Fresia (torpilleur chilien)

Fresia
illustration de Fresia (torpilleur chilien)
Le Fresia (PTF-81), navire musée à Punta Arenas

Type Embarcation
Classe basé sur un engin d’attaque rapide de classe Jaguar
Fonction militaire
Histoire
A servi dans  Marine chilienne
Constructeur Astillero Bazán (plus tard Navantia)
Chantier naval Cadix Drapeau de l'Espagne Espagne
Fabrication acier
Statut Reclassé comme LSG-1608, retiré du service en 2005
Équipage
Équipage 20 marins
Caractéristiques techniques
Longueur 36,20 m
Maître-bau 5,60 m
Tirant d'eau 2,20 m
Déplacement 134 tonnes
Propulsion 2 moteurs diesel Mercedes-Benz 839 Bb
Puissance 3200 ch
Vitesse 28 à 32 nœuds
Caractéristiques militaires
Armement comme PTF-81 : 2 canons Bofors 40 mm L/70, 4 tubes lance-torpilles de 21 pouces (533 mm)
comme LSG-1608 : 1 Bofors L/70 de 40 mm, 2 canons de 20 mm Oerlikon
Rayon d'action 1 200 nautiques à 17 nœuds
Carrière
Indicatif PTF-81
Coût 750 000 US dollars

Le Fresia (PTF-81) était l’un des quatre torpilleurs construits en Espagne pour la marine chilienne à partir de 1962. Ils étaient basés à l’origine sur la conception de l’engin d’attaque rapide de classe Jaguar FPB-36 de la société allemande Lürssen Werft. Il est maintenant un navire musée à Punta Arenas.

Conception modifier

La conception originale de la classe Jaguar comprenait 4 moteurs diesel Mercedes-Benz MB 518 B, avec une vitesse de 42 nœuds et un rayon d'action de 700 milles marins. Mais pour opérer dans les fjords et les canaux du Chili, les bateaux avaient besoin d’un plus grand rayon d'action et d’une autonomie à la mer plus grande, donc seulement deux moteurs ont été installés, ce qui a réduit la vitesse à 28 nœuds. Cette classe a ensuite été nommée « classe Barceló » en Espagne, et classée comme patrouilleur plutôt que torpilleur.

Engagements modifier

Le Fresia et ses trois sister-ships ont été réceptionnés par la marine chilienne entre 1965 et 1966. En 1967, ils intègrent la flottille de torpilleurs basée à Puerto Williams, dans la zone du canal Beagle, à l’extrémité sud du territoire chilien. Ces eaux australes sont une zone « chaude » en raison des différends frontaliers avec l’Argentine, de nombreux incidents s’étant produits entre les marines des deux nations. Pour ces opérations, les torpilleurs reçoivent à la fin des années 1970 un camouflage tricolore voyant[1].

Bateau de service modifier

En 1997, la flottille de torpilleurs est dissoute, et la marine chilienne les reclasse comme des bateaux de service général (Lancha de Servicio General). Leur numéro d’identification (pennant number) est changé en conséquence, et celui du Fresia devient le LSG-1608. Leurs tubes lance-torpilles sont retirés. Ils perdent aussi un de leurs deux canons de 40 mm. En compensation, ils reçoivent deux canons de 20 mm Oerlikon. Leur schéma de peinture de camouflage est remplacé par une peinture unie gris marine. Les bateaux servent dans les bases de Valparaíso, Coquimbo, Iquique et Arica, avant d’être retiré du service entre 2001 et 2005[1]. Pour le Fresia, ce retrait intervient en 2005[2], il est alors le dernier navire de la classe en service.

Le Fresia a été préservé, et il est exposé en parfait état depuis 2007 sur la place de la Souveraineté dans la ville de Punta Arenas[3],[4]. Il a été préservé avec la peinture noire basse visibilité qu’il portait durant son service dans le secteur sud du Chili lors de ses patrouilles à partir de Puerto Williams[1].

Notes et références modifier

Références modifier

  1. a b et c (es) M. Agostini, « las lanchas torpederas Clase « Barceló » de la Armada de Chile » (consulté le ).
  2. (es) Julio A. Montes, « Mercado de productos y excedentes militares chilenos en Centroamérica y el Caribe », Revista Defensa,‎ (lire en ligne).
  3. (es) lukasnight, « Chile ] La Armada de Chile (ACH) », sur Portalnet.cl, (consulté le ).
  4. (es) Erwin Thieme, « Torpedera FRESIA - Punta Arenas - Chile 028/365 », sur Flickr, (consulté le ).

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • (es) Julio A. Montes, « Mercado de productos y excedentes militares chilenos en Centroamérica y el Caribe », Revista Defensa,‎ (lire en ligne).

Liens internes modifier

Liens externes modifier