Fronsac (AOC)
Le fronsac[4] est un vin rouge français d'appellation d'origine contrôlée produit autour de Fronsac, en Gironde.
Fronsac | |
Désignation(s) | Fronsac |
---|---|
Type d'appellation(s) | AOC / AOP |
Reconnue depuis | 1937 |
Pays | ![]() |
Région parente | vignoble de Bordeaux |
Sous-région(s) | vignoble du Libournais |
Localisation | Gironde |
Climat | tempéré océanique |
Sol | calcaires et molasse |
Superficie plantée | 739 hectares (en 2023)[1] |
Cépages dominants | merlot N (70 %), cabernet franc N et cabernet sauvignon N[2] |
Vins produits | rouges |
Production | 31 961 hl (en 2023)[1] |
Pieds à l'hectare | minimum 5 000 pieds par hectare[3] |
Rendement moyen à l'hectare | 43 hl/ha (en 2023)[1] |
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Cette appellation est réservée aux « vins tranquilles rouges ». Avec sa voisine le canon-fronsac elle couvre le Fronsadais, cette dernière étant l'une des parties du Libournais, appartenant au vignoble de Bordeaux.
Histoire
modifierL'appellation est reconnue par le décret du sous le nom de « Côtes de Fronsac », modifié par le décret du (rajout de La Rivière à l'aire d'appellation)[5], puis par celui du (rajout de Saint-Germain-de-la-Rivière)[6]. L'appellation prend le nom plus court de fronsac par le décret du , à la demande du syndicat viticole[3].
Le cahier des charges de l'appellation est modifié notamment en 2009 (le rendement maximum passe de 47 hectolitres à 53 hectolitres par hectare)[7], en [8], puis en [3].
Vignoble
modifierImage externe | |
Aire parcellaire de l'appellation |
L'AOC fronsac est répartie sur les communes de Fronsac, Saint-Aignan, La Rivière, Saint-Germain-de-la-Rivière, Saillans, Saint-Michel-de-Fronsac, et une partie du territoire de Galgon[3].
Géologie
modifierL'appellation fronsac s'étend sur des sols à tendance argilo-calcaires. Le calcaire à Astéries prédomine sur le tertre de Canon et les plateaux. La molasse du Fronsadais marque les côtes et les combes. Cette typicité des terroirs est accentuée par la diversité de reliefs très accidentés. Les deux rivières, l’Isle et la Dordogne, protègent le vignoble des gelées printanières. La présence de nombreux arbousiers et chênes verts témoigne de ce climat privilégié.
Encépagement
modifierLes cépages autorisés sont tous des raisins noirs : le cabernet franc, le cabernet sauvignon, le merlot, le côt (aussi appelé malbec) pour les cépages principaux, et le carménère et le petit verdot comme cépages accessoires. La proportion des cépages principaux doit être supérieure ou égale à 80 % de l’encépagement, et la proportion de chacun des cépages carménère ou petit verdot doit être inférieure ou égale à 10 % de l’encépagement[3].
Vins
modifierLe moût doit avoir une richesse en sucre supérieure à 198 grammes par litre pour le merlot et 180 grammes par litre pour les autres cépages[3].
Rendements
modifierEn termes de rendements moyens, les données des années récentes sont les suivantes[1], toutes largement inférieures au rendement maximum du cahier des charges (53 hl/ha)[3] :
Année | Superficie (ha) | Production (hl) | Rendement (hl/ha) |
2019 | 791 | 34 291 | 43 |
2020 | 775 | 29 333 | 38 |
2021 | 731 | 24 857 | 34 |
2022 | 745 | 22 960 | 31 |
2023 | 739 | 31 961 | 43 |
Hiérarchie des prix
modifierPour une comparaison entre les appellations, on peut prendre les prix pratiqués (en € pour une tonneau de 900 litres) officiellement pour le calcul des fermages[9] en 2023, qui fournissent une hiérarchie[10] :
- 833,5 € (92,5 €/hl) pour du bordeaux rouge ;
- 1 448 € (161 €/hl) pour du fronsac ;
- 1 882 € (209 €/hl) pour du canon-fronsac ;
- 2 008 à 2 428 € (223 à 270 €/hl) pour des lussac-saint-émilion, montagne-saint-émilion, saint-georges-saint-émilion ou puisseguin-saint-émilion ;
- 3 708 € (412 €/hl) pour du saint-émilion ;
- 3 957 € (439,5 €/hl) pour du lalande-de-pomerol ;
- 9 230 € (1 025,5 €/hl) pour du pomerol.
