •  : au Congrès de (Lifou), le FLNKS adopte une motion établissant que le Front ne participera à un référendum d'autodétermination que si le scrutin est réservé au seul peuple kanak. Dans le même, l'UC obtient le maintien de l'organisation dans les institutions régionales, alors que les autres composantes souhaitaient revenir au boycott.
  •  : grâce au soutien des États membres du Forum des îles du Pacifique et des Pays non-alignés, le FLNKS obtient le vote par l'Assemblée générale des Nations unies (à la majorité des 3/5e de ses membres) de la résolution 41/41 A affirmant « le droit inaliénable du peuple de la Nouvelle-Calédonie à l’autodétermination et à l’indépendance » et inscrivant l'archipel sur la Liste des territoires non autonomes selon l'Organisation des Nations unies.
  •  : lors de son 6e congrès à la tribu de Goa (Ponerihouen), le FLNKS décide de boycotter le référendum d'autodétermination du 13 septembre suivant (et refuse d'ores et déjà tout statut qui serait adopté à la suite de cela) ainsi que les Jeux du Pacifique Sud devant avoir lieu du 8 au en Nouvelle-Calédonie, estimant que la nouvelle majorité nationale arrivée au pouvoir en 1986 (RPR-UDF) est trop favorable aux anti-indépendantistes et n'a pas respecté les conditions fixées par les indépendantistes.
  •  : Jean-Marie Tjibaou, au nom du FLNKS, dépose à l'ONU un projet de Constitution pour la « République de Kanaky ».
  •  : le FLNKS décide le « boycott actif » des institutions et élections créées par le statut Pons II à la suite du rejet de l'indépendance lors du référendum de 1987 (à 98,3 % des suffrages exprimés, mais avec une participation de 59,1 % des inscrits seulement du fait de l'abstention des indépendantistes).

Des accords de Matignon-Oudinot à celui de Nouméa modifier

Une coalition déchirée modifier

  •  : création de la Fédération des Comités de Coordination des indépendantistes (FCCI), un parti dissident du FLNKS fondé par d'anciens membres de l'UC (dont le président de la Province Nord Léopold Jorédié ou l'ancien dirigeant du parti François Burck) et du Palika (Raphaël Mapou) qui avaient décidé depuis de continuer les négociations pour une solution consensuelle à l'avenir institutionnel sans préalable minier. Il appelle à un partenariat privilégié avec le RPCR et crée ainsi avec celui-ci un groupe unique au Congrès.
  • mai- : le FLNKS apparaît divisé aux élections provinciales du 9 mai dans le Nord (avec 3 listes : une officielle du FLNKS issue de l'UC, une de l'UNI tirée par le Palika et une de l'UPM) et les Îles Loyauté (deux listes : une FLNKS tendance UC, et une Palika). Toutefois, ils forment toujours un groupe uni au Congrès et, pour la composition du Premier Gouvernement de Nouvelle-Calédonie, les deux composantes présenteront une liste "FLNKS" commune. Ce ne sera plus le cas pour les gouvernements suivants.
  •  : sept élus sur les dix de l'UC au Congrès de la Nouvelle-Calédonie, issus du Sud et du Nord et opposés à Roch Wamytan et à l'UNI de Paul Néaoutyine forment un groupe UC distinct du reste du FLNKS. Ils sont baptisés le « G7 », composé de Charles Pidjot, Nicole Waïa et Gérald At-Chee dans le Sud ainsi que Bernard Lepeu (président du groupe), Cézelin Tchoeaoua, Yannick Weiry et Pascal Naouna dans le Nord.
  • novembre 2001 : à la suite de l'élection de Pascal Naouna, partisan d'une ligne dure, à la tête de l'Union calédonienne, l'une des composantes du FLNKS, celle-ci rompt avec le reste du parti. Néanmoins, l'UC continue à faire partie du FLNKS mais ses membres siègent dans des groupes distincts au Congrès et aux Assemblées de province, présentent des listes entièrement UC pour les différentes élections. Au 22e congrès du FLNKS à la tribu de L'Embouchure (Ponérihouen) le 17 novembre, Roch Wamytan est démis de ses fonctions de président unitaire du Front. Finalement l'UC provoque la chute fin novembre du premier gouvernement Frogier en faisant démissionner le seul membre Union calédonienne de ce gouvernement et tous ses suivants de liste.
  •  : à la suite de l'impossibilité des différentes composantes du FLNKS à se mettre d'accord pour élire un président unitaire du parti, le 23e congrès du Front décide que cette présidence sera désormais assurée par un bureau politique collégial. Il fut également décidé qu'aucun autre congrès ne serait organisé et donc qu'aucun président ne serait élu pour une période d'un an.
  •  : sans cesse reporté, initialement prévu en décembre 2002, le 24e congrès du FLNKS, et le premier depuis 2001, s'est finalement réuni à Moindou afin d'adopter une position commune en vue du IIIe Comité des signataires de l'Accord de Nouméa réuni le 17 juin suivant à Koné et sur la visite du président de la République Jacques Chirac en juillet. Mais encore une fois les différentes composantes n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur le nom d'un président, laissant ainsi la "gestion" de la coalition indépendantiste au bureau politique, tandis que l'UC a décidé de ne pas participer au Comité des signataires.
  •  : la visite du président de la République Jacques Chirac montre la profonde division des composantes du FLNKS : si l'UNI (Palika, UPM, RDO) saluent cette visite et appellent à la concertation, l'Union calédonienne quant à elle manifeste dans les rues pour protester contre les "dérives" de l'Accord de Nouméa.
  •  : 25e congrès du FLNKS à la mairie de Sarraméa, congrès extraordinaire visant à organiser un plus grand congrès pour la fin de l'année et réconcilier les différentes composantes.
  • 13- : 26e congrès du FLNKS à Dumbéa, il n'a servi en fait qu'à une chose : montrer la division profonde existant entre l'UNI et l'UC, les deux camps refusant notamment de se mettre d'accord, une nouvelle fois, sur un président et décidant de faire campagne à part pour les provinciales de 2004.
  •  : aux provinciales, le FLNKS apparaît divisé avec dans toutes les provinces au moins 2 listes (une liste UNI et une liste UC), voire 4 listes dans le Sud. D'ailleurs, aucun indépendantiste n'est élu dans la Province Sud. L'UNI, menée par le Palika, arrive en tête dans le Nord avec 37,52 % des suffrages et 11 sièges, suivi par les 27,13 % et les 7 sièges de l'UC : le FLNKS totalise ainsi dans cette province 64,65 % et 18 sièges sur 22. Dans les Îles en revanche, c'est l'UC qui s'impose avec 22,54 % des votes et 4 sièges sur 14, suivi des 16,3 % et les 2 élus de l'UNI (qui arrive en 3e position, derrière le RPCR) et des 11,29 % et les 2 sièges de la liste dissidente de l'UC Renouveau, et le FLNKS obtient ainsi de peu la majorité des suffrages avec un score de 50,13 % et 8 élus sur 14. Sur l'ensemble du Territoire, l'UNI obtient donc 13,8 % des suffrages et 9 élus au Congrès. L'UC, quant à elle, réunit derrière elle 11,8 % des exprimés à l'échelle du pays et obtient 7 sièges au Congrès. Ces élections montrent, du côté indépendantiste, la profonde division du FLNKS mais aussi la perte de vitesse de l'UC au profit de l'UNI.
  • 10 -  : aux élections législatives, le FLNKS présente des candidatures communes dans les deux circonscriptions, avec Charles Washetine (Palika) dans la 1re et Charles Pidjot (UC) dans la 2e. Tous deux sont battus au second tour, respectivement par Gaël Yanno (avec 30,79 % des suffrages contre 69,21 %) et le sortant Pierre Frogier (avec 45,87 % contre 54,13 %), du Rassemblement-UMP.
  • 29- : 28e congrès du FLNKS à Koné, afin de réfléchir à une démarche unitaire pour les élections provinciales, mais avec des différences de vues toujours très vives.
  •  : aux provinciales, le FLNKS retrouve l'unité dans le Sud avec pour tête de liste Roch Wamytan (même si certains dissidents du Palika et de l'UC ont formé avec des anti-indépendantistes, des membres de la société civile et le PS local une liste rivale baptisée « Ouverture citoyenne »). Elle obtient 8,82 % des suffrages et retrouve une représentantion dans cette province, avec 4 sièges sur 40. Dans les deux autres collectivités, l'UC et l'UNI partaient divisés avec toutefois un accord pour que la liste arrivée en tête obtienne la présidence (non respecté dans le Nord, puis que Gilbert Tyuienon se présente contre Paul Néaoutyine, ce dernier étant toutefois réélu). La division redevient toutefois vite d'actualité, avec de nouveau deux groupes politiques au Congrès : un FLNKS formé par les listes UC et celle unitaire de Roch Wamytan dans le SUD, et un UNI par les élus Palika du Nord. Deux listes distinctes sont présentées pour l'élection du gouvernement.
  • 12- : 29e congrès du FLNKS à Rivière-Salée (Nouméa), le premier à rassembler véritablement toutes les composantes depuis 2001, il décide, après des débats plutôt vifs, une double clarification : sur le programme, axé à terme sur l’accès à la pleine souveraineté, et sur les structures, avec une direction qui demeure collégiale, le bureau politique étant conforté comme organe dirigeant de la coalition indépendantiste, ce qui signifie qu’il n’a pas été possible de se mettre d’accord sur un président une nouvelle fois.
  • 4- : 30e congrès du FLNKS à Dumbéa, où se manifestent à nouveau de vives tensions entre l'UC et le Palika. Le poste de porte-parole est retiré à Victor Tutugoro (UPM), qui l'occupait depuis 2001, au profit d'une animation du bureau tournante tous les trois mois entre les quatre composantes qui choisira alors à chaque fois son propre porte-parole au sein des autres mouvements. Un « Bureau politique renforcé » est créé, ouvert aux signataires de l'Accord de Nouméa, politiques et institutionnels afin de suivre tout particulièrement les dossiers fondamentaux de l'application de l'accord (interprétation de l'accord, comités des signataires, transferts de compétences, signes identitaires, sortie de l'accord et travaux des différents comités de pilotage créés à ces sujets). De plus, le FLNKS adopte une motion appelant à se doter d'un président et à se doter d'un siège de parti lors du prochain congrès prévu pour fin 2011[2].
  •  : les membres de la liste FLNKS (tendance UC) présentée pour l'élection du gouvernement en 2009 démissionnent en bloc, faisant ainsi chuter l'exécutif local pour dénoncer le refus de certaines mairies de hisser les deux drapeaux sur leur fronton et pour critiquer ce qu'ils considèrent comme un manque de respect de la collégialité de la part du président Philippe Gomès. Le Palika dénonce cette démission. Pour l'élection des quatre gouvernements qui se succèdent en 2011 (le 3 mars, le 17 mars, le 1er avril et le 10 juin), les composantes du FLNKS se divisent une nouvelle fois en deux listes : celle « Entente du groupe FLNKS » (la tendance UC alliée au Parti travailliste), et celle de l'UNI.
  •  : Roch Wamytan est élu à la présidence du Congrès avec les voix des anti-indépendantistes du Rassemblement-UMP et de L'Avenir ensemble. Les membres du groupe UNI, qui désapprouvent ce rapprochement, boycottent la séance. Cette élection est annulée par le Conseil d'État le .
  •  : Roch Wamytan est réélu à la présidence du Congrès avec la même configuration de vote que le 1er avril, tandis que les 6 élus UNI s'abstiennent.
  •  : le bureau politique du FLNKS (boycotté par le Palika uniquement) choisit ses candidats pour les élections sénatoriales du 25 du même mois : le président de l'UC Charles Pidjot et le porte-parole de l'UPM Victor Tutugoro, avec pour suppléants Yvonne Hnada (UC et ex-PSC) et Aloïsio Sako (RDO). Le Palika de son côté ne présente qu'un seul candidat : Adolphe Digoué (avec pour suppléant Joseph Goromido). Tutugoro et Pidjot arrivent respectivement troisième et quatrième au premier tour, puis inversent leur place au second, arrivant derrière (et étant donc battus) les deux candidats du Rassemblement-UMP Pierre Frogier et Hilarion Vendégou.
  •  : 31e congrès du FLNKS à Houaïlou, toujours très tendu et qui ne permet pas de lever les divergences de vues entre les tenants des lignes UC ou Palika. Si toutes les composantes se sont retrouvées dans le soutien à François Hollande pour l'élection présidentielle et ont toutes émis le souhait d'arriver à des candidatures communes pour les législatives, rien de concret sur une démarche unitaire n'est acté lors du congrès.

Composantes modifier

 
Les représentants des quatre composantes au bureau politique du FLNKS en 2017. De g. à dr. : André Gopoea (UPM), Aloïsio Sako (RDO), Jean-Pierre Djaïwé (Palika), Pierre-Chanel Tutugoro (UC), Louis Mapou (Palika) et Seleone Tuulaki (RDO).

Il y a quatre composantes de bases[3] (quatre partis différents aux directions autonomes, normalement cinq, avec le Parti socialiste de Kanaky (PSK), ancien parti socialiste calédonien, mais celui-ci a pratiquement disparu et ne fait plus partie des instances dirigeantes du parti) et deux lignes particulièrement divisées : l'UC, plus radicale quant aux anti-indépendantistes mais défendant l'idée d'une « indépendance association » avec la métropole, et l'UNI, modérée et pour le consensus mais fortement attachée à une totale indépendance et à un modèle économique plutôt marxiste. Ces deux entités semblent pourtant vouloir se rapprocher en vue des législatives de 2007 pour présenter des candidats communs dans les deux législatures et soutiennent tous la candidature de Ségolène Royal à la présidence de la République. De même, ils se sont tous rejoints pour défendre un corps électoral gelé aux seuls natifs calédoniens et à tous citoyens français résidant en Nouvelle-Calédonie depuis au moins 1998 seulement, projet qui a été adopté et inscrit dans la constitution française après avoir été voté tour à tour par l'Assemblée nationale, le Sénat puis le Parlement réuni en Congrès fin février 2007.

Composition du FLNKS
Parti Logo Abv. Idéologie Position Dirigeant
Union calédonienne   UC Indépendantisme, nationalisme kanak, socialisme mélanésien Gauche Daniel Goa
Parti de libération kanak Palika Indépendantisme, nationalisme kanak, socialisme scientifique Extrême gauche Adolphe Digoué, Jean-Pierre Djaïwé, Charles Washetine
Union progressiste en Mélanésie UPM Indépendantisme, nationalisme kanak, socialisme démocratique Gauche Victor Tutugoro
Rassemblement démocratique océanien   RDO Indépendantisme, communautarisme wallisien-futunien Gauche Aloïsio Sako

Union calédonienne (UC) modifier

L'Union calédonienne est le plus ancien parti calédonien toujours existant, fondé en 1953 par le député Maurice Lenormand et deux organisations de défense des intérêts des Kanak inspirées par les missions, l'Union des indigènes calédoniens amis de la liberté dans l'ordre (UICALO) catholique de Rock Pidjot et l'Association des indigènes calédoniens et loyaltiens français (AICLF) protestante de Doui Matayo Wetta. Il a dominé la vie politique calédonienne de sa création à 1972. Ayant pour devise « Deux couleurs, un seul peuple », son idéologie politique consistait à l'origine à assurer une meilleure répartition des responsabilités politiques entre les différentes communautés du territoire, à défendre l'autonomie au sein de la République française. Il finit par opter pour l'indépendance en 1977, sous la houlette de Maurice Lenormand, Rock Pidjot et de Jean-Marie Tjibaou. L'UC a longtemps constitué la principale composante, et surtout la mouvance la plus modérée (notamment pendant les Évènements, sous la direction de Jean-Marie Tjibaou, où il milite le plus possible pour un retour dans les institutions), du FLNKS. Partisane officiellement d'une « indépendance négociée » depuis 1993 et de la création d'un « État associé » avec la France, elle est plus fortement concurrencée par l'UNI depuis 1999 et est devenue à partir de 2001 la tendance la plus dure de la coalition indépendantiste, appelant à ne faire aucune concession aux anti-indépendantistes et à se tenir exclusivement à l'Accord de Nouméa, même s'il est divisé en plusieurs tendances avec :

L'UC est présidée depuis 2012 par Daniel Goa, initialement soutenu par les ailes Sud, des îles Loyauté et une partie de celle du Nord, mais qui a pris depuis le début de l'année 2015 certaines positions contraires à celles de Roch Wamytan, Gilbert Tyuienon ou Gérard Reignier[4].

Parti de libération kanak (Palika) modifier

Le Parti de libération kanak (Palika), parti créé en 1975, n'a pas de président mais un porte-parole (Charles Washetine) ainsi qu'un bureau politique collégial, mais a pour dirigeant traditionnel Paul Néaoutyine. L'un des partis fondateurs du FLNKS en 1984, il incarnait initialement la ligne dure et l'extrême gauche indépendantiste, favorable au boycott des élections et institutions officielles jugées « coloniales », à l'émancipation par la lutte sur le terrain et à la mise en place d'un « socialisme scientifique » laïc et le plus possible dégagé de la coutume dans le cadre d'une économie planifiée. S'étant modéré au cours du temps (surtout à partir de 1997, où il s'est plutôt montré favorable à une reprise des négociations qui aboutiront à l'accord de Nouméa, sans le « préalable minier » fixé alors par la nouvelle direction de l'UC) tout en appelant toujours fermement à l'indépendance et se revendiquant encore marxiste, il est devenu la base de l'UNI avec laquelle il est souvent confondu et de la mouvance la plus modérée et la plus favorable à la concertation avec les anti-indépendantistes au sein du FLNKS depuis 1999.

L'Union nationale pour l'indépendance (UNI) ne fait pas partie du FLNKS, seul le Palika, l'UC, l'UPM et le RDO sont des groupes de pressions du FLNKS. L'Union nationale pour l'indépendance a été formée lors des provinciales de 1995 puis de 1999 à l'origine en tant que liste dissidente du Palika à la liste officielle du FLNKS dominée par l'UC, l'UNI désigne depuis les listes dominées par le parti de Paul Néaoutyine. Elles réunissent généralement l'UPM et, entre 2004 et 2009, le RDO. Les partis de l'UNI prônent la concertation et le consensus avec l'État et les anti-indépendantistes dans le cadre des comités des signataires qui se réunissent régulièrement pour faire le point sur la mise en place de l'Accord de Nouméa. L'UNI est dirigée par Paul Néaoutyine et est une émanation du Palika, membre du FLNKS.

Union progressiste en Mélanésie (UPM) modifier

L'Union progressiste en Mélanésie (UPM), parti créé en 1974 sous le nom d'Union progressiste multiraciale, il s'agissait à l'origine d'un mouvement de dissidents, essentiellement mélanésiens, de l'UC qui avaient alors quitté ce parti en raison de la mainmise de Maurice Lenormand sur celui-ci et parce qu'il estimait qu'il ne respectait pas assez son slogan de « deux couleurs, un seul peuple » sur le plan de l'émancipation sociale, économique et culturelle des Kanak. C'est un parti assez proche des idées trotskistes, axé avant tout sur les revendications foncières et est l'allié traditionnel du Palika depuis 1999. Son président depuis 2011 et son porte-parole depuis 1998, Victor Tutugoro, est également le porte-parole du bureau du FLNKS (et donc son véritable visage officiel) de 2001 à 2010.

Rassemblement démocratique océanien (RDO) modifier

Le Rassemblement démocratique océanien (RDO), parti créé en 1994, issu de l'ancienne Union océanienne qui était à l'origine un parti créé pour représenter les intérêts des communautés wallisiennes et futuniennes, le RDO est le seul mouvement indépendantiste issu de ces communautés qui sont généralement traditionnellement hostiles à l'indépendance. Il est présidé par Aloïsio Sako et a offert une base nouvelle au FLNKS dans le Grand Nouméa.

Ligne politique modifier

Dès sa création le FLNKS s'engage dans un processus de « libération nationale » pour aboutir à une « indépendance kanak socialiste » (IKS), dans un premier temps en appelant au « boycott actif » des élections territoriales du , puis en préparant la création d'un gouvernement provisoire. Depuis les accords de Matignon en 1988 et l'accord de Nouméa en 1998, le parti a adopté une ligne plus modérée, appelant officiellement depuis 1994 à une « indépendance négociée », tout en apparaissant de plus en plus divisé. Sur un plan plus général, le FLNKS est généralement proche de la gauche socialiste métropolitaine.

Pour la présidentielle de 2012, tous les partis du FLNKS figurent dans le comité de soutien à François Hollande[5].

Organisation modifier

 
La permanence du FLNKS pour la campagne pour le « oui » au référendum de 2018 sur l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie, rue de l'Alma à Nouméa.

Direction modifier

Les présidents du FLNKS ont été :

  • Jean-Marie Tjibaou (1984 – 1989)
  • Paul Néaoutyine (24 mars 1990 – 9 décembre 1995)
  • Roch Wamytan (1995 – 2001)
  • Depuis le , le FLNKS est dirigé par un bureau politique collégial et n'a plus de président. Le bureau politique est composé de 8 membres, soit 2 représentants de chacune des composantes du parti qui assure par alternance la présidence pour trois mois. Le porte-parole du FLNKS, Victor Tutugoro jusqu'en 2011, devient ainsi le seul visage officiel du mouvement.

Congrès modifier

  1.  : La Conception (Mont-Dore).
  2.  : Nakéty (Canala).
  3. 25- : Hienghène.
  4.  : Oundjo (Voh).
  5. 15- : (Lifou).
  6. 28- : Goa (Ponérihouen).
  7. 19- : Tibarama (Poindimié).
  8. 3- : Ouaré (Hienghène).
  9. 20- : Saint-Louis (Mont-Dore).
  10. 27 avril- : Coindé (La Foa).
  11. 1992 : Touho.
  12.  : Yaté.
  13. 5-.
  14.  : Poya.
  15.  : Nouméa.
  16.  : Koné.
  17. 14- : Nakéty (Canala).
  18.  : Poindimié.
  19.  : Koutio (Dumbéa).
  20.  : Maré.
  21.  : Nouméa.
  22.  : L'Embouchure (Ponérihouen).
  23.  : Ouroué (Thio).
  24.  : Moindou.
  25.  : Sarraméa.
  26. 13- : Dumbéa.
  27. 8- : Nakéty (Canala).
  28. 29- : Koné.
  29. 12- : Rivière-Salée (Nouméa).
  30. 4- : Dumbéa.
  31.  : Houaïlou.
  32.  : Païta.
  33.  : Poya.

Élus modifier

Au Gouvernement de Nouvelle-Calédonie modifier

Il y a dans le gouvernement Thémereau trois membres indépendantistes du FLNKS, dont 2 UNI-FLNKS et 1 de l'UC. Les 2 élus UNI sont: la vice-présidente du gouvernement Déwé Gorodey (chargée de la Culture, de la Condition féminine et de la Citoyenneté) et Charles Washetine (chargé de l'Enseignement et des Questions relatives à la recherche). L'unique membre UC du gouvernement est Gérald Cortot, chargé du secteur des Transports terrestres et maritimes, des Infrastructures et de l'Énergie, également chargé du Schéma d'Aménagement et de Développement de Nouvelle-Calédonie.

Toutefois, l'union de l'ensemble des groupes du FLNKS permet à celui-ci d'augmenter sa représentation à 4 membres sur 11 au sein du Second gouvernement Martin élu en  : aux trois membres précédents, qui gardent leurs attributions (Déwé Gorodey obtenant en plus les Affaires coutumières), s'ajoute Pierre Ngaiohni (UC) qui prend en charge les dossiers de la Formation professionnelle et du Transport aérien domestique.

Après les élections provinciales du , le FLNKS est une nouvelle fois divisé en deux listes :

De même après les élections provinciales du , pour la constitution du 13e gouvernement, deux listes sont avancées le , qui de plus n'arrivent pas à s'entendre sur l'attribution de la vice-présidence de l'exécutif qui ainsi, pour la première fois, n'est pas pourvue :

Après la chute, du fait du retour des oppositions politiques au sein du camp non-indépendantiste entre Calédonie ensemble et le Front pour l'unité, le du précédent exécutif et l'élection le 31 décembre suivant du 14e gouvernement, deux listes sont à nouveau avancées. Les dirigeants des quatre composantes du FLNKS (et malgré de profondes dissensions à ce sujet au sein de l'UC) finissent le , après trois mois d'impossibilité d'élire un président à cause des divisions des loyalistes, par annoncer vouloir trancher en faveur de l'un des candidats non-indépendantistes afin « sans aucune contrepartie, de prendre l'initiative de mettre en place un gouvernement opérationnel » pour, selon eux, « finaliser les transferts de compétences », « adopter une stratégie minière et industrielle commune », « engager les réformes économiques, sociales, environnementales et culturelles nécessaires au développement du pays » et « préparer le référendum de sortie prévu par l'accord de Nouméa »[6]. L'élection de Philippe Germain de Calédonie ensemble à la présidence et celle de Jean-Louis d'Anglebermes du FLNKS-UC à la vice-présidence a lieu le . Les deux listes issues de formations du FLNKS et leurs élus sont :

Au Congrès modifier

Première mandature (1999-2004) modifier

Depuis 2000, les différentes composantes du FLNKS sont généralement divisés en deux groupes distincts au Congrès, l'un dominé par l'Union calédonienne (7 puis 8 membres de 2000 à 2004) et l'autre par le Palika (11 puis 10 de 2000 à 2004).

Deuxième mandature (2004-2009) modifier

À la suite des élections de 2004, deux groupes FLNKS se sont formés : un groupe UNI-FLNKS de 8 membres présidé par Jean-Pierre Djaïwé et un groupe Union calédonienne de 7 membres présidé par Bernard Lepeu. Ensuite, l'élu de la FCCI Cono Hamu et le dissident de l'UC Jacques Lalié ont rejoint respectivement les groupes UNI-FLNKS et UC qui comptent donc alors 9 et 8 élus. Le FLNKS compte ainsi en fait 16 élus sur 54 de 2004 à 2009, mais les deux groupes adoptent souvent des stratégies distinctes.

Troisième mandature (2009-2014) modifier

À la suite des élections provinciales du , les différentes forces du FLNKS, qui n'ont constitué de liste unitaire que dans le Sud, sont de 18 sièges sur 54 dont :

Et le 22 mai suivant, lors de l'élection du bureau du Congrès, si Roch Wamytan est battu par Harold Martin pour la présidence, la liste d'union du FLNKS obtient 3 vice-présidents dont deux UC et une Palika :

Encore une fois, les deux camps forment des groupes distincts :

Roch Wamytan est élu président du Congrès à trois reprises entre 2011 et 2014, d'abord du 1er avril au et du au à la majorité absolue (32 voix sur 54) avec les voix uniquement du groupe « FLNKS » mais aussi des non-indépendantistes du Rassemblement-UMP, de l'Avenir ensemble et du MoDem local, puis du à la fin de la mandature le , cette fois-ci à la majorité relative avec la totalité des voix indépendantistes (23 voix sur 54), bénéficiant alors de la division en deux candidatures des groupes non-indépendantistes. Cette même division non-indépendantiste permet à une élue du groupe « FLNKS », Ilaïsaane Lauouvéa du RDO, d'être portée à la présidence de la commission permanente.

Quatrième mandature (2014-2019) modifier

Aux élections provinciales du , les différentes forces du FLNKS, qui n'ont constitué de liste unitaire (ouverte pour la première fois à l'ensemble des forces nationalistes) que dans le Sud mais qui ont bénéficié de cette stratégie unitaire et du repli électoral du Parti travailliste dans les deux autres provinces, sont de 20 sièges sur 54 dont :

Deux groupes distincts sont à nouveau formés :

La division entre les deux composantes principales du FLNKS se fait alors très forte, avec deux candidatures distinctes à la présidence de l'institution le  : le président sortant Roch Wamytan pour le « FLNKS et Nationaliste » (15 voix) et Émile Néchéro pour l'UNI (9 voix), face au candidat unitaire des non-indépendantistes Gaël Yanno qui est élu dès le premier tour (29 voix). De même, deux listes distinctes sont présentées pour l'élection des vice-présidents : le groupe « FLNKS et Nationaliste » en obtient deux sur huit (Caroline Machoro-Reignier de l'UC est 2e vice-présidente et Jacques Lalié de l'UC Renouveau est 6e vice-président), le groupe UNI une (Émile Néchéro est 5e vice-président).

Dans les Assemblées de Province modifier

En Province Sud modifier

Les indépendantistes n'ont obtenu aucun siège dans la Province Sud en 2004, du fait de l'éclatement de leur électorat entre 6 listes dont aucune n'a passé la barre des 5 % nécessaires pour avoir au moins 1 siège: la liste FLNKS dissidente de Roch Wamytan, la liste UNI d'Adolphe Digoué, la liste UC de Charles Pidjot et la liste dissidente de l'ancien président unitaire du FLNKS et de l'UC Roch Wamytan rien que pour le FLNKS, à quoi s'ajoutent les listes indépendantistes non FLNKS des Verts menés par Raphaël Mapou et de la FCCI menée par François Burck.

Pour éviter que ce phénomène ne se reproduise aux élections provinciales, une liste FLNKS a été constituée sous la direction de Roch Wamytan qui a réuni 8,82 % des suffrages exprimés et 4 sièges sur 40 dont :

En Province Nord modifier

Le FLNKS dispose d'une majorité écrasante en Province Nord avec 18 élus sur 22 (11 UNI-FLNKS dont 9 Palika, 1 RDO et 1 UPM ; 7 UC). Depuis le , la majorité UNI s'est tassée (9 élus dont 8 Palika et 1 UPM) et l'opposition de l'UC, emmenée par le maire de Canala Gilbert Tyuienon, a augmenté avec 8 sièges sur 22. Le FLNKS conserve toutefois 17 élus sur 22, soit un de moins que lors de la précédente mandature, perdu au profit du Parti travailliste.

Le président de la Province depuis 1999, Paul Néaoutyine, est un ancien président du FLNKS et l'actuel leader de l'UNI et du Palika. De 1989 à 1998, le poste était détenu par un UC, Léopold Jorédié, qui a quitté le Front en pour fonder la FCCI.

En Province des Îles Loyauté modifier

Communes modifier

De 2008 à 2014 modifier

À la suite des élections municipales de 2008, 16 communes sur les 33 que compte le territoire ont un maire FLNKS (8 UC, 6 Palika, 1 divers UNI, 1 UPM). Parmi ces 16 communes, 5 ont été conquises par une liste d'union du FLNKS (Hienghène, Koné, Lifou, Poindimié et Sarraméa), dans 8 d'entre elles le FLNKS était divisé entre plusieurs listes qui se sont toutefois unies ensuite pour former la majorité municipale (Canala, Houaïlou, Kouaoua, Ponérihouen, Pouébo, Poum, Poya et Touho) et 3 voit les élus FLNKS divisé entre majorité et opposition (Ouégoa où le Palika a donné le maire et l'essentiel de la majorité tandis que l'opposition est uniquement composée de l'UC jusqu'en 2011, à Ouvéa où la majorité est seule composée de l'UC et l'opposition essentiellement composée du Palika et à Voh où le maire sortant Palika a été réélu maire tandis que l'UC a voté pour un autre candidat). Par rapport à 2001, le FLNKS, et ses différentes composantes, ont conservé 14 communes, en ont perdu 3 (îles Belep pour la FCCI, Pouembout pour un maire apolitique toutefois anti-indépendantiste mais soutenu par une partie des élus UC et Yaté au profit du Comité Rhéébù Nùù), mais en gagne deux (Poya sur le Rassemblement-UMP et Sarraméa sur un maire apolitique dont l'ancienne majorité soutient toutefois aujourd'hui le nouveau maire). Les communes contrôlées par le FLNKS ou par l'une de ses composantes sont alors :

  • Canala : Gilbert Tyuienon (FLNKS-UC), maire depuis 2001 (24 sièges FLNKS sur 27 élus sur deux listes différentes soit 22 UC et 2 UNI, a été réélu maire à l'unanimité avec la totalité des suffrages du FLNKS et deux voix sur trois, la troisième étant absente, de la FCCI).
  • Hienghène :
  • Houaïlou : Valentine Eurisouké (FLNKS-UNI-Palika), maire depuis 2008 (22 sièges FLNKS sur 27 issus de 3 listes soit 19 Palika de la maire, 2 UC et 1 UNI divers).
  • Koné : Joseph Goromido (FLNKS-UNI-Palika), maire depuis 2001 (24 de la liste d'union FLNKS sur 27 dont 14 UNI et 10 UC).
  • Kouaoua : William Nomai (FLNKS-UNI-divers), maire depuis 2008 (10 élus FLNKS sur 19 issus de 3 listes, soit 4 Palika, 3 UC et 3 divers indépendantistes de la liste du maire, tous se sont unis pour son élection).
  • Lifou : Néko Hnepeune (FLNKS-UC), maire depuis 2001 (25 sièges sur 33 de la liste d'union FLNKS).
  • Ouégoa :
    • Marcel Paimbou-Poumoine (FLNKS-UNI-Palika) est maire de 2008 à 2011 (14 sièges FLNKS sur 19 issus de deux listes, soit 8 UC et 6 UNI, mais celle-ci a obtenu la mairie par le soutien de 5 élus issus de 3 listes divers contre le maire sortant Cézelin Tchoeaoua de l'UC qui forme donc l'opposition pendant cette période)
    • Joël Carnicelli (FLNKS-UC) est maire depuis 2011 (14 sièges FLNKS sur 19 toujours qui l'ont soutenu pour accéder à la mairie, soit 9 UC et 5 UNI)
  • Ouvéa : Maurice Tillewa (FLNKS-UC), maire depuis 2008 (25 sièges FLNKS sur 27 issus de deux listes soit 20 UC qui forment seuls la majorité et 5 Palika qui sont dans l'opposition).
  • Poindimié : Paul Néaoutyine (FLNKS-UNI-Palika), maire depuis 1989 (21 de la liste d'union FLNKS sur 27).
  • Ponérihouen : André Gopoea (FLNKS-UNI-UPM), maire depuis 2001 (11 sièges FLNKS sur 23 issus de 2 listes, soit 6 UPM et 5 d'une liste d'union FLNKS, tous se sont unis pour l'élection du maire avec en plus le soutien de 4 élus du Parti travailliste et un élu divers indépendantiste, ce dernier devant faire partie de la majorité de manière durable).
  • Pouébo : Joseph Pada (FLNKS-UC), maire depuis 2001 (12 sièges FLNKS sur 19 issus de deux listes soit 6 UC et 6 élus de l'Union nationale pour l'indépendance qui se sont unies pour élire le maire, la liste UC est arrivée toutefois en seconde position derrière la liste du Parti travailliste qui forme l'opposition avec 7 sièges).
  • Poum : Henriette Hmae (FLNKS-UC), maire depuis 2008 (neuf sièges FLNKS sur 15 issue de trois listes dont 6 de l'UC et 3 élus issus de deux listes dissidentes de la majorité UNI sortante, tous se sont unis pour élire le maire).
  • Poya : François Meandu-Poveu (FLNKS-UC), maire depuis 2008 (14 sièges FLNKS sur 23 issus de 3 listes soit 8 UC, 3 Palika et 3 UPM qui ont tous fait front commun pour élire le maire).
  • Sarraméa : Prisca Holéro (FLNKS-UC), maire depuis 2008 (5 de la liste d'union FLNKS sur 15, élue maire avec en plus le soutien des 4 élus de la liste apolitique de la majorité sortante).
  • Touho : Alphonse Poinine (FLNKS-UNI-Palika), maire depuis 2003 (15 sièges FLNKS sur 19 issus de 2 listes, soit 8 UNI et 7 UC qui se sont unis pour l'élection du maire).
  • Voh : Guigui Dounehote (FLNKS-UNI-Palika), maire depuis 1995 (10 sièges FLNKS sur 19 issus de 2 listes, soit 8 UNI et 2 UC, mais ces derniers ont apporté leur soutien lors de l'élection du maire au candidat du Parti travailliste et Guigui Dounehote n'a été réélu maire que grâce au soutien de un des deux élus du Rassemblement-UMP).

Depuis 2014 modifier

À la suite des élections municipales de 2014, 19 communes sur les 33 que compte le territoire ont un maire FLNKS (11 UC, 7 Palika, 1 UPM). Parmi ces 19 communes, 6 ont été gagnées par une liste d'union du FLNKS dès le premier tour (Belep, Hienghène où elle était la seule liste présentée, Houaïlou au second tour, l'île des Pins au second tour, Kaala-Gomen au second tour avec une ouverture à l'ensemble des listes d'opposition à la majorité sortante, Koné, Lifou, Ouégoa au second tour, Poindimié et Sarraméa), 4 par une liste d'union formée au second tour après un premier tour divisé (Houaïlou, Île des Pins, Kaala-Gomen et Ouégoa), dans 9 d'entre elles le FLNKS était divisé entre plusieurs listes (Canala avec une majorité UC et une principale force d'opposition Palika, Maré avec une majorité unissant un UC au Palika et au Parti travailliste face à un autre groupe UC et Parti travailliste dissident, Ouvéa avec une majorité Palika et une opposition UC, Ponérihouen et Thio avec une majorité UC-Palika tandis que l'UPM est dans l'opposition, Pouébo avec une majorité UC et le Palika dans l'opposition, Poum avec une majorité UC et UPM dissidente face à la liste officielle du FLNKS unie au Parti travailliste, Touho avec une majorité soutenue par le FLNKS et une opposition avec des dissidents du Palika et Voh avec une majorité UNI et une opposition UC alliée au Parti travailliste). Par rapport à 2008, le FLNKS, et ses différentes composantes, ont conservé 13 communes, en ont perdu 3 au profit des anti-indépendantistes (Kouaoua pour le Rassemblement-UMP, Poya pour une union des non-indépendantistes menée par Calédonie ensemble et Sarraméa pour Calédonie ensemble), mais en gagne 6 dont 2 au détriment des non-indépendantistes (l'île des Pins est gagnée sur le Rassemblement-UMP et Thio est récupérée à Calédonie ensemble) et surtout 4 sur d'autres formations indépendantistes (Belep à la FCCI, Kaala-Gomen à un divers gauche apparenté à la FCCI, Maré au LKS et Yaté au Comité Rhéébù Nùù apparenté au Parti travailliste). Le FLNKS devient ainsi, grâce à l'essoufflement des autres formations indépendantistes, la seule organisation nationaliste kanak à disposer de mairie à partir de 2014. Les communes contrôlées par le FLNKS ou par l'une de ses composantes sont alors :

Le FLNKS a également détenu, entre 2014 et 2015, la mairie de l'Île des Pins, avec pour première magistrate Sarah Vendégou (FLNKS-UC), maire depuis 2014, et 15 sièges FLNKS sur 19 élus sur une liste réunissant deux listes du premier tour, soit 8 UC et 7 Palika. Cependant, des divisions voient rapidement le jour entre les élus de ces deux composantes, entraînant la démission en des conseillers issus du Palika, suivis par ceux de l'opposition non-indépendantiste du Rassemblement (à l'exception du grand-chef, sénateur et ancien maire Hilarion Vendégou)[7]. Des élections municipales anticipées sont alors organisées les 6 et , et cette fois-ci les deux listes issues du FLNKS, celle de l'UC menée par Nicodème Kouathé et la maire sortante Sarah Vendégou et celle du Palika de Marie-Hélène Kohnu, ne réussissent pas à s'entendre pour fusionner. La commune est alors reconquise par les anti-indépendantistes de Hilarion Vendégou[8].

Notes et références modifier

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • Ismet Kurtovich, Aux origines du FLNKS, L'UNIALCO et l'AICLF (1946-1953), Nouméa, 1997, Île de Lumière éd.

Articles connexes modifier

Liens externes modifier