Les prix dans le commerce sont évidemment bien plus élevés, variant considérablement en fonction du nom du producteur.
Dégustation
modifierLa robe peut varier du rouge sombre à reflets violacés au rubis foncé ou au grenat[11].
Le nez révèle une grande diversité, les parfums vont des fruits rouges aux épices. On note aussi des touches de fruits noirs, de café et de grillé.
À la dégustation, son expression tannique affirme sa typicité. Denses et puissants, les tanins restent toujours élégants, avec généralement un côté bien enrobé et très mûr[11].
Le potentiel de garde est de trois à dix ans[12],[11]
Le fronsac accompagne les viandes rouges, les volailles, les petits gibiers, les gigots et les fromages relevés[12], ainsi que la lamproie à la bordelaise[11].
Producteurs et vignerons
modifierLes deux AOC fronsac et canon-fronsac comptent 170 propriétaires et récoltants. La superficie moyenne des châteaux est de 7 hectares. Dans les deux appellations, il n’existe pas de classement de château. Liste non exhaustive[13] :
- Château Arnauton
- Château Bellevue de Rambaud
- Château Carlmagnus
- Château Couraze
- Château Dalem
- Château de la Dauphine
- Château de la Rivière
- Château Fontenil
- Château La Croix Laroque
- Château la Rose de Bren
- Château la Vieille Croix
- Château La Vieille Cure
- Chateau Merlet - Fronsac
- Château Renard
- Château Vieux Signat
- Château Villars
- Ginestet SA
- Grand Renouil
- Les Vignerons de Tutiac
- Vignoble Millaire
- Vignoble Saby
- Vignobles Chatonnet
- Vignobles Coudert
- Vignobles Dorneau
- etc.
Références
modifier- « Open Data | Portail de la Direction Générale des Douanes et Droits Indirects », sur www.douane.gouv.fr (consulté le ).
- ↑ Le code international d'écriture des cépages mentionne la couleur du raisin de la manière suivante : B = blanc, N = noir, Rs = rose, G = gris.
- « Cahier des charges de l'appellation d'origine contrôlée « FRONSAC » », homologué par l'arrêté du publié au JORF du .
- ↑ Le nom d'un vin est un nom commun, donc ne prend pas une majuscule, cf. les références sur la façon d'orthographier les appellations d'origine.
- ↑ « Décret n° 61 du 5 janvier 1944 portant modification de l'article 1er du décret du 4 mars 1937 complétant l'aire de production des vins à appellation contrôlée "COTES DE FRONSAC" », publié au Journal officiel de l'État français du .
- ↑ « Décret du 22 novembre 1948 portant modification de l'article 1er du décret du 4 mars 1937, complétant l'aire de production des vins à appellation côntrôlée "COTES DE FRONSAC" », publié au JORF du 25 novembre 1948.
- ↑ « Histoire du vignoble de fronsac par le musée des boissons », sur musee-boissons.com.
- ↑ [PDF] « Cahier des charges de l'appellation », sur agriculture.gouv.fr, homologué par le « décret no 2011-1757 du 2 décembre 2011 relatif à l'appellation d'origine contrôlée « Fronsac » », JORF, no 0282, , p. 20596.
- ↑ Pour le calcul de la valeur locative d'une vigne (prix des baux ruraux), il faut prendre le rendement annuel maximum autorisé (par exemple 49 hl/ha pour du pomerol et 53 pour du saint-émilion), le prix à l'hectolitre ou au tonneau fixé par arrêté préfectoral chaque année, ainsi que le pourcentage du rendement (de 13 à 23,5 %) prévu au contrat de location.
- ↑ « Arrêté du 19 décembre 2024 portant fixation du prix annuel des vins devant servir de base au calcul des fermages dans le département de la Gironde pour la campagne 2023-2024 » [PDF], sur gironde.gouv.fr.
- « Fronsac | Guide Hachette des Vins », sur Le Guide Hachette des Vins (consulté le )
- « Les appellations », sur www.vinsvignesvignerons.com (consulté le )
- ↑ « Vignerons de l'appellation Fronsac », sur TWIL - The Wine I Love (consulté le )
Voir aussi
modifierLiens externes
modifier- « Fronsac et Canon Fronsac », sur vins-fronsac.com.
- « Route du vin de Bordeaux en saint-émilion, pomerol et fronsac », sur saint-emilion-tourisme.com